Season1
Webzine de l'actu des séries TV



Actu

juillet 29th, 2012

Série Series, une première édition plus que prometteuse

More articles by »
Written by: Alexandre
Mots-clefs :, , , Jean-François Boyer, , , NIkolaj and Julie, Philippe Triboit, , Séries Série, , The eagle young Andersen, , , The protectors, The Serbian Dane, , Unit One
www.serieseries

Nous vous en parlions déjà il y a peu, la première édition des rencontres Série Series a eu lieu à Fontainebleau du 5 au 7 juillet. Le programme s’annonçait alléchant. A-t-il tenu ses promesses ?

Série Series, présidé par la scénariste Nicole Jamet (Dolmen, Sections de recherche…), le réalisateur Philippe Triboit (La Commune, Engrenages, Un village français…) et le producteur Jean-François Boyer (Un village français, Les hommes de l’ombre), s’est présenté comme “l’événement dédié aux séries du monde entier, conçu par ceux qui les font”. Effectivement, durant trois jours, ce fut le lieu privilégié pour rencontrer et écouter scénaristes, producteurs, réalisateurs, acteurs, compositeurs…

La Journée de la création organisée par l’Association pour la promotion de l’audiovisuel (APA), qui a ouvert ces rencontres, a proposé des tables rondes réservées aux professionnels. Tables rondes centrées sur la fiction française en pleine mutation : Comment mieux exporter les séries françaises ?, Quelles histoires, pour quels publics ? (table ronde que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur Dailymotion ici), http://www.dailymotion.com/video/xs1y0n_journee-de-l-apa-comment-mieux-exporter-les-series-francaises-partie-2_news
Quand les séries françaises s’éveillent. Des thèmes qui témoignent de la volonté de faire vivre la fiction française qui peine encore à trouver toute sa place et qui est souvent boudée, à tort ou à raison, par les sériephiles.

Les séries européennes à l’honneur

 Les amateurs de séries européennes, et en particulier scandinaves, avaient de quoi être ravis. La soirée d’ouverture a commencé très très fort avec la projection en avant-première internationale du premier épisode de la saison 2 de la série anglaise The Hour. Nous ne pouvons malheureusement pas en dire plus, discrétion oblige alors que la diffusion anglaise n’est pas prévue avant cet automne au moins (indice chez vous : fans de la série, réjouissez-vous !). Season One vous proposera prochainement une interview de Ruth Kenley Letts, l’une des productrices de la série.

Parmi les autres projections attendues : la suédoise Real Humans qui sera diffusée prochainement sur Arte, l’américano-norvégienne Lilyhammer avec Steven Van Zandt, un ancien des Sopranos, dans le rôle principal, et la suédo-danoise The Bridge.

Des rencontres passionnantes

Tout l’intérêt de Série Series ne réside pas seulement dans ces projections de productions venues d’ailleurs, mais aussi et surtout dans les rencontres avec les équipes, rencontres ouvertes au public.

Nous n’avons pu être présents à toutes, mais avons eu la chance d’assister à celle consacrée à The Bridge et à la rencontre avec Ingolf Gabold, ancien directeur de la fiction de la chaîne danoise DR.

L’étude de cas de The Bridge a réuni la réalisatrice (Charlotte Sieling), le directeur artistique (Niels Seyer) et le directeur de la photographie (Jorgen Johansson) qui ont été impactés sur le projet dès sa conception et ont travaillé sur les quatre premiers épisodes de la première saison qui en compte dix. Ils étaient accompagnés des trois compositeurs (Johan Söderqvist, Patrick Andrén et Uno Elmersson). Il était très intéressant d’entendre ces créateurs parler de leur métier, du mode de fonctionnement de leurs pays et de leur attachement à ce projet de façon très spontanée et sincère. Car, pour la réalisatrice, le directeur artistique et le directeur de la photographie, la décision de quitter le projet à la fin du quatrième épisode n’a pas été la leur. Cette situation a été particulièrement mal vécue par la réalisatrice qui n’a pas apprécié la direction prise ensuite par la série, qu’elle a presque vécu comme une trahison de ce qu’ils voulaient montrer. Il n’est pas si courant d’entendre un tel discours.

Autre grand moment de ces trois jours, la master class donnée par Ingolf Gabold, venu parler de l’adaptation de la danoise The Killing aux États-Unis par la chaîne AMC, mais aussi de Borgen.

Ingolf Gabold est un homme à part. Il a d’abord travaillé pour la Danish Broadcasting Corporation en tant que producteur de musique avant de devenir producteur exécutif de programmes culturels sur différentes chaîne de TV danoises. En tant que Directeur Fiction sur la chaîne publique DR, il a obtenu différents prix pour des séries : The Serbian Dane (2001); Unit One (2002); NIkolaj and Julie (2003); The Eagle, Young Andersen (2005) et The Protectors (2009); The Killing (2010) ; et le Prix Italia pour Borgen (2011).

Âgé de 70 ans, sa passion pour son métier est toujours intacte et il est un showman hors pair. Il a surtout fait part d’une réalité danoise qui ferait pâlir d’envie nombre de créateurs français : la seule priorité qui existe est celle du ou de la scénariste. La relation qui se noue avec lui ou avec elle doit se faire en toute transparence et confiance, en limitant au maximum les intermédiaires. Concernant l’adaptation américaine de The Killing, il n’a pas caché sa satisfaction et n’a pas hésité à souligner que certaines scènes étaient mieux réussies que dans la version originale.

Si vous souhaitez écouter la première partie de son intervention, retransmise en différé sur l’antenne de France Culture dans l’émission Mauvais Genres (écouter à partir de 94 : 58). http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-du-sang-de-la-volupte-et-du-grand-nord-series-tv-danoises-david-calvo-alain-

Un public à faire venir

 Série Series a été sans aucun doute un succès auprès des professionnels et une seconde édition est déjà annoncée.

Ce n’est pas encore tout à fait le cas du côté du grand public. Il n’est pas si simple de faire venir des visiteurs à des événements qui se veulent pointus et sans invité mondialement connu. Et hasard malheureux du calendrier, cette première édition s’est tenue le même week-end que Comic Con qui réunit les sériephiles qui auraient trouvé leur bonheur à Fontainebleau. Ce n’est que la première édition, il faut lui laisser le temps de s’installer, de devenir un rendez-vous et on peut parier que le problème de calendrier ne se reproduira pas. Une chose est sûre : on attend la deuxième édition de pied ferme !

ASTIERA





One Comment



    Laisser un commentaire

    Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *

    Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML :