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7 Commentaires

« Main courante » sur France 2: Le polar du quotidien

Alexandre LETREN

La review

LA SERIE
5
LE SCENARIO
5.5
LE CASTING
5.5
ORIGINALITE
4
5

CURIOSITE

Ca aurait pu être tellement mieux. La comparaison avec PJ peut nuire à la santé de la série

Un titre absurde et pas du tout vendeur. Un pitch pour le moins étonnant…Et au final une intéressante surprise qui mérite de s’y arrêter!

Un commissariat, dans la banlieue de Nantes. Un commissariat dans ses moments d’urgence qui ne laissent pas un seul instant aux flics pour souffler. Des histoires qui se croisent, se chevauchent. Le drame interrompu par le dérisoire et le comique à moins que ce ne soit le contraire. Du jardinier amateur à qui on vole des légumes au père qui a tué son fils le prenant pour un cambrioleur, du sportif qui a perdu son sac contenant quelques petites choses surprenantes, au viol d’une jeune fille…
Pas le temps de s’asseoir, pas le temps de se poser : le mouvement perpétuel. Pas le temps d’enquêter. Quelques convocations pour démêler l’écheveau des vérités et des mensonges… Des sorties en urgence toujours, pour essayer d’éviter que le drame ne vire à la tragédie… C’est souvent le cas. On ne peut rien contre la bêtise, la méchanceté, la malchance, le destin… Les flics ne sont pas des héros.
Ils sont une dizaine sous la houlette d’une commandant de 48 ans qui prétend être désabusée et se contenter d’écoper pour maintenir le navire à flots c’est à dire la société en plus ou moins mauvais état de marche, mais qui ne peut s’empêcher encore et toujours de s’investir dans la vie des autres.

C’est en novembre prochain que France 2 va lancer sa nouvelle série policière, Main courante. Une de plus dirons certains?
Il est vrai que depuis plusieurs mois, on ne compte plus les séries policières lancées sur France 2. Toutes ont au moins un point commun: ne pas avoir fait long feu à l’antenne: Antigone 34, Trafics, Caïn dernièrement (le sort de celle-ci n’est pas encore scellé à l’heure où nous écrivons ces lignes). Et pourtant, il se pourrait que celle-ci soit différente. Différente car de l’aveu même de son auteur, Marie Guilmineau, elle ne va pas porter sur les mêmes histoires que la plupart des séries policières: « Je voulais parler d’histoires de gens ordinaires qui viennent au commissariat, le seul endroit qui, selon eux, règlera leur problème. Je voulais aussi évoquer le quotidien de ces flics qui recueillent le témoignage de personnes sincèrement convaincues que leurs soucis sont uniques et doivent impérativement les traiter. »
Marie Guilmineau aime le polar, elle en écrit beaucoup pour la télévision: de Boulevard du Palais à Marc Orlan en passant par Diane femme flic ou Julie Lescaut. Pour autant, elle avait vraiment envi de changer la façon de raconter les histoires: « J’en avais marre de tuer les gens…Avec cette idée de toujours commencer par un meurtre donc de toujours commencer systématiquement par la scène de crime donc par l’enquête, finalement on passe à côté de l’essentiel des gens. On est dans autre chose…C’est vrai que la vie est de moins en moins facile pour un certains nombre de gens. Et tout ça atterrit au commissariat…Finalement, il y a un petit peu la même chose qu’aux urgences pour les flics: on arrive au commissariat et on leur demande résoudre tout et n’importe quoi…En fait on leur demande de réparer leur vie et les flics sont impuissants. »
C’est dans ces quelques mots de Marie Guilmineau que l’on retrouve le concept de cette nouvelle série: Main courante ambitionne d’être au polar ce que Urgences était à la série médicale. Main courante se positionne donc comme une série qui va décrire le quotidien d’un commissariat de police:
 » Je voulais raconter des petites histoires qui se télescopent et donnent un sentiment d’urgence…Je me suis plus inspirée de la série Urgences que d’une série polar pour montrer des flics débordées et pas assez nombreux« .

Ces flics justement, qui sont-ils? Même si Main courante est portée par la comédienne Marie Bunel (Doriane Kruesky), grande comédienne de théâtre, de cinéma et de télévision, la série ‘n’oublie pas pour autant d’être une vraie série chorale et chaque personnage apporte sa pierre à l’édifice de la série.
Du côté des intrigues, là aussi, la série emprunte beaucoup à la série Urgences mais aussi, comme le dit son auteur, à New York Polices Blues, en proposant plusieurs intrigues (4 à 5 par épisodes) qui vont de la banalité absurde de la vie au drame le plus total. Et, au même titre que ces récits s’entre-croisent, on passe selon les histoires du rire aux larmes: « Le polar de commissariat existe depuis longtemps. C’est un genre particulier de polar qui accorde moins d’importance aux enquêtes et qui se concentre davantage sur la folie ordinaire des gens comme vous et moi…Tout comme à l’hôpital, le commissariat est lieu où l’on rit beaucoup. Les flics ont besoin de respirer […] d’où la comédie…Mais les histoires comiques ne viennent pas au hasard: ces histoires prennent le contre pied de celles plus dramatiques…Cinq récits se mêlent, certains faisant contraste pour ne pas rendre cet épisode purement anxiogène…Ce télescopage c’est la vie…Si vous sortez de l’hôpital où on vous a appris une mauvaise nouvelle et que vous voyez quelqu’un se casser la gueule, vous allez rire. »

Au final, Main courante est une série des plus intéressantes. Certains épisodes sont d’une banalité affligeante (comme le tout premier malheureusement), d’autres sont très forts et du coup vraiment intéressant comme le second dont toute l’action se passe lors d’un samedi soir dans le commissariat « le vrai premier épisode de Marie Guilmineau« ,  nous le confie Benjamin Egner alias Mercier au détour d’une conversation. Dommage également que tout aille vite, trop vite parfois dans ce commissariat. La vie de flic au quotidien c’est aussi des moments où il ne se passe rien. Filmer l’ennui c’est aussi ça le quotidien et la vie.
Il faudra voir les 8 épisodes pour se faire une idée du potentielle réelle de la série et, le plus important, pour savoir si elle va vraiment amorcer un virage dans la façon de faire du polar en France

Marie Guilmineau, scénariste de Main courante, sera dans Season One dès vendredi 26 octobre pour parler de la série

Source: avec France 2
Crédits photos: © Gilles Scarella / France Télévisions
© Mandarin TV / JP Baltel

  • Deadwood

    Pour moi le titre ne se trouve pas être « ABSURDE » car le terme main courante colle bien au thème de la série d’après ce que je viens de ton article @Alex.
    Une main courante, c’est faire consigner des faits sans déposer plainte (car cette formalité pourra constituer un début de preuve dans une procédure ultérieure) et les gens l’utilisent pour les tracas du quotidien.

    Désolé d’avoir été un peu trop technique!!!!!

    Sinon a la lecture, la série fait penser a un mélange de « PJ » & « Central Nuit » voir même a un épisode de HOMICIDE (où toute l’intrigue se passe dans le commissariat) en lien avec l’épisode 2 (Main Courante).

  • été64

    Détestable cette série…qu’est ce que c’est mal joué… le niveau des dialogues…et Marie Bunel??? décevante……quelle belle image de la police! ça va réconcilier le citoyen avec « les services d’ordre »…ils ont tous l’air hystérique!!!!!!!! bravo France2

    • https://season1.fr Alexandre LETREN

      Avis intéressant à quelques nuances prêt. Vu l’heure, tu n’as regardé que le premier et il est loin d’être réussi, gros soucis des séries françaises. Le second est beaucoup mieux et plus fort.
      « quelle belle image de la police! ça va réconcilier le citoyen avec « les services d’ordre »: pardon mais une série n’a pas pour vocation à être un plaidoyer pour la police ni à réconcilier les citoyens avec elle. La fiction est là pour raconter des histoires. C’est tout. Ou alors The shiled et ses flics ripoux ou Dexter et son serial killer sont de mauvaises séries??? Franchement je ne comprend pas là

  • sylvie37

    Je n’ai pas accroché pour cette première !! je trouve le scénario brouillon, désordre voir même parfois très vulgaire !! et bien mal joué par l’atrice Marie Brunel !! je ne serai pas au prochain RDV !
    Dommage !

  • été64

    Bien d’accord avec toi Sylvie!
    Pour répondre à Alex….non, une série policière n’est pas en effet un plaidoyer pour la police…je suis ok..mais il n’y a pas non + que des non professionnels dans ce milieu…? et là, ils sont tous pi toy ya bles!!!
    Je ne travaille pas dans la police et aucun membre de ma famille ne l’est!!!
    Certes c’est une fiction..mais c’est presque surréaliste….
    Comme Sylvie, je laisse ma place pour la prochaine soirée!
    Bon dimanche

  • Cécile

    J’adore vraiment cette série ! Les personnages sont tellement attachants ! J’espère de tout mon coeur qu’il y aura une saison 2, ça va me manquer.. Je suis accro !

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