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3 drôles de dames et Monique

3 drôles de dames et Monique
Alexandre LETREN

Webséries, sketches, et autres vidéos se comptent par milliers sur les sites de partage. La technologie permet aujourd’hui à tout le monde de faire, pour le meilleur et souvent pour le pire. Parvenir à faire le tri réclame beaucoup de temps (ce que fait très bien notre ami Joël Bassaget pour les webséries sur Webséries Mag), ou que notre attention soit attirée sur un projet.
Ce fut le cas pour cette nouvelle chaîne Youtube baptisée Good Monique, portée par 3 talentueuses comédiennes- Marjorie Le Noan, Juliette Tresanini et Audrey Pirault- et dont les épisodes sont réalisés par Jérémy Strohm. Lancée au début du mois d’octobre, leur chaîne de filles (qui ne fait pas dans l’humour de filles) compte déjà de nombreux fidèles et chacune de leur vidéo est vue par plus de 10 à 15 000 personnes au moins (leur dernier épisode, « L’administration française » totalisait en 24h près de 12 000 vues).
Difficile de dire si c’est 3 drôles de dames deviendront les « Inconnus » féminins de demain mais leur talent et leur énergie font plaisir à voir et mettre en avant ces « nouveaux talents » est aussi notre but à Season One.
Rencontre avec 3 comédiennes très prometteuses.

Season One: A qui on doit ce projet?

Juliette Tresanini: En fait c’est Finder Studio (rattaché à Making Prod) qui nous a repérées sur des projets différents et  qui nous a proposé de travailler toutes les 3.

Marjorie Le Noan: Si je ne trompe pas j’ai dû être contactée la première car au départ ce n’était ni Juliette ni Audrey qui était dessus. La distribution a changé en cours de route. Pour être honnête, une fois que Juliette est arrivée sur le projet, une autre fille devait jouer avec nous mais quand Audrey est arrivée, ça a totalement changé la donne. Une alchimie s’est très vite créée entre nous 3 et ça a un peu exclu cette 4ème jeune fille et on a poursuivit à 3 avec la prod. C’était en juin dernier.

Season One: Ce fut donc extrêmement rapide entre vous?

J.T: Ce fut comme un coup de foudre artistique.

Audrey Pirault: Un coup de foudre. Un coup d’amour un coup de je t’aime (rires). On est en fait toutes les 3 issues de choses complètement différentes. Marjolaine avait sa propre chaîne Youtube et avait l’habitude d’y faire ses projets; Juliette avait un milieu d’expression qui était plus le court métrage. En terme d’expérience, je suis sans doute celle qui est la plus « jeune » dans ce métier.
Je les ai rejoints après sur le projet mais il y a eu une évidence artistique entre nous qui a totalement porté le projet. L’idée de Finder était de monter sur internet un collectif d’humour porté par des filles. Quand on s’est rencontrées, on a eu des idées et on leur a demandé si ce qu’on avait en tête collait avec ce qu’ils voulaient faire.

M-L.N: On a peu transformé leur projet. Ce n’est pas exactement ça qu’ils voulaient faire au début. Ils voulaient plus de filles pour pouvoir les faire alterner dans les vidéos.

J.T: Mais aujourd’hui c’est vraiment top car on a carte blanche sur l’artistique. Surtout si ça veut dire aller très loin dans l’humour.

M-L.N: Tout en gardant bien sûr une discussion ouverte avec eux. Ils ont un final cut mais il y a un long processus où on travaille de notre côté en toute liberté.

Season One: Quel est le délai entre l’écriture et la mise en ligne?

J.T: Un mois à peu près.

A.P: Le processus fut en fait plus long au début car il a fallu déterminer ce que serait cette chaîne, ce qu’on voulait y raconter. Le groupe fut formé à mon arrivée en juillet et on a commencé à tourner fin août.

M-L.N: C’est compliqué de lancer une nouvelle chaîne sur Youtube sachant qu’il y en a déjà beaucoup qui existent. Il fallait trouver ce qu’on voulait faire de différent. Cette étape là fut longue mais une fois calée, on a été très vite.

J.T: Ce qui est bien c’est que nous n’avons pas réfléchi en terme de cible, à chercher ce qui marche. On s’est juste demandées ce qui nous faisait rire nous, ce qu’on avait envie de raconter et on est parties sur des choses qui nous ressemblent.

M-L.N: C’est hyper difficile de choisir une cible. C’est souvent comme ça qu’on se rate.

J.T: Aujourd’hui on sait ce qu’on veut faire sur cette chaîne. On veut qu’elle existe longtemps, on veut y raconter plein de choses.

M-L.N: Et comme on n’est que 3, il y a possibilité de créer plus facilement un lien avec le public. Ceux qui aiment nos histoires auront sans doute du plaisir à nous retrouver dans d’autres histoires.

J.T: Le point commun à toutes nos histoires c’est que c’est la situation qui amène l’histoire. Qu’est ce qu’on veut raconter dans chaque histoire? Une fois qu’on l’a, on déroule.

Season One: Comment décririez-vous « Good Monique »?

M-L.N: On a remarqué que souvent les collectifs d’humour sur le web ont pris l’option de jouer sur l’absurde, ou bien d’être très geek, ou très « générationnel ». On a eu envie de faire quelque chose de plus « sociétal », comme ça existait plus dans l’humour des années 90. On veut parler de thèmes de société mais à notre manière avec de l’humour noir.

A.P: On utilise le web comme un média comme les autres pour raconter nos histoires. On ne cherche pas à faire des histoires du web. Ce serait la télé, on ferait tout de la même façon. Le web est pour nous le moyen d’exprimer ce qu’on veut dire. On a toutes les 3 l’envie de faire des choses, on adore notre métier de comédienne et on veut le faire quelque soit le lieu d’expression. Ce qui est bien aujourd’hui c’est que tout le monde a accès au web, mais pas tous de la même façon. A la différence d’autres studios comme Golden Moustache qui s’adresse à un public qui connaît bien Youtube, qui sait s’en servir, on a dans notre public des gens qui aiment nos histoires mais sans savoir ce qu’est une chaîne Youtube donc on doit aussi travailler dessus.

M-L.N: Même si on aura plus facilement dans notre public des jeunes car ce sont eux qui consomment le web, qui repèrent les nouveautés. Après, ils choisiront ou pas de rester chez nous.
Mais je reconnais qu’on a des références un peu « old » par moment. Nos références vont plus vers Les Inconnus que Kev Adams.

A.P: Ce qui est bien avec ce qu’on fait sur le net c’est que ça laisse le choix aux gens d’aimer ou pas. La gratuité et l’accès facile font qu’il y a de la place pour tout le monde et tout le monde peut faire ce qu’il a envie.

Season One: Tout le monde peut le faire…Le revers c’est que c’est difficile de sortir du lot et d’exister.

J.T: La seule solution est donc d’être honnête et intègre avec soi et de ne pas réfléchir à ce qu’on fait et pour qui on le ferait. Juste de faire ce qui nous plaît.

M-L.N: On a surtout de la chance d’être un groupe de filles, ça nous donne une visibilité accrue car on est le premier groupe de filles à avoir une chaîne sur Youtube.

A.P: On a encore un long chemin à faire. Internet c’est comme la télé, ça fonctionne au nombre de personnes qui regardent. Et à ce niveau là, on n’a pas encore accédé au nombre de vues que l’on voudrait. Mais on ne se met pas la pression pour faire des millions de vues. On se laisse le temps aussi de trouver notre propre fonctionnement à 3. Et il faut laisser le temps aux gens de nous découvrir, de savoir qui on est et c’est aussi ça qui leur donnera envie de revenir nous voir.

good moniqueSeason One: On a compris que vous preniez votre temps. En revanche, vous avez derrière vous une boîte de prod et on imagine que pour eux, il faut que ça marche à un moment. Ils vous ont donné un délai?

M-L.N: Je ne sais pas ce qu’est notre délai mais ils savent bien aussi que le web, ça prend du temps pour que ça marche. Ils ne sont pas dans le même processus que quand ils travaillent avec la télé.

J.T: J’espère qu’ils vont nous laisser du temps car ce n’est pas en 2 semaines que l’on peut bâtir quelque chose sur le web.

A.P: Aujourd’hui on est très contentes, on sait que, globalement, les gens regardent nos vidéos jusqu’au bout ce qui est un bon indice. On regarde aussi le nombre de « pouces verts » sous la vidéo et ils sont majoritaires. Après on est lucide et on sait qu’on ne fait pas encore assez de « vues ».

J.T: Tout va se jouer sur une vidéo à mon avis. Il y a une vidéo qui va prendre et faire boule de neige sur les autres. Déjà, on craignait un peu les commentaires sur Youtube qui sont sans filtre et on est rassurées, on a de bons retours sur l’écriture.

M-L.N: Et au niveau de l’écriture, on a encore une grosse marge de progression. Ce ne sont pas les meilleures vidéos qu’on a sorties jusque là. On se cherche encore.

A.P: C’est un vrai travail d’équipe. On s’entend vraiment bien. On écrit à 6 mains, on se relit mutuellement, on se corrige, on se dit ce qu’on pense de nos idées,…Tout ce système de travail va aller de mieux en mieux, va être de plus en plus efficace car plus on fera et mieux on fera.

J.T: Et comme on se connaît mieux, on commence à mieux écrire pour les autres. On connaît les failles de chacune et on peut jouer dessus aussi dans l’écriture.

A.P: On est très contentes des vidéos qu’on a faites mais on ne veut pas se satisfaire de ça et on travaille pour faire encore mieux.

Season One: Avec l’envie de casser l’image qu’on peut attendre de 3 jeunes femmes qui font de l’humour?

M-L.N: C’est tout à fait ça. Tu nous as bien percées à jour. Pendant longtemps, les filles se sont mis une pression de malade quand elle voulait faire de l’humour. Soit elles veulent faire un humour de mecs et ça marche pas, soit elles font un humour de filles et ça ne marche pas souvent non plus. La vraie clé c’est de ne pas donner un genre à son humour. On ne se met donc pas la pression en essayant de prouver que les filles peuvent être drôles. On fait c’est tout.

On vous encourage donc à suivre ces 3 jeunes comédiennes pétillantes, talentueuses et pleines d’avenir. Comment ne pas aimer 3 comédiennes qui citent dans une interview Richard Cocciante, Michel Berger et Marc-Olivier Fogiel? Impossible non? Donc si vous êtes d’accord, rejoignez-les:

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