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Dallas saison 2 sur NT1: Rencontre avec P.Duffy, L.Gray et B.Strong

Alexandre LETREN

Déprogrammée de TF1 en début d’été faute d’audience, la suite de Dallas a trouvé refuge de manière assez étonnante sur NT1 où l’on découvrira la saison 2 tous les mercredis à 20h45 dès le 4 septembre prochain. En juin dernier, lors du 53ème Festival de Télévision de Monte-Carlo, nous avions l’occasion de rencontrer une bonne partie du cast de cette nouvelle série. Et on commence aujourd’hui avec Patrick Duffy (Bobby), Linda Gray (Sue Ellen) et Brenda Strong (Ann).

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Season One: Pourquoi avoir finalement accepté de refaire Dallas?

Patrick Duffy: La décision était contenue dans le scénario. On n’a pas été à l’antenne pendant 20 ans. Les fans voulaient voir Dallas depuis tout ce temps. Nous avons reçu des idées de scénarii de la part de producteurs, de chaines et de studios. mais elles n’étaient jamais bonnes. Larry, Linda et moi on disait que de l’eau avait coulé sous les ponts, que ça ne se fera jamais. Et puis notre agent nous a appelé pour dire qu’on allait m’envoyer un scénario pour refaire Dallas. Ma femme m’a dit qu’à ce moment là j’ai levé les yeux au ciel parce que je n’y croyais pas plus qu’aux autres. Il est arrivé par courrier, je l’ai lu, et je me suis rendu compte que c’était génial. Pas simplement bon, c’était brillant, le premier bon scénario que j’ai lu, même meilleur que le Dallas original. Les très bons scénarii se sont arrêtés au cours de la 10eme année sur Dallas, Puis nous en avons eu des bons, mais la dernière année ils étaient vraiment mauvais. J’étais sidéré que ça soit si bon . J’ai appelé Larry et Linda et nous avons fait un pacte. On s’est dit qu’il était temps de revenir. Si la série est aussi bonne que le scénario, nous pouvions refaire Dallas. Et l’aventure a commencé.

Season One: Il y a eu par le passé d’autres tentatives de résurrection de soaps comme Melrose Place ou Beverly Hills. Pourquoi pensez-vous que Dallas a réussi là où les autres ont échoué?

Patrick Duffy:  Parce qu’elle est meilleure. Les séries sont différentes à la base. Beverly Hills c’est une série avec des jeunes. Ça parle des jeunes et de leurs actions, ça ne parlait que de ça, et pour refaire ça il faut être très bon. Il faut savoir montrer à cette génération cette même jeunesse qu’on voit dans les séries pour les jeunes.  Nous, nous sommes une série sur la famille et les relations humaines. Et c’était sous couvert d’un potentiel très riche. C’est un soap à l’ancienne qui est très diffèrent. Dallas, Beverly Hills et Melrose Place étaient déjà différentes dans les années 80-90.  Nous avons continué les histoires et les personnages de l’original; eux ils ont juste dit ça marchait avant donc on va mettre des nouveaux personnages et ça va marcher à nouveau. Le public est très loyal. Oui loyal c’est le mot, mais aussi très intelligent. Et si ce ne leur semble pas bon, ils ne vont pas l’aimer, et je crois que la clé de notre succès c’est d’avoir Larry Hagman qui reprend le rôle de J.R, d’avoir aussi Linda et moi dans nos rôles respectifs et puis une productrice brillante, également scénariste qui s’appelle Cynthia Cidre qui a compris ce qui faisait le succès de Dallas.

Gray Strong

Season One: Est-ce qu’il y a des différences entre les deux versions de Dallas?

Linda Gray: Il y a plus de similitudes que de différences car quand on prend la série dans son ensemble c’est un drama familial. Au début, la série était plutôt centrée sur les hommes: Jock, Miss Ellie et leurs fils qui se comportaient mal, ce qui a entraîné des drames familiaux; et enfin leurs femmes, Mais dans la nouvelle série, les femmes sont plus fortes. Et je pense qu’elles contrôlent un peu plus les hommes. Il faut compter sur nous les femmes. La différence c’est que dans notre société, les femmes ont pris le pouvoir, elles osent parler haut et fort et exprimer leurs besoins, dire ce qu’elles désirent dans la vie et elles font tout pour l’obtenir. C’est stimulant. Comme dans les années 80, ça reflète notre société actuelle. Sue Ellen était plus une victime, elles ne faisait que réagir aux actes de J.R. Maintenant, elle a repris le contrôle de sa vie et elle avance.

Season One: Brenda, après avoir une femme au foyer « morte », vous voilà femme au foyer tout court dans Dallas. Quel effet cela vous fait ce changement de rôle? Et que ressentez-vous à l’idée de participer à un second soap emblématique?

Brenda Strong: D’abord, je tiens à dire que je suis très heureuse d’être en vie (rires). C’est tellement bien de ne pas être 6 pieds sous terre et de parler depuis sa tombe. Ce qui génial avec Ann Ewing c’est qu’il s’agit d’un personnage de femme forte comme l’a dit Linda. C’est un rôle féminin fort qui peut être un modèle. Ann est l’égale de Bobby dans beaucoup de domaines. Elle est au même niveau, elle est dévouée, elle a du cœur, elle a une conscience. Elle a aussi un passé, qu’on découvrira un peu plus au cours de la saison 2. C’est ce qui la rend plus complexe et donc plus intéressante. Elle revient de loin et elle a lutté pour devenir celle qu’elle est aujourd’hui. Je ne pense pas que Ann soit aussi désespérée qu’une Desperate housewives. Pas non plus aussi désespérée que Sue Ellen. Elle n’est pas une victime.
Je trouve qu’il y a quelque chose de très dynamique de pouvoir jouer dans une série culte et puis dans une autre juste après. Si je n’avais pas été morte dans Desperate Housewives, je n’aurais pas pu jouer dans Dallas car je pense que ç’est très difficile pour le public de nous identifier à un personnage et puis de nous voir dans un registre complètement différent. Du coup je n’ai pas eu besoin d’aller dans «la prison des acteurs» et de faire une pause. J’ai pu passer directement d’un rôle à l’autre et c’est un véritable cadeau.

Premiere of Dallas

Season One: J.R était un personnage charismatique. Comment la série peut-elle maintenir sa présence maintenant qu’il n’est plus là?

Linda Gray: Il ne sera jamais mort pour nous. Il a seulement quitté ce monde. Il est trop important. Il était là dès le début. Comment faire Dallas sans J.R? il a crée son rôle, c’est une personnage culte. C’est ce qu’il était, Il était plus grand que nature. Devant et derrière la caméra. Il était comme ça. Et il va continuer à amener sa magie dans notre série pour toujours. C’est pour ça qu’il n’est pas mort.

Brenda Strong: Et son personnage ainsi que des éléments de son personnage sont liés à son fils. Nous faisons tout le temps référence à lui dans la série. C’est comme ça qu’on fait avec un membre de la famille qui a disparu, on veut qu’il fasse partie du présent. Les épisodes s’enchaînent et il est toujours présent. J.R aurait dit ça. Il y a toujours des opportunités de sentir sa présence dans les intrigues et tout ça sans aucune difficulté. C’est une façon de lui rendre hommage.

Crédits: TNT/ Alexandre Letren
Redécouvrez notre dossier sur « Qui a tué J.R? » ici

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