Au cours de l’enregistrement d’une grande interview avec Guillaume Lubrano sur son travail sur la série Metal Hurlant (que vous découvrirez bientôt), nous évoquons les questions de budget, de format, mais aussi des regrets qu’il ressent de ne pouvoir plus développer les personnages alors que le format série devrait le permettre. Dès lors, on peut se demander pourquoi ne pas avoir fait de Metal Hurlant une anthologie à la American Horror Story, avec une seule storyline sur la saison, le titre Metal Hurlant étant là pour garantir l’esprit de ces histoires. La réponse de Guillaume Lubrano est claire:

Ça s’appelle la saison 3 de Metal Hurlant! Après le dernier épisode de la saison 2, Back to reality, beaucoup de gens sont venus me voir car ils se demandaient si c’était la fin de Metal Hurlant. Ce que je peux dire c’est que en effet, c’est la fin d’une façon de raconter les histoires. Avec la saison 3, je vais pouvoir m’affranchir de cette manière de faire et je vais pouvoir rebattre les cartes.
Ma volonté est d’aller, dans la saison 3, vers une série semi-anthologique: une histoire globale évoluant dans un univers unique et dans laquelle on retrouvera plusieurs histoires adaptées de Metal Hurlant. Comme j’ai la liberté de faire avec la série presque tout ce que je veux, c’est aussi un moyen pour moi de m’amuser encore plus sur la série.

Ce virage pour la série est aussi une occasion pour Guillaume Lubrano de travailler de manière différente sur la série, avec une writer’s room, et de faire venir des auteurs aux univers différents. Les noms de ces auteurs seront dévoilés à la rentrée mais des auteurs ayant travaillé sur Doctor Who seront semblent-ils de la partie.
Cette nouvelle façon de faire doit aussi permettre à Guillaume Lubrano de ne plus tout faire sur la série et de se concentrer sur ses autres projets dont une relecture de la série Thierry La Fronde dont il acquis les droits, une série qui sera plus sombre que l’ancienne version des années 60 (avec un petit clin d’œil à la série dans le générique!!!) et sur un format de 8×52 minutes.

Crédits: We Productions