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Falco: Noir c’est noir

Falco: Noir c’est noir
Alexandre LETREN

Comme sa grande sœur Profilage, gros succès sur TF1, Falco est produite par Beaubourg Audiovisuel, société de productions qui témoigne d’une belle confiance à ses auteurs en leur laissant les coudées franches pour travailler sur leurs séries.

Comme Profilage, Falco a opéré dès sa saison 2 un virage dans un ton plus sombre, maltraitant ses personnages et donc le public pour nous offrir une série plus « adulte ». Fil rouge dark, fins de saisons âpres, rien n’est laissé au hasard pour maintenir une tension dans la série. Sauf qu’il semblerait que ce changement de ton réussisse moins à Falco qu’à Profilage, en témoigne les audiences en baisse entre chaque saison (mais relativement stables en cours de diffusion).
Cette baisse d’audience n’est pas du tout justifiée car, même si les intrigues policières semblent parfois un peu faibles, la série n’a jamais été aussi intéressante que lorsqu’elle embrasse cette atmosphère plus lourde. Mieux, c’est dans ce registre là que Sagamore Stévenin trouve un rôle qui lui va bien.

La faute à qui ou à quoi? Sans doute, ce revirement est-il survenu trop tôt (Profilage ne l’avait finalement adopté qu’au cours de la saison 3) et que le spectateur n’a pas eu le temps de connaître les personnages avant de les voir malmener (les saisons 1 et 2 ne font que 6 épisodes!!!).
Pourtant, tiraillée entre son statut de chaîne commerciale qui l’oblige à des résultats, et son envie de renouveler sa fiction, TF1 pourrait choisir de faire confiance à des séries certes moins populaires en terme d’audiences mais portée par des fans actifs (ce qui n’arrive pas souvent avec les séries made in TF1, l’autre exemple étant Profilage) et surtout une image positive. C’est même nécessaire si on autorise ce type de fictions à être produite que de leur laisser un minimum les coudées franches.

Les deux responsables de Falco, Clothilde Jamin et Olivier Dujols ont prouvé qu’ils étaient capables de bien gérer leurs histoires, en témoigne l’excellent final de la saison 3. Tout en apportant un maximum de révélations quant au complot qui a coûté 22 ans de sa vie à Falco, le final ouvre aussi de nouvelles portes vers une saison 4 qui devrait être passionnantes (comme Falco, on est dans le flou après les derniers instants du final). « Devrait » car l’audience pourrait tout de même avoir raison d’une partie de ce qui a fait le succès de la série. Sans doute les auteurs devront-ils rogner sur la partie sombre et offrir un peu plus de « lumière » à la série.
Mais on espère que ce genre de fictions pourra tout de même continuer de se faire sur la 1ère chaîne d’Europe. Car incontestablement, on aime quand TF1 lance Profilage, Falco ou même Alice Nevers. On aime un peu quand on voit arriver des fictions trop classiques comme Section de recherches (qui avait à ses débuts aussi cette touche sombre avec un Bernier plus torturé, rencontrant des Balkans).

Crédits: TF1