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5 Commentaires

Hero Corp saison 3: Une renaissance réussie

Hero Corp saison 3: Une renaissance réussie
Carole Llombart

La review

LA SAISON 3
8
LE SCENARIO
7
LE CASTING
7
LA REALISATION
7
LE FORMAT
7
7.2

RETOUR REUSSI

Une chose est sûre : soyez devant France 4 lundi 21 octobre à 20 h 35, vous ne le regretterez pas !

Cette saison 3 d’Hero Corp, les fans l’attendaient et l’appelaient de leurs vœux depuis trois ans. Trois ans de mobilisation, d’espoir. Trois ans de doute et de tractations pour Simon Astier, le créateur, co-scénariste, réalisateur et interprète de John, le personnage principal. France 4, qui avait déjà diffusé les deux premières saisons, a décidé de développer cette troisième saison tant attendue via son nouveau département des Nouvelles Écritures. La diffusion débute le 21 octobre prochain. Mais trois ans plus tard, la qualité est-elle toujours au rendez-vous ? Cette saison ne risque-t-elle pas de n’être qu’un cadeau pour les fans ? Après avoir vu les dix premiers épisodes lors d’une avant-première où étaient réunis fans en liesse et journalistes, il n’y a aucune peur à avoir : cette saison trois est fidèle a ce qu’est la série et surpasse les saisons précédentes.

Klaus a réussi à retrouver une partie des survivants du naufrage. Mais les super héros ne sont pas tirés d’affaire. Livrés à eux-mêmes, ils doivent faire renaître l’agence et survivre dans une région où traînent la nuit de mystérieuses et dangereuses créatures. De son côté, John est de plus en plus torturé par son côté sombre et les forces d’Hypnos ont bien l’intention de lui faire regagner leurs rangs coûte que coûte.

Une narration maîtrisée et efficace

Contrairement aux deux deux premières saisons qui comptaient 15 épisodes de 26 minutes, ce troisième opus comporte 36 épisodes (dont un épisode 00 permettant de faire la transition entre les saisons 2 et 3) de 7 minutes. La saison est construite par sept ensembles de 35 minutes, regroupant cinq épisodes chacun. Cette construction peut a priori laisser perplexe et ne pas sembler propice à une histoire feuilletonnante, telle qu’elle l’est complètement devenue dans la saison 2. Contre toute attente, ce choix des sept minutes se révèle payant et offre une structure narrative bien définie. Chaque épisode a sa structure qui est lui-même un élément de la structure de l’ensemble des cinq épisodes auquel il appartient. Et pour combler les téléspectateurs, chaque épisode se conclut par un cliffhanger.

Le résultat est un réel bonheur à suivre, le rythme est soutenu, il n’y a aucun temps mort, les personnages, toujours aussi nombreux, voire plus nombreux que précédemment, trouvent chacun leur place. Les enjeux sont bien plus clairs et moins dilués, comme ils pouvaient l’être parfois dans les deux premières saisons, où l’équilibre entre feuilletonnant et ambiance décalée n’était pas toujours évident à trouver. On sent que Simon Astier est de plus en plus à l’aise dans l’écriture et dans la construction des trajectoires de ses personnages et de la narration. Pour cette troisième saison, Simon Astier est épaulé par Claire Alexandrakis, scénariste qui a rejoint la série dès la deuxième saison alors accompagnée d’Aude Blanchard. Simon Astier a répété à plusieurs reprises combien l’expertise de ces deux scénaristes lui avait été précieuse. Elles l’ont décomplexé, lui ont permis d’avoir totalement confiance dans l’histoire qu’il avait envie de raconter et dans la manière dont il avait envie de la raconter, sans se mettre de barrières. La différence entre les deux premières saisons était déjà bien visible, et cela l’est encore plus dans ce troisième opus.

HERO CORP

Un humour toujours aussi irrésistible

La patte Astier, c’est bien sûr l’humour, des dialogues qui font mouche. L’humour a toujours été une composante essentielle d’Hero Corp et cette troisième saison ne fait pas exception à la règle. Les dialogues et situations sont toujours aussi savoureux et les éclats de rire sont presque permanents. Sans oublier de nombreuses références qui raviront les fans de super héros et de séries, mais chut, je n’en écrirai pas plus.

Un enjeu : l’audimat

Hero Corp est une série très aimée par des fans très actifs, mais dont les audiences sont faibles. La très grande majorité des fans ont découvert la série via le téléchargement illégal (alors qu’elle était diffusée sur la chaîne payante Comédie!) ou l’achat des coffrets DVD. Simon Astier n’a cessé de marteler le même message : si les fans veulent voir une saison 4 sur France 4, il faudra regarder France 4, que ce soit lors de la diffusion ou sur Pluzz, le site de replay de France Télévisions.

On peut être quasiment certain que les fans seront au rendez-vous, ils étaient déjà 200 000 lors des diffusions marathon des saisons 1 et 2 au cours de l’été dernier. Mais qu’en est-il du grand public ? La saison 3 d’Hero Corp parviendra-t-elle a dépasser son seul solide socle de fans, alors qu’il s’agit d’une série de genre, à l’univers bien marqué et qui devra faire face à la rude concurrence de Scènes de ménages qui cartonne sur M6 ?

Le tout est de savoir si France 4 veut absolument attirer le grand public ou asseoir une “légitimité” auprès d’un certain public. Les fans d’Hero Corp sont clairement la cible de l’univers de la chaîne : jeunes, hyperconnectés, très actifs sur les réseaux sociaux, sensibles à Doctor Who et Le Visiteur du Futur. La chaîne aurait donc tout intérêt à capitaliser sur ce public.

HERO CORP

Hero Corp, saison 3, 36 épisodes de 7 minutes. Episode 00 diffusé le 13 octobre.
Diffusion de la série à partir du 21 octobre du lundi au vendredi à 20 h 35. Rediffusions le dimanche à 20 h et le samedi en deuxième partie de soirée.

Crédits: © Calt Productions
Retrouvez Interview Simon Astier
Retrouvez Invitation au voyage…dans les génériques de Hero Corp

  • http://www.secteur51.fr FX

    J’ai l’impression que l’article est quand même beaucoup plus positif que ce qu’il en a été dit dans les podcasts, notamment rien sur les effets spéciaux… Changement de critique, changement d’avis ?

    • http://twitter.com/alexandreletren Alexandre LETREN

      Encore une fois je rappelle que, à la différence des podcasts où vous retrouvez Sophie et moi, les articles sur le site sont signés par différents auteurs dont le nom figure en haut de l’article (c’est triste pour eux si personne ne fait attention 😉 ). Season One n’est pas le site où il n’y a que ma plume. Ici l’article est signé Carole Llombart qui a signé les dossiers Doctor Who.
      Ainsi, et heureusement, je n’impose pas à nos auteurs, d’écrire et penser la même chose que ce que je dis dans les émissions.
      Me concernant, j’ai vu depuis cette émission 5 épisodes de plus de la saison 3 et effectivement, je nuancerai mes propos. Avec 10 épisodes, on peut un peu plus se faire une idée de comment avance la série et de la façon dont Simon Astier sait gérer son histoire. Et le fait est qu’il le fait très bien.
      Donc j’ai tenu à attendre pour que la critique ne sorte afin de proposer à une autre personne de l’écrire et c’est bien d’avoir deux angles différents.

  • Pingback: Après les teasers, une excellente promo pour Hero Corp | Season One()

  • http://www.secteur51.fr FX

    J’avais bien compris la différence d’auteur, la direction éditoriale peut effectivement laisser se mélanger les opinions. C’est plus surprenent quand c’est transmédia et qu’on reste avec tel avis en quittant le podcast et qu’un article vient donner une lumière assez contraire par rapport à ce qu’on a retenu. Autant quand c’est donné dans un débat on peut faire le tri dans nos têtes, autant une parution asynchrone rend moins facile de se souvenir des avis de chacun et des arguments évoqués. Peut être un petit encart pour rappeller qui a dit quoi dans le podcast (comme ca se fait dans la presse jeux vidéo) pourrait être un bon repère ?

  • Pingback: Hero Corp saison 3 : ce soir, c’est Pinage ! | Series addict, so what ?()