A l’occasion du 54ème Festival International de la Télévision de Monte-Carlo, Season One va suivre pendant 3 mois les équipes du Festival et vous raconter l’histoire de cet événement qui compte dans le monde audiovisuel. Le dispositif que nous avons mis en place vous permettra à chaque rendez-vous de découvrir également la version « audio » de nos rencontres, afin de mieux connaître les acteurs à l’oeuvre sur ce Festival. Pour ce nouvel entretien, nous sommes toujours avec Laurent Puons, C.E.O., accompagné de Louise Zufferey, Chargée des relations avec les Talents, et Nathalie Giordano, Responsable Hôtels et Voyages.

Épisode 11 : De l’invitation des talents et de leur venue à Monte-Carlo (2/2)

Après avoir passé en revue les différentes étapes conduisant à l’invitation de Talents au Festival de Télévision de Monte-Carlo, nous poursuivons notre entretien de la semaine dernière en regardant de plus près l’organisation de leur venue à Monaco une fois la confirmation de leur participation obtenue. D’une organisation assez simple au passage en revue du moindre détail, il n’y a pas vraiment de règles quant à l’organisation du voyage et du séjour des vedettes. Nathalie Giordano revient sur les bases : “On s’y prend un an à l’avance, on réserve des quotas (de chambres) dans les hôtels de la Principauté, et on pré-réserve des billets d’avion sur la compagnie British Airways qui est notre partenaire. Air France au dernier moment car on ne peut pas pré-réserver.”. Mais faire venir des stars ce n’est pas simple et chacune d’entre elle implique une organisation particulière comme nous le précise Laurent Puons : “Il y a bien entendu du cas par cas. On ne considère pas la venue de tel ou tel acteur américain de la même façon que tel ou tel acteur français. Venir de Paris c’est beaucoup plus simple que de venir de Los Angeles. Quand on vient des USA c’est beaucoup plus laborieux à préparer.”. Et Louise Zufferey nous donne des détails : “Dès que l’on a une validation d’une vedette, je transfère à Nathalie (Giordano) qui leur propose des vols. Et souvent là commencent de longs échanges avec les agents pour le standard au niveau du vol, la durée, souvent ils restent en Europe après le Festival, ce qu’il faut proposer et organiser. C’est très long.”. On apprend que Sony a ses habitudes a l’hôtel Monte-Carlo Bay, par exemple, mais que le Festival garde la main sur le programme de leurs invités, y comprit en dehors des activités du programme, comme nous le confirme Laurent Puons : “C’est le Festival qui organise, c’est nous qui invitons la presse, qui invitons les talents, et je ne souhaite pas qu’un studio ou une chaîne de télévision profite du contenu du Festival pour organiser sa propre soirée. S’ils veulent organiser quelque chose ils le font en collaboration avec nous.”. C’est globalement une méthode qui fonctionne, et donne satisfaction aux studios qui n’hésitent pas à faire appel au Festival par la suite pour les aider à organiser des voyages à Monaco, hors Festival, comme nous le confiera Nathalie Giordano.

Une fois à Monaco, les talents ont un agenda assez serré à respecter. Laurent Puons nous détaille la fabrication de celui-ci : “Le Programme du Festival, c’est nous qui le faisons. On l’arrête en fonction de l’actualité, notamment dédiée au public et de l’actualité professionnelle. Dans le programme nous avons des opérations qui sont dédiées au public, du début à la fin, une partie du programme lié aux invités – des cocktails, des soirées -, et toutes les activités presse auxquelles doivent impérativement se plier les talents.”. Ceci étant dit, cela n’empêche pas les studios d’organiser des “sorties” pour leur talent, remplissant à maxima le temps disponible. La partie presse est particulièrement cadrée, pour correspondre aux besoins de tous, et notamment des studios qui ne souhaitent pas mélanger certains programmes comme Les Experts et New-York Police Judiciaire. Pour ce faire, le travail de collaboration sur le programme est fait très en amont.

Pour poursuivre cet entretien, nous regardons de plus près certains invités de cette 54e Édition. Laurent Puons nous informe que Dick Wolf a sa suite habituelle à l’hôtel Hermitage, et Nathalie Giordano nous détaille l’organisation de la venue de certain Talents : “Kev Adams va être là deux jours. Il a un spectacle en même temps. Il y a eu une petite négociation en amont, Geneviève Revel a commencé les discussions et j’ai pris le relais pour tout ce qui était voyage et hébergement. Plus Belle la Vie, ils ne sont pas loin, donc c’est plus simple. Ils viennent de Marseille en bus”. Nous abordons également l’organisation du voyage de Jerry Bruckheimer, star de cette édition s’il en est, et Laurent Puons nous avoue que l’équipe du producteur n’a rien à envier aux personnages des Experts lorsqu’il s’agit de rentrer dans les détails : “On a su il y a 4 ou 5 mois quand il arrivait et partait, mais on travaille toujours sur son agenda. C’est très compliqué. On a pris tout d’abord contact avec son agent, et une fois que l’on a arrêté les conditions de venue de M. Bruckheimer. On vient à peine de savoir qu’il partait de Los Angeles. C’est quelqu’un qui a une armée de professionnels qui travaillent autour de lui et qui veulent savoir le moindre détail. En réunion à Los Angeles ils m’ont demandé combien de mètres, donc de pieds, entre le trottoir et l’entrée principale du Grimaldi Forum. Si il pose la question ses collaborateurs doivent avoir la réponse. Ils veulent être prêts à toute éventualité. Rien ne peut arriver qui ne soit pas prévu. On a du envoyer une visite virtuelle 3D des chambres d’hôtel pour qu’il puisse choisir. C’est normal. A ce niveau-là c’est tout à fait normal. C’est quand même un plaisir de travailler avec des professionnels comme ça. On n’a pas de surprises, toutes les choses sont cadrées et ce sont de vrais professionnels.”. A l’opposé, Louise Zufferey évoque également le cas de Steven Moffat et de son épouse Sue Vertue, productrice : “La BBC m’a écrit en me demandant s’il était possible que Steven Moffat fasse des interviews avec sa femme pour une question de logistique, c’était plus simple. Mais qu’elle était désolée de me demander cela.”

Enfin nous concluons en évoquant le cast de Black Sails, et Laurent Puons poursuit : “On a eu un conf’ call avec eux pour cadrer les derniers détails logistiques. Il n’y a pas eu de demande particulière. C’est cadré depuis le début. On leur a donné une bonne nouvelle puisqu’on fait une soirée pour Black Sails, c’est un plus pour eux. Les détails logistiques au niveau de la projection ont été réglés en conférence téléphonique.”. Pas de règles, que des cas particuliers. C’est sans doute la conclusion que l’on peut tirer. Goûts personnels, agenda compliqué, contrôle de l’image, enjeux financiers ou calendrier de promo, il est clair que les équipes du Festival doivent jongler avec de nombreux facteurs rendant la tâche assez complexe. Tout le secret consistant à rendre invisibles tous ces détails à partir du 7 juin prochain et donner à l’ensemble des participants du Festival, public, presse, talents, un événement qui se déroule de la manière la plus fluide possible.

Crédits: Centre de Presse de Monaco

Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 1
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 2
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 3
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 4
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 5
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 6
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 7
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 8
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 9
Retrouvez Il était une fois le Festival de Télévision de Monte-Carlo Episode 10

A suivre…