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Il était une fois… Sherlock (3/7): The Blind Banker

Il était une fois… Sherlock (3/7): The Blind Banker
Carole Llombart

Ce deuxième épisode, écrit par Steve Thompson et réalisé par Euros Lyn bien connu des fans de Doctor Who, est sans nul doute le moins bien réussi des deux premières saisons. L’intrigue est assez brouillonne et confuse, ce qui installe un certain ennui. Mais la qualité reste tout de même au rendez-vous et les scènes entre Sherlock et Watson sont savoureuses. Cet épisode nous plonge dans deux facettes de Londres, autre personnage clé de la série : la City et Chinatown.

Histoire

Un ancien camarade d’université de Sherlock, occupant un poste important dans une banque de la City, demande son aide : un intrus a réussi à déjouer le système de sécurité du bâtiment et a tagué un des bureaux. Sherlock et John sont chargés de découvrir comment il s’y est pris. Mais cette enquête les mènera bien plus loin, sur la trace de trafiquants d’antiquités chinoises et du mystérieux clan du Black Lotus.

La relation Holmes/Watson

Les deux hommes commencent à s’installer dans leur vie de colocataires. Si Sherlock présente John comme un ami, ce dernier se voit avant tout comme un collègue. En effet, John seconde Sherlock dans ses enquêtes et a plus souvent l’impression d’être le sous-fifre du brillant consultant detective qu’un réel assistant, le poussant même à cherche un “vrai” pour réellement subvenir à ses besoins. John se montre souvent agacé par le manque d’attention que lui porte Sherlock, mais ni l’un, ni l’autre n’hésitent une seconde dès qu’il est question de secourir l’autre. L’aspect coureur de jupons de John avait seulement été évoqué dans A Study in Pink, il est un peu plus développé ici, grâce au personnage de Sarah. On perçoit que John n’est pas forcément un grand romantique et Sherlock est plus qu’agacé de voir John distrait de sa mission première (faire avancer l’enquête) et encore plus agacé de devoir accepter cette présence féminine qui n’est qu’ennui et sans intérêt aucun.

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Références à l’œuvre de Sir Conan Doyle

The Blind Banker n’est pas tiré d’une histoire de Conan Doyle en particulier, mais fait référence à plusieurs d’entre elles.

Sherlock, maître des arts martiaux : au début de l’épisode, a lieu un combat entre Sherlock et un assaillant au 221b Baker Street. Quelques histoires de Conan Doyle font références à l’intrusion de criminel ou d’ennemi dans l’appartement. De même, Doyle a de nombreuses fois établi que Holmes était un très bon boxeur et avait étudié les arts martiaux. Dans The Adventure of the Empty House, Holmes dit à Watson qu’il a étudié un art martial japonais, appelé baritsu. Cet art martial n’existe pas et beaucoup ont pensé qu’il s’agissait d’une simple invention de Doyle. Mais pour d’autres, l’auteur aurait voulu écrire bujutsu, terme japonais faisant référence aux arts martiaux en général ou jiujitsu, art martial en combat rapproché. Les éditeurs américains ont d’ailleurs publié le terme jiujitsu dans leurs éditions de cette histoire.

Sebastian Wilkes : cette connaissance de Sherlock est sans nul doute une référence au Reginald Musgrave de Doyle. Dans The Musgrave Ritual, Holmes parle à Watson d’une affaire durant laquelle un ancien camarade d’université, nommé Reginald Musgrave, lui a demandé de l’aide, de la même manière dont Sebastian Wilkes entre en contact avec Sherlock.

Sebastian explique à John que Sherlock aimait déjà utiliser ses talents de déduction sur ses camarades d’université. Dans The Adventure of the Gloria Scott, il est révélé à Watson qu’Holmes a utilisé ses talents de déduction pour la première fois à l’université alors qu’il était en vacances avec l’un de ses camarades.

Le trader mort : le cas d’une victime de meurtre retrouvée dans une pièces fermée de l’intérieur est une allusion à The Sign of the Four, où il était également question d’un intrus avec d’inhabituels petits pieds. Sherlock établit qu’il ne s’agit pas d’un suicide mais d’un meurtre, la victime ayant été tuée d’une balle tirée depuis l’extérieur de la fenêtre. Dans The Adventure of the Dancing Men, Holmes prouve qu’une personne extérieure était présente sur une scène de crime en trouvant une trace de balle dans une fenêtre, prouvant que la balle logée dans la tête de la victime ne provenait pas de son arme mais de celle de son meurtrier.

Le message codé : ce concept a été utilisé dans The Valley of Fear (références à des livres) et The Adventure of the Dancing Men (messages pictoraux). Dans The Valley of Fear, Holmes et Watson essayent de décoder un message envoyé par un espion de Moriarty. À un moment, ils pensent regarder dans la Bible, mais Holmes rejette cette hypothèse car la Bible comporte bien trop de traductions, versions et éditions pour que cela soit totalement fiable.

La marque du Black Lotus : cette marque est celle des Scowrers dans The Valley of Fear.

Les graffitis : dans The Adventure of the Dancing Men, des graffitis, pris pour des dessins d’enfants, sont utilisés par une organisation criminelle.

Crédits: BBC

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Retrouvez Il était une fois Sherlock (2/7): Une study in pink