Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

Pas de commentaires

Invitation au voyage…dans le générique de Dallas

Invitation au voyage…dans le générique de Dallas
Marine Di Meglio

Si l’on se réfère à la définition communément admise, le générique d’une série télé est tout simplement la partie où l’on indique le titre, les noms des acteurs et des divers collaborateurs. Bref, un simple objet technique destiné à aligner une série de noms et pourtant… Pourtant ils sont bien plus que ça, particulièrement dans les séries télés dont ils font sans aucun doute partie intégrante. Ils sont la “page de présentation de la série”, une sorte de concentré de celle-ci et de son ambiance. Mais ils sont aussi bien souvent des objets d’art et parfois même des objets cultes pour les fans. « Dallas… ton univers impitoyaaaableeeuuu… » Qui parmi nous n’a jamais fredonné la, il faut le dire, kitchissime et tout aussi inoubliable musique du générique de Dallas ? Une série qui, bien que souvent moquée notamment de notre côté de l’Atlantique, reste marquante, au point qu’une suite ait été lancée par la chaîne de télévision américaine TNT il y a un an et demi. Nous allons donc nous intéresser au générique de cette nouvelle série tout en le comparant bien entendu à celui, culte, de la première série de 1978.

La première chose à savoir sur le générique de Dallas est qu’il en existe deux, comme cela arrive parfois, l’original américain et un autre français. Si les images restent les mêmes, la musique est différente. La musique du générique américain de 1978 est une musique instrumentale composée par Jerrold Immel. Cette musique est également celle du générique de la série de 2012, celle-ci a simplement été réorchestrée au goût du jour. Celle du générique français de 1978 est de Jean Renard et Michel Salva, contrairement à l’original, elle comporte des paroles, interprétées par le groupe éphémère également nommé Dallas, la voix que l’on entend étant celle du chanteur Marc Demelemester. De même que pour la musique du générique américain, la musique française a été réorchestrée pour la série de 2012 par Guillaume de la Chapelle, avec une nouvelle voix, celle de Thomas Boissy. Une autre différence est à noter entre les deux génériques de 1978. L’esthétique du titre de la série n’est pas la même, dans la police tout d’abord puis dans la manière d’apparaitre à l’écran puisque le titre américain apparaît dans un zoom qui l’agrandit de plus en plus, ce qui n’est pas le cas du titre français.

Si vous me suivez toujours, passons aux génériques de 2012. Hormis la musique, les génériques français et américains sont donc absolument identiques mais ils diffèrent quelque peu du modèle établi par la série originale de 1978, en tout cas pour les deux premières saisons (le générique de la troisième saison est différent mais nous y reviendrons plus tard). Tout d’abord, le titre de la série défile à l’écran au lieu de zoomer comme dans la série originale. Puis, si la police des noms des acteurs et producteurs est la même, la liste des acteurs n’est plus par ordre alphabétique mais par ordre d’importance dans la série, comme la plupart des séries récentes, un changement permettant une nouvelle fois de mettre la série au goût du jour.

Le générique se compose toujours d’images “typiques” de Dallas (ou en tout cas de l’image que l’on en a) et plus précisément de l’univers de la série (Dallas elle-même, puits de pétrole, élevage de bétail, plaines immenses, ranch de la famille Ewing…). Ces images étant disposées en splits (l’écran est divisé en plusieurs parties montrant chacune une image différente). Mais il manque néanmoins un élément crucial présent dans le générique de 1978, les fameux splits présentant les personnages.  En effets, ces splits divisant l’écran en 3 images du personnage alors apparaît le nom de l’acteur qui l’incarne sont immédiatement reconnaissables. Néanmoins, la série de 2012 ne les a pas repris, se composant uniquement des images pré-citées sans montrer les personnages lorsqu’apparaissent les noms des acteurs. En tout cas pour les deux premières saisons. Dans la troisième, elle a repris ces fameux splits, sans doute pour accentuer sa filiation à la série mère. Et encore plus que dans celle-ci ces images nous présentent immédiatement les personnages: qui sont les “gentils”, qui sont les “méchants”, quels sont leurs traits de caractères principaux… L’esthétique originale du titre de la série est également reprise lors de cette saison.

L’objectif principal de ce générique que ce soit en 1978 ou en 2012 est d’établir l’univers de la série, que ce soit sa position géographique avec la ville de Dallas ou les immenses plaines américaines, ses enjeux avec les élevages de bétail et surtout les puits de pétrole ou son cœur central, le ranch des Ewing et surtout l’argent. Et c’est ce qu’il établit très précisément. Tout comme il présente tout aussi clairement ses personnages et leurs caractères avec ces fameux splits. Et en passant il s’est également permis, en tout cas en 1978 on verra bien pour 2012, de marquer les esprits pour longtemps.

Petit plus: Un générique spécial a été crée lors du dernier épisode où l’acteur Larry Hagman (décédé fin 2012) apparaît sous les traits du célèbre JR Ewing. On y trouve une version plus triste et émouvante de la musique originale ainsi que des images totalement différentes centrées sur le ranch familial et sur le personnage de JR, dont un magnifique dernier plan du personnage son stetson sur la tête qui disparaît dans un fondu au blanc. Un bel hommage en somme au méchant que l’on adorait détester.

Crédits: TNT/CBS