La 8ème saison inédite de Esprits Criminels s’apprête à faire son arrivée sur TF1. A cette occasion, lors du 53ème Festival de Télévision de Monte-Carlo, nous avons rencontré Joe Mantegna qui joue le rôle de Rossi depuis le début de la saison. Il évoque l’évolution de son personnage dans la série et les raisons qui expliquent selon lui le succès de la série.

Season One : En France vient de s’achever la diffusion de la 7e Saison d’Esprits Criminels. Que se passe-t-il dans la 8e Saison ?

Joe Mantegna : Les intrigues encore « ouvertes » se poursuivent dans la saison 8. Il y a également un épisode pour lequel j’ai un attachement particulier, car j’ai suggéré de le faire, qui parle de mon passé militaire (Saison 8, Épisode 7 : “Soldat pour toujours”). Dans cet épisode, je croise mon ancien sergent, lorsque j’étais jeune, au Vietnam. Ce dernier, est aujourd’hui un SDF à Los Angeles. Comment cela est-il arrivé ? L’épisode le montre au travers de flashbacks. Deux jeunes acteurs jouent nos rôles respectifs. Vous aurez donc l’occasion de voir l’histoire passée de David Rossi, comment il était au Vietnam, où il n’était pas nécessairement un soldat très malin. J’ai d’ailleurs insisté pour qu’il soit ainsi. La dernière chose que je souhaitais c’était d’être cette figure héroïque qui sauve des vies. J’ai grandi à cette époque, je sais comment c’était. Je voulais montrer que le jeune Rossi était un type inexpérimenté et chanceux d’en être sorti en vie pour finalement aider les autres. J’étais vraiment content de cet épisode, et c’est en saison 8.
Vous découvrirez également un nouveau personnage. Jeanne Tripplehorn (Agent Spécial Alex Blake) vient s’ajouter au casting, et, comme ce fut le cas pour moi en saison 3, elle a une période d’adaptation durant laquelle vous la verrez commencer à faire son chemin. Je suis globalement très heureux de la façon dont la Saison 8 se termine, et nous nous sentons très confiants pour la Saison 9 et au-delà.

Season One : Après 6 ans dans la série, vous n’en avez pas marre des tueurs en série ?

J.M : Le monde entier en a marre des tueurs en série, ce n’est pas pour autant qu’ils disparaissent. Malheureusement ces choses continuent de se produire. Et tant qu’elles se produiront il y aura quelqu’un pour essayer de les empêcher.

Season One : Esprits Criminels a été l’une des premières mais d’autres séries vous ont emboîté le pas et parlent désormais de tueurs en série, voire en font leur héros. Il y a eu bien entendu Dexter, mais maintenant également The Following, Hannibal ou encore Bates Motel. D’après vous, pourquoi le sujet fascine-t-il autant ?

J.M : Je crois que l’imitation est la plus grande forme de flatterie. Je crois qu’ils ont vu à quel point nous avions du succès, et en avons encore. Je ne vois pas d’autre raison, pour vous dire la vérité. Nous avons été les premiers à mettre le sujet à grande échelle. Je crois également que le fait que nous ayons toujours été autant suivis, et que nous le soyons toujours, et autant diffusés à l’international, induit l’imitation. En revanche, la raison pour laquelle le public est autant fasciné est moins claire. Je crois que c’est la même raison pour laquelle Le Silence des Agneaux a autant fasciné. Car il soulève le voile d’un monde terrifiant mais qui suscite la curiosité. C’est la raison pour laquelle nous avons souvent été accusés d’être trop graphiques et horrifiques dans la façon dont nous montrons les choses. Mais je crois qu’une des raisons de notre succès est que lorsque les gens regardent un épisode, ils savent qu’ils vont voir les choses telles qu’elles sont. Nous ne le faisons pas pour choquer, mais pas moins que ce qui se passe dans la réalité non plus. Ce serait une insulte aux hommes et femmes qui font ce travail pour de vrai. Si nous disons “voilà ce que font les tueurs en série”, et que l’on ne voit jamais une goutte de sang, les personnes qui font ce job en vrai et regardent la série vont dire “ça n’est pas ce à quoi nous avons réellement à faire”. Donc nous vous montrons des choses horribles, mais c’est ce que ces gens gèrent pour de vrai.