Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

Un Commentaire

Juliette vous parle de The Killing

Juliette vous parle de The Killing
Juliette Pirouette

The Killing est une série policière américaine diffusée sur AMC depuis 2011 et basée sur une série Danoise qui aurait pu s’appeler Regn er kedeligtet (la pluie, c’est chiant). Au départ la chaine AMC hésitait pour le titre. Devait-on traduire littéralement le titre Danois « Rain is pain », ou devait-on choisir un titre plus percutant, plus mystérieux, plus symbolique afin de refléter l’angoisse, la tristesse, le désespoir ? Un jour, un stagiaire AMC encore un peu bourré de la veille, est rentré dans la Brainstorm Room des scénaristes et a dit : « Z’avez qu’à l’appeler le meurtre, c’est bien, le meurtre, ça suggère, sans révéler, ça parle, sans causer… ! ». Bon bah, du coup, ils sont partis sur ce titre The Killing. Tant qu’à faire, ils auraient pu l’appeler « The series », quitte à se foutre du monde ! Pourquoi pas appeler un film LOL pendant que vous y êtes ? Seriously, guys !

Linder & Holder reviennent de chez Carrefour

Linder & Holder reviennent de chez Carrefour

Le pitch (dans ta potch) est simple : La série se passe à Seattle, sur fond de campagne électorale. Un duo d’inspecteurs, Sarah Linden et Stephen Holder, enquête sur le meurtre de Rosie Larsen qui a été retrouvée morte dans le coffre de la voiture d’un des candidats à la mairie… C’est marrant… écrit comme ça, « candidat à la mairie », ça fait moins rêver qu’en version Américaine. Un Mayor (à prononcer à l’américaine) a plus de classe qu’un Maire, voyez ? Mayor of Seattle plus classe que Maire de Montesson.

*****

Petit aparté, comme ça. Beaucoup de choses sont plus classes aux Etats-Unis qu’en France. Les Américains peuvent porter des prénoms de villes ou plus globalement des prénoms géographiques. Paris , Lourdes, Dakota… “Hi, my name is Oklahoma!” ”Nice to meet you, I’m Iowa!”. Tout de même plus classe que  “Moi, c’est Dozulé !“, “Enchantée, je m’appelle Triqueville“…

–          Bonjour, je suis votre nouvelle voisine : Bree !

–          Oh! Bree? Bree Van de Kamp ?

–          Non… Bree-comte-Robert…

Là, je me rends compte qu’il faut connaître la ville pour comprendre la blague… Brie-comte-robert, une ville qui a du punch!

****

Revenons à The Killing. Cette série prend place à Seattle où… il pleut tout le temps. Il pleut tout le temps et il fait sombre. Tout au long de l’enquête, le spectateur ressent bien la chape de plomb qui pèse sur les personnages. Le mal-être. L’effet est saisissant, vraiment. On ressent très bien la tristesse, le malheur qui s’est abattu sur la famille. Le deuil. On a l’impression que quoi qu’il arrive, ils évolueront toujours dans le malheur, ce qui est, effectivement, vrai puisqu’ils ont perdu leur fille, assassinée. C’est comme si, au-dessus de la maison de la famille Larsen, y’avait une grosse demi-coquille d’œuf, Calimero style, voyez ? C’est trop injuste !

Le côté pluvieux a tendance à faire penser aux dessins animés, quand le héros est maudit et que, où qu’il aille, il y a toujours un nuage pluvieux qui lui pleut dessus, mais seulement et uniquement, au-dessus de lui. On ressent l’obscurité, l’humidité, jusque dans les scènes en intérieur. Au départ, le réalisateur voulait qu’il pleuve, aussi, dans la maison, mais le risque était trop onéreux quant aux décors en papier mâché, ils laissèrent donc rapidement tomber l’idée.

 

Linder et son joli pull marron

Linder et son joli pull marron

Alors, bon, Seattle, certes ! Mais en ce qui concerne le lieu de tournage, l’équipe entourée des meilleurs météorologues Catherine Laborde, Alain Gillot Pétré et consort, s’est tournée vers Dunkerque, qui réunissait les conditions pluviales idéales pour planter le décor. Pô eud’soleil et beaucoup eud’pluie, eul’ décor idéal pour The Killing.

On rigole, on picole, mais cette série est l’une de mes séries préférées. L’enquête avance au fil des épisodes. Ce n’est pas un meurtre torché qui est élucidé en 30 minutes, façon CSI Las Vegas.

Chambre d’hôtel – meurtre – foutrine – luminol – Poil pubien – microscope – caméra de surveillance – suspect – interrogatoire – coupable – the end.

Le scénario est juste et bien écrit. A chaque épisode, les scénaristes ont réussi à me mettre le doute sur tel ou tel personnage. Le parcours est sinueux mais pas absurde. On vit l’enquête jour après jour tout en voyant évoluer les personnages. D’ailleurs, il est bien rappelé au fil des épisodes 24 heures après le meurtre, 72 heures après le meurtre … etc… On a la sensation d’être en temps réel. Les résultats d’analyse n’arrivent pas dans les 10 minutes, les parents ne sèchent pas leurs larmes 2 jours après la mort de leur fille. Cette série est inscrite dans la réalité. C’est ça qui m’a plu !

Je pense sincèrement que cette série policière vaut la peine d’être vue et appréciée. J’ai trouvé qu’elle changeait de l’ordinaire et qu’elle était vraiment bien menée.

La troisième saison reprend en Juin 2013, j’ai tout de même hâte de voir ce que cela donne, car elle aurait très bien pu s’arrêter à la fin de la deuxième saison. Tout était parfaitement bouclé, clean, et logique. Comment vont-ils faire pour relancer l’intrigue… ? Suspense… Rendez-vous le 2 Juin !

Attention, mon avis sur la série est sincère, par contre quelques bullshits se sont cachées dans cet article, tel Charlie dans une soirée Gang-Bang géante.

Charlie a grandi et joue, à présent, à des jeux d’adultes.

Charlie a grandi et joue, à présent, à des jeux d’adultes.

Juliette Pirouette
(
On se retrouve ici)