Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

Un Commentaire

Kevin Reynolds: « C’est compliqué de travailler avec Kevin Costner »

Alexandre LETREN

C’est dimanche 21 juillet que Canal+ va diffuser la mini série événement de 2012, Hatfields and McCoys, réalisé par Kevin Reynolds et avec Kevin Costner, Bill Paxton et Tom Béranger. Durant 3 semaines, vous serez plonger au cœur d’une incroyable rivalité entre deux familles, les Hatfields d’un côté et les McCoys de l’autre.

hatfields-mccoys-la-fete-des-voisins,M87555

Anse « Démon » Hatfield et Randall McCoy, deux amis proches et alliés durant la Guerre Civile, retournent dans leurs villes natales de Virginie-Occidentale pour l’un, du Kentucky pour l’autre, alors que la tension monte, que l’incompréhension et les ressentiments balayent tout sur leur passage, jusqu’à ce qu’une bataille éclate entre les deux familles. Les amis, les voisins et les forces extérieures se joignent au combat, amenant les deux états vers une nouvelle Guerre Civile.

Lors du 53ème Festival de Télévision de Monte-Carlo, nous avons pu rencontrer Kevin Reynolds qui nous parle de cette mini série événement.

Kevin Reynolds

Season One: Hatfields & McCoys est tirée d’une histoire vraie et a été diffusée sur la chaine History. A quelles contraintes avez vous été confronté?

Kevin Reynolds: En télévision on a plus de libertés qu’au cinéma pour faire des projets de dramas. Ca a beaucoup changé. On ne peut plus faire ça en studios. Il n’y a plus que des films de super-héros aujourd’hui. Au moins à la télévision, on peut faire ce genre de choses. Le coté négatif c’est que la télévision a changé et que le réalisateur y a moins d’importance qu’au cinéma. Le producteur et le showrunner sont plus importants. Donc on a un peu moins de libertés en ce qui concerne certains aspects du projet. En revanche, j’ai eu beaucoup de libertés pour ce qui est de la production, du tournage et du casting, mais moins pour la post production. La chaine prend les décisions finales, par exemple pour faire des coupes. Parfois je n’étais pas d’accord, mais c’est comme ça que ça marche. Au moins on peut faire quelque chose. Comme je l’ai dit faire ça au cinéma c’est quasiment impossible aujourd’hui.

h&m

Season One: Avant de  produire Hatfields & McCoys, History avait commandé The Kennedys, mais ils ne l’ont pas diffusée car ce n’est pas assez fidèle à l’histoire et que ça faisait polémique. Avez vous rencontré le même type de problème avec cette histoire?

K.R: Non ils l’ont aimée depuis le début. Pendant qu’on faisait le montage j’ai senti que ça allait marcher. Je l’ai même senti pendant le tournage. Il faut quand même dire que la chaine a fait une super promotion pour la série. Ils ont fait beaucoup d’efforts pour que le public la remarque. Mon travail en tant que réalisateur était de créer quelque chose qui leur plairait au cas où les téléspectateurs soient au rendez-vous. Et ils ont aimé. Nous avons eu beaucoup de chance.

Season One: C’est le grand retour du western depuis plusieurs années avec Deadwood, Hell on Wheels, un western plus sombre. Est ce difficile de convaincre une chaine d’en produire?

K.R: C’est cyclique. Les westerns sont à la mode et puis disparaissent. En ce moment c’est un genre populaire, mais je suis certain que dans quelques années les gens en auront marre. On ne fera plus de westerns pendant un temps. En ce moment on est sur la pente ascendante.

Season One: Est ce que Kevin Costner vous a aidé pour ce western?

K.R: Il a aidé à le faire oui

Season One: Est ce que c’est le come back du genre western?

K.R: Oui je pense. Une des raisons pour lesquelles History croyait en ce projet c’est parce que Costner était dedans. Maintenant qu’on a fait la série, tout le monde voudrait son Hatfields & McCoys alors qu’il y a quelques années personne ne voulait faire de westerns. Tout le monde se copie. Si quelque chose marche, on va faire la même chose à coup sûr.

Season One: Comment décririez-vous la série? C’est vraiment un western vous croyez?

K.R: Non c’est un eastern! (rires)
Pour moi c’est plutôt une histoire de guerre entre 2 familles comme Le parrain avec un peu de Romeo et Juliette. C’est vrai qu’il y a un lien avec Le parrain. Quand on lit le scénario on découvre tous ces personnages. Il y a 70 personnages! Toutes leurs histoires sont connectées les unes aux autres et le tout se déroule sur 30 années. C’est exactement ça, c’est comme dans Le Parrain. Ce n’est pas l’action, ni la violence des disputes qui importent ici. Ce sont les personnages. C’est ce qui fait que la série fonctionne. On voit sans arrêt des séries où les gens s’entretuent, mais ça finit par n’être que du bruit de fond. Il n’y rien d’intéressant. Ce sont les personnages qui sont la vraie force de la série. Ce qui est génial dans notre série c’est que ce sont de vrais personnages, ils ont réellement existé et ça donne plus de profondeur à l’histoire.

Season One: Ca fait plusieurs années que vous travaillez avec Kevin Costner. Vous avez tourné Robin des Bois ou encore Waterwolrd avec lui. Comment décririez-vous votre façon de travailler ensemble?

K.R: Euh … compliquée (il affiche un petit sourire et marque un temps d’arrêt).

costner hcc

Season One: Pourquoi travaillez-vous encore avec lui dans ce cas?

K.R: On ne travaillera plus ensemble. C’est le dernier projet que l’on fait tous les deux.

Crédits Photos Séries: © 2012 Sony Pictures Television Inc
Crédit Photo Kevin Reynolds: Alexandre Letren

Monte carlo 2012