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Killjoys: Space Hunters

Killjoys: Space Hunters
Christophe Brico

On vous a déjà parlé, sur Season One, de Dark Matter (ici), série de SF canadienne, diffusée également par SyFy. Ils se trouve que l’été est prolixe en série de SF puisqu’à côté est également diffusée une autre série de SF, a l’univers très proche : Killjoys. A l’approche de la fin de la première saison, il était temps d’y jeter un œil.

La série suit les aventures de trois chasseurs de prime, Dutch (Hannah John-Kamen, aperçue dans un épisode de Black Mirror), John Jaqobis (Aaron Ashmore, le Jimmy Olsen de Smallville et frère jumeau de Shawn Ashmore, vu dans The Following), et D’avin Jaqobis (Luke McFarlane, ancien de Brothers & Sisters), les deux Jaqobis étant frères dans l’histoire. Au cœur d’un univers appelé le “Quad” et composé d’une planète et 3 lunes : Qresh, Westerley, Leith et Arkyn, notre groupe de chasseurs de prime va effectuer diverses missions, alors que le passé de chacun reviendra les hanter.

La base de Killjoys est donc une base qui n’est certes pas de la plus grande originalité, mais a le mérite de l’efficacité narrative : Un contexte de base (les chasseurs de prime), qui permet une quantité infinie d’histoire, un univers “space opera”, mais limité (le quad), qui permet de rester dans le genre mais avec des environnements et des ambiances qui deviennent familières au fil des épisodes, et enfin des enjeux plus larges (le passé des héros), qui permet de développer un fil rouge tout au long de la saison.

Killjoys 1

 

Il faut dire également que le trio d’acteurs au cœur de cette histoire fait plutôt bien le job. Si la réelle surprise est sans conteste Hannah John-Kamen, qui incarne à la perfection un mélange de sensualité badass avec une certaine sensibilité, et exécute quelques scènes de combat pas mal troussées, Aaron Ashmore rentre bien dans les baskets du nerd, également un peu badass, presque asexué (à ce stade). Le point faible est sans doute Luke McFarlane, qui fait un job correct, mais n’est pas réellement à la hauteur des enjeux que son personnage est censé porter.

Au commandes de la série, Michelle Lovretta, qui en est également la créatrice, n’as pas une immense carrière derrière elle, essentiellement Instant Star et Lost Girl, mais semble relativement à l’aise dans cet univers de SF assez sombre, qui n’est pas sans évoquer Aliens, ou Firefly. Bien entendu, comme nous l’avons déjà dit pour Dark Matter. la série ne bénéficie pas de moyens exceptionnel, limitant par conséquent les effets spéciaux et a peu près tout ce qui permet de faire de la SF qui en jette vraiment. Ceci étant dit, la construction de l’univers, son aspect limité, rend l’ensemble très regardable.

Killjoys 2

 

The Kill

Difficile d’évoquer cette série sans mentionner dès le départ qu’elle a presque autant de défauts que de qualités. Pourtant, la volonté de raconter une réelle histoire de SF, contemporaine, est bien là, et, pratiquement à la fin de la première saison, force est de faire un constat plutôt clair : on en veut encore ! A quoi tient la recette ? Sans doute en partie la façon dont la série, en partant sur des chemins relativement balisés et surtout très connus des amateurs de SF, arrive tout de même à nous surprendre, par son ton, par un retournement dans une histoire ou encore par la façon dont les personnages évoluent. Ensuite, et c’est sans doute le choix le plus intelligent de la série, poser toute l’action dans un environnement qui n’est pas infini (on a pas droit à “la planète de la semaine”), conduit à s’intéresser également à l’histoire du “Quad”, à sa politique (la Compagnie, le R.A.C., mais aussi les sociétés de chaque planète). Enfin il y a quelques personnages secondaires plutôt sympathiques qui viennent “colorer” notre trio central, tel que le Dr. Pawter Simms (Sarah Power), Pree le barman (Thom Allison), la contact mission Bellus (Nora McLellan), l’ignoble Khlyen (Rob Stewart… et non pas “Rod”), ou encore le vaisseau “Lucy” (voix de Tamsen McDonough).

Killjoys 3

 

Au chapitre des choses plutôt ratées, et si l’on met de côté ce qui est strictement de l’ordre des moyens dont dispose la série, la musique est sans doute un des gros points noirs. En effet, un générique “pop hype”, quelques scènes de bar avec de la musique un peu trop contemporaine, ont tendance à retirer de la puissance dramatique au show, voire à en faire remarquer les défauts de fabrication. Dommage. D’autant qu’ici, il semble que la volonté ait été de donner une touche “jeune et fun”, qui finit surtout par donner envie de se moquer. On peut également regretter que certaines intrigues soient évacuées un peu vite, comme celle qui entoure le personnage de D’avin, dont le cœur promet de beaux développements narratifs, mais hélas l’exécution est un peu sommaire.

Au final, Killjoys, est une plutôt bonne série de SF. Les directions dans lesquelles se développe cette première saison, l’univers qui y est posé, laissent entrevoir un réel potentiel pour une série qui dure, avec un concept de base qui permet une grande latitude d’histoires à raconter. Bref, ce n’est pas la révolution, mais c’est quand même franchement pas mal.

Crédits: SyFy

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Dark Matter Killjoys saison 1 Killjoys SyFy
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