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Nos sagas de l’été (1/8): Zodiaque

Alexandre LETREN

La review

LA SERIE
6.5
LE CASTING
6
LE SCENARIO
6.5
6.3

REUSSI

Dans le genre de la saga de l'été, Zodiaque est une réussite. Addictive et surprenante sont les mots qui lui conviennent

Vraie spécificité française, les sagas de l’été ont peu à peu disparu de la télévision française depuis quelques années après avoir longtemps trusté les audiences des grandes chaînes. Qu’elles soient romanesques, policières ou encore surnaturelles, elles nous ont longtemps accompagnés d’été en été. Jusqu’au 4 septembre, Season One vous propose de revenir chaque mercredi sur 8 d’entre elles. Des années 90 aux années 2000, de France 2 à TF1 en passant par M6, nous allons nous replonger dans nos souvenirs d’été.
On commence cette semaine avec l’un des plus gros succès du genre: Zodiaque (2004).

st andré

Gabriel Saint-André, le patriarche d’une riche famille du sud de la France, est soumis au chantage d’un mystérieux tueur. Pour échapper à sa menace, il est contraint de révéler à sa famille l’existence de sa fille naturelle, Esther. Elle est jeune et belle, et elle est la cible d’un assassin obsessionnel déterminé à détruire le clan des Saint-André. Âgée de 29 ans, Esther renonce à un avenir prometteur pour défendre sa famille et découvrir le mobile du tueur !
Avec l’aide du commissaire Antoine Keller, elle déchiffre la psychologie du tueur en série, surnommé désormais : le « Zodiaque ». En effet, l’assassin, amateur d’ésotérisme et d’astrologie, adresse ses messages à Esther, accompagnés du dessin d’un anneau du Zodiaque. Les textes, qui annoncent ses crimes, s’inspirent des prédictions de Nostradamus. Le « Zodiaque » choisit ses victimes selon leur signe astrologique. La lutte du Bien et du Mal ne fait que commencer.

« Les enfants paieront pour les crimes de leurs parents »

Dans la grande tradition des sagas de l’été, les codes sont assez immuables, facilement déclinables. Il y est souvent question d’histoire de famille, de sombres secrets, d’histoires d’amour. En ça, la saga de l’été se rapproche d’ailleurs d’un genre typiquement américain, le fameux prime time soap (Dallas, Dynastie,…). Zodiaque reprend les codes de ces grandes sagas de l’été que l’on voyaient à la télévision dans les années 90. A ceci prêt que ces sagas ont depuis deux ans changé de visage. Moins romanesques et plus policières, elles adoptent plus le visage de thriller estival. L’amorce de ce changement se fit en 2002 avec une série appelé L’été rouge. Zodiaque, sur un scénario signé Franck Ollivier et Malina Detcheva, va non seulement en bouleverser les codes mais également les rendre plus qu’addictives. Les sagas de type Zodiaque rendent littéralement accros (l’année suivante, le curseur sera poussé d’un cran supplémentaire avec Dolmen).
Et pourtant, les ficelles sont simples: c’est le traditionnel « whodunnit » dans lequel le téléspectateur est invité à trouver le nom de l’assassin. Ici, tout le monde se passionne et tente de découvrir qui est ce mystérieux Zodiaque qui en veut à la famille Saint André.

zodiaque2

Recettes faciles et pourtant ça marche. Mais pourquoi un tel succès? Plusieurs raisons à cela.
D’abord le casting. Une saga de l’été repose presque toujours sur la réunion au sein d’un même programme de visages connus de la fiction de la chaîne qui la diffuse. Ainsi, Claire Keim fut révélée dans Les yeux d’Hélène (la suite des Cœurs Brulés), Francis Huster, Jacques Spiesser, Anne Jacquemin et Valéria Cavalli avaient déjà tous les quatre joué ensemble quatre ans plus tôt dans la série Le Grand Patron (Francis Huster avait aussi été dans Terre Indigo),…
Dans toute bonne saga de l’été, on doit aussi avoir une bonne dose de dépaysement. C’est la raison pour laquelle, elles prennent souvent place dans le sud de la France, au soleil, ce qui est nouveau le cas ici. Une règle implicite dit que le téléspectateur ne voudrait pas suivre une série en plein été qui ne se déroulerait pas au soleil. On verra qu’en 2005 la série Dolmen va largement transgresser cette règle en transposant son action en Bretagne sous la pluie et sera le carton inégalé du genre avec 12 millions de téléspectateurs rivés devant leur écran.
Enfin, une histoire qui multiplie les rebondissements incroyables et, disons le, totalement invraisemblables, mais paradoxalement qui nous scotchent à notre fauteuil. En regardant la série, on se prend à soupçonner un peu tout le monde d’être caché derrière « le masque » du Zodiaque (serial killer inspiré du vrai tueur du Zodiaque qui a sévit dans les années 70 aux Etats-Unis). Un jeu de piste qui nous rappelle celui que l’on pouvait avoir en regardant la saga Scream au cinéma quelques années plus tôt. Force est de constater que, malgré le jeu très exagéré de certains comédiens en premier lieu Francis Huster qui en fait des tonnes, on est pris au piège de cette histoires et les auteurs savent ménager le suspense et nous surprendre aussi bien dans l’identité de l’assassin que dans les sombres secrets qui l’on poussé à agir.

gabriel

Examen réussi pour Zodiaque. La série a cartonné devant 10 millions de téléspectateurs en 2004 et engendrera une suite, Le maître du Zodiaque (sur laquelle nous reviendrons en fin d’été). J’ai pour ma part pris beaucoup de plaisir à la suivre 5 semaines durant, littéralement accro à ce qui pouvait pousser ce patriarche, Gabriel Saint-André (Michel Duchaussoy), à préférer voir sa famille se faire décimer plutôt que de révéler la raison qui pousse le tueur à agir. Et en découvrant ce secret à l’issu des 5 épisodes, on se prend à comprendre ses raisons car bien entendu, « ce secret est absolument épouvantable!!! ».
Petit anecdote pour finir. La série a connu un remake en Allemagne et le rôle de Claire Keim y fut interprété par Alexandra Neldel, la star de la série Le destin de Lisa.

A suivre…

Mercredi prochain dans « Nos sagas de l’été » (2/8): Les grandes marées

grandes marées

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