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5 Commentaires

On ne veut plus attendre des mois et des mois le retour de nos séries!

On ne veut plus attendre des mois et des mois le retour de nos séries!
Alexandre LETREN

Chaque année à la même année, les amateurs de séries assistent (et attendent même) au même rituel: la rentrée des séries sur les networks. C’est réglé comme du papier à musique, seules les dates varient à quelques jours près. Et quand une série se fait attendre pour revenir ou démarrer, les rumeurs les plus pessimistes surgissent quant au futur même de cette série.

Pendant ce temps là, chez nous, on continue de se lamenter en attendant les nouvelles saisons de nos séries. On guette et on désespère de voir un jour le coup d’envoi du tournage de la saison 2 des Revenants être donné. On nous explique alors qu’il y a une volonté des auteurs de bien faire après l’énorme succès de la saison 1 et de ne pas décevoir, on ne comprend tout simplement pas. La télévision française a entre les mains une petite pépite et on est en train de gâcher tout le potentiel accumulé depuis des mois par la série. Même en essayant de trouver des excuses à ce retard, Canal+ a bien compris que tout ça n’était pas normal et surtout n’était pas bon pour notre fiction de manière générale. A tel point que Fabrice de la Patellière nous confiait que désormais la capacité à fournir de nouvelles saisons de manière rapide serait une condition à l’acceptation de projet par la chaîne. Dont acte!

Premier effet non négligeable: les délais à rallonge poussent les auteurs à « isoler » l’intrigue de chaque saison, qui se voit désormais comme un tout, avec une ouverture vers « la suite », car tout de même, on fait de la série. Ainsi, avec une intrigue existant dans le cadre limité de la saison, nos séries se vivent comme des petits films, dont chaque saison est une sorte de séquelle. D’ailleurs, regardez comment on les nomme sur les affiches promotionnelles: on ne dit pas Braquo saison 3 mais Braquo 3. Comme on dit Iron Man 3 au cinéma par exemple.

Second effet: la mémoire. La série étant construite comme un tout, les auteurs doivent en principe jouer sur la mémoire du téléspectateur. Ce qu’ils font. Nos histoires sont aussi à suivre. Sauf qu’avec une diffusion souvent terminée en 4 ou 5 semaines, et un délai d’attente de deux ans entre chaque saison, il est bien difficile de se remémorer tout ce qui a été fait ou dit dans les épisodes d’avant. Tout le bénéfice de la narration propre à la série s’en trouve alors totalement détruit.

Toute cette attente est vraiment dommageable surtout quand il s’agit de séries que l’on aime comme Braquo, Mafiosa, Les revenants, Ainsi soient-ils, et bien d’autres!!

Heureusement, toutes nos séries ne fonctionnent pas comme ça. Certains de nos auteurs ont compris comment une série devait se faire et fournissent de nouveaux épisodes quasiment chaque année à la même période. Des gens comme François Descraques, ou les gars de la Lazy Company également.
Et puis il y a TF1. On peut dire ce que l’on veut de la chaîne mais elle est parvenue à industrialiser sa production de séries et à offrir à son public de nouvelles saisons chaque année: Profilage, Falco, RIS ou No Limit. Tout comme la série qui m’a inspiré cet article: Section de recherches. Alors que la saison 8 est en cours de diffusion sur TF1, le tournage de la saison 9 démarre demain à Nice. Ce qui veut dire que l’écriture et les préparatifs de tournage ont démarré avant même le début de la diffusion. On peut donc y arriver. Il n’y a aucune fatalité. Certains me diront que vu la qualité des séries de TF1, ce n’est pas étonnant que ça soit rapide à écrire. Remarque qui serait ridicule car ce n’est pas parce qu’une série paraît simple dans sa construction qu’elle est simple à faire. Et puis le câble américain nous prouve aussi qu’on peut produire de manière industrielle des séries de grande qualité revenant chaque année. Car qu’on ne me dise pas que Les revenants serait plus dure à produire que Game of Thrones!

Voir nos séries revenir de manière régulière et rapide est une des conditions primordiales pour créer un attachement avec le public. Voyez plutôt le succès des séries policières de TF1, année après année. L’attente créé le manque. Mais quand l’attente est trop longue, alors on laisse peu la distance user l’attachement pour un programme. Ne dit-on pas en amour « Loin des yeux loin du cœur! »

Retrouvez Qui se cache derrière Section de recherches?

Crédits: Canal+

  • WebSurfR

    Prendre en bon exemple TF1 pour les séries alors que ce sont les pros du : épisode 1, saison 2 ; épisode 3, saison 1 ; épisode 2, saison 2…aïe

    • http://twitter.com/alexandreletren Alexandre LETREN

      Pardonnez moi mais vous mélangez tout là. Mon article n’est pas sur la diffusion des séries, mais sur le fait de proposer de nouvelles saisons rapidement. Quand TF1 diffuse ses nouvelles séries de 52 minutes, elle les diffuse dans l’ordre. Qu’elle décide au sein d’une soirée d’enchaîner avec ds rediffusions d’anciennes saisons est un autre sujet

  • gordien

    Du coup la question serait : pourquoi Canal n’arrive pas à faire ce que réussit TF1 ?
    Est-ce une démarche délibérée ? des scénaristes qui peinent à la tache ? un mode de production dépassé (ce que je pense) ?

    • http://twitter.com/alexandreletren Alexandre LETREN

      D’abord Canal n’a qu’une seule case dédiée à sa fiction contre deux pour TF1. Donc avec beaucoup de projets et une seule case, il peut arriver qu’il y ait embouteillage (je crois que c’est une des raisons qui avaient décalé le tournage de Braquo saison 3). Certainement, mais je n’ai pas la réponse, que TF1 donne plus de dates butoirs pour mettre ses séries à l’antenne

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