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Pilote d’essai: 12 monkeys (SyFy)

Pilote d’essai: 12 monkeys (SyFy)
Christophe Brico

La review

PILOTE
7
CASTING
7
SCENARIO
8
REALISATION
7
ENVIE DE VOIR LA SUITE
7
7.2

Bon début

Adaptation du film éponyme de Terry Gilliam de 1995 (lui même adapté de La Jetée (1962) de Chris Marker), 12 Monkeys reprend les bases du scénario de David & Janet People pour en faire une série de SF sur le voyage dans le temps. Certes assez loin du projet de Gilliam, la promesse du show ne manque pas d’attrait.

Timelessness

La série reprend grosso-modo le pitch du film de Gilliam : En 2043, la terre a été dévasté par un virus mortel et il ne reste qu’une poignée d’individus qui tentent de survivre. Parmi ceux-ci un groupe met au point un système de voyage dans le temps, et va envoyer Cole retrouver celui qu’ils estiment responsable de l’épidémie de 2017, afin de l’empêcher et donc de changer le passé. Avec l’aide du Dr. Cassanra Railly, Cole va découvrir que les raisons de l’épidémie ne sont pas ce qu’elles paraissent au départ.

12 Monkeys est créée par Terry Matalas et Travis Ficket (faut toujours un Terry dans du 12 singes), qui avaient déjà commis Terra Nova, certes pas un chefs d’oeuvre, mais dont la partie SF était sans doute le plus réussi du show. Au casting on retrouve Aaron Stanford, que l’on a notamment pu voir au cinéma dans X-Men 3 (rôle de Pyro), mais surtout à la télé dans la série Nikita (rôle Birkhoff). A ses côtés le personnage de Cassandra Railly est interprêté par Amanda Schull, que l’on avait notamment vue dans Les Freres Scott, Pretty Little Liars, Suits et qui a également tourné dans un épisode de Nikita aussi. Globalement le couple fonctionne, et si l’un n’est certes pas Bruce Willis, et l’autre pas Madeleine Stowe, force est de constater que le job est plutôt bien fait. Enfin notons tout de même la participation de l’omniprésent Zeljko Ivanek (24, Damages, Madam Secretary).

Le pilote est mis en images par Jeffrey Reiner, vieux de la vieille de la télé, qui a notamment et récemment dirigé 5 épisodes de The Affair, série, qui, rappelons-le, à été récompensée aux Golden Globes.

12 monkeys

Times like these

Si la série prend pour point de départ le même pitch que le film de Gilliam (qui n’est d’ailleurs pas crédité), le développement de l’intrigue semble aller dans une direction totalement différente. En effet, là où pour Gilliam le voyage dans le temps est essentiellement un prétexte pour aborder des thèmes comme la folie, la mémoire et les faux-semblants, il est ici pris au premier degré pour créer une série de SF dans la plus pure tradition du genre. Dès lors on est assez loin de l’expérimentation visuelle du cinéaste et beaucoup plus dans une histoire d’enquête standard, avec des allers-retours à différentes époques. Le personnage de Cole étant le voyageur, et celui de Railly le “point fixe”, d’une certaine manière.

C’est d’autant plus criant sur le traitement du personnage de Cole. Victime dans le film de Gilliam (rappelons que c’était le personnage interprété par Bruce Willis), il devient ici un réel héros, dont les modifications apportées à son organisme pour lui permette de voyager dans le temps, sont également la justification d’une certaine capacité à être un surhomme. Ajoutons également au chapitre des différences que le Dr. Railly change de prénom (de Kathryn pour Madeleine Stowe à Cassandra pour Amanda Schull), et l’enfant de Goines change de sexe (Jeffrey Goines (Brad Pitt, récompensé par un Golden Globe pour ce rôle) dans le film de Gilliam, et Jennifer Goines (Emily Hampshire) dans la série).

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Ceci étant dit, la série s’ouvre sur un pilote plutôt efficace, qui pose les bases d’une intrigue offrant une belle promesse sur la durée. Tout l’intérêt d’une série de ce type est de disséminer des éléments de manière totalement désordonné, d’apparence en tout cas, et de recoller les bouts petit à petit, au fur et à mesure des épisodes. Et c’est exactement la promesse de ce pilote. Par exemple, lors d’une confrontation avec Leland Goines, celui-ci dit avoir rencontré Cole en 1987, alors qu’au début de l’épisode, ce dernier ne sais même pas qui il est.

A part Code Quantum, qui reste l’étalon maître en la matière, les séries sur le voyage dans le temps n’ont pas vraiment eu grand succès ces dernières années (on pense à Journeyman). La raison en est souvent la complexité des intrigues qui fini par perdre le spectateur (un peu ce qui arrive à Continuum, excellente série au demeurant). La question est donc de savoir si 12 Monkeys parviendra à suffisamment tenir son intrigue pour développer une belle série de SF digne de ce nom.

Plutôt bien fabriquée, auréolée de par le film dont elle est tirée, 12 Monkeys promet une série intéressante, devant laquelle on passe un agréable moment, servie par un cast qui, globalement, est plutôt réussi. Un bon début quoi.

Crédits: SyFy