Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

Pas de commentaires

Pilote d’essai: Allegiance (NBC)

Pilote d’essai: Allegiance (NBC)
Christophe Brico

La review

Pilote
6
Casting
8
Scénario
5
Réalisation
5
Envie de voir la suite
7
6.2

En probation

Face au jeudi “Shonda Rhimes” sur ABC, NBC développe également une programmation pour son “All New Thursday”, avec Blacklist suivie depuis la reprise de mi-saison d’Allegiance, série d’espionnage familial aux faux airs de The Americans. Ici le rideau de fer se mélange aux rideaux de cuisine.

Family Bsuiness

Le nouveau show de NBC surfe sur une multitude de références dans un mix qui parait assez casse-gueule sur le papier, jugez plutôt :

Alex O’Connor, ancien jeune officier de l’armée américaine, tout juste formé comme analyste de la CIA, est un jeune surdoué. Au départ de l’histoire, une officier du SVR (Service de Renseignements Russe) est prête à changer de camp et donner aux américains des informations sur les activités russes sur le sol US, incluant une menace à grande échelle et quelques cellules dormantes. Le jeune Alex O’Connor, spécialiste de la question, est appelé pour la négociation. Dans le même temps, on apprend que les parents d’Alex, ainsi que sa soeur aînée, forment justement une cellule dormante du SVR, et contraints par leur hiérarchie à espionner le fils pour éviter d’être découverts et empêcher l’officier russe de divulguer ses infos. Dès lors un jeu de chat et souris domestique s’enclenche.

Vous l’aurez compris, Allegiance surfe allègrement sur toute une série de grands poncifs : Le drama familial, la série d’espionnage ou encore la série d’enquête avec au cœur un prodige de l’analyse. Autant dire que sur le papier ça a l’air aussi casse-gueule que Super Hero Family. Au volant de la série on retrouve George Nolfi, dont c’est la première incursion à la télévision, n’est pas un scénariste débutant, ayant dores et déjà signé les scripts de Ocean’s Twelve ou encore L’Agence, notamment. Il faut également préciser que la série est une adaptation du show israélien The Gordin Cell. Allegiance permet de découvrir le jeune Gavin Stenhouse, qui campe le personnage central, Alex O’Connor, et offre une plutôt belle composition dans le registre du jeune génie un peu autiste. A ses côtés on retrouve Hope Davis (In Treatment, The Newsroom) et Scott Cohen (NYPD Blues, Gilmore Girls), dans le rôle des parents, et Margarita Levieva (How to make it in America, Revenge) dans le rôle de la grande sœur. Un casting de seconds rôles propulsés au devant de la scène, plein de promesse, mais à ce stade ce ne sont que des promesses.

allgiance

“I hope the Russians love their children too…”

Il faut être honnête, sur la base du simple pitch et des premières minutes de ce pilote, tout était fait que que le gloubi boulga des thèmes mélangés ici, famille, enquête, espionnage, se casse lamentablement la gueule. Pourtant, au fur et à mesure que l’intrigue se met en place, et surtout que les personnages se dessinent, la sauce commence à prendre et l’on arrive à la conclusion de l’épisode en se disant que, finalement, on irait bien à l’épisode deux.

La principale raison est sans doute à chercher en premier lieu du côté des personnages. Pour commencer les parents, qui forment un couple dont l’alchimie fonctionne. Contrairement à The Americans, auquel on ne peut s’empêcher de faire la comparaison, le couple qui nous est ici présenté est réellement uni et permet de bien contraster le dilemme auquel ils sont confrontés.

Ensuite, il faut évidemment parler de Gavin Stenhouse. Si le choix de ce jeune acteur, qui a vraiment l’air très juvénile est un peu surprenant au départ, son interprétation du petit génie renfermé qui pense très vite mais reste un peu effacé marche plutôt bien.

Margarita Allegiance

Certes, il n’y a pas grand chose de très original dans ce Allegiance. On retrouve du Alias, du The Americans, du Numb3rs, et le tout mis en boite de manière assez académique. La scène d’ouverture, sans doute censée être effrayante, tombe a plat par manque de rythme et de mise en scène (le pilote est réalisé par George Nolfi). L’exposition des enjeux est un peu trop longue et répétitive, et il faut attendre réellement l’arrivée du père pour que l’épisode décolle. Pour autant, on arrive au bout de ce pilote avec une envie d’y revenir.

Allegiance n’est pas la série de l’année, mais un divertissement qui, au stade du pilote, tient plus sur ses personnages que son intrigue, et une promesse qui, si elle ne propose pas une grande originalité, peut devenir un bon divertissement.

Crédits: NBC