Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

Pas de commentaires

Pilote d’essai: Bad Judge (NBC)

Pilote d’essai: Bad Judge (NBC)
Christophe Brico

La review

Pilote
2
Casting
3
Scénario
2
Envie de voir la suite
1
2

Du temps perdu

NBC n’a pas brillé par ses comédies ces dernières années, c’est le moins qu’on puisse dire. Mis à part Parks & Recreation, sa sitcom la plus ancienne encore diffusée est About a boy qui date de février dernier. Manifestement, lorsqu’il s’agit de faire rire, il semble que la chaîne soit complètement larguée.

Your butt is mine / Gonna tell you right…”

Rebecca Wright est juge, mais une fois sans les oripeaux de la justice, elle mène une vie assez dissolue, ponctuée de gueules de bois et de partenaires variés. Sa vie est bousculée par le jeune Robbie Shoemaker, huit ans, dont elle a mis les parents en prison.

Préalablement a la critique de ce pilote, permettez-moi de vous faire un aveu. Je suis de ceux qui aiment Kate Walsh, qui lui trouvent un réel pouvoir comique, déjà présent, par exemple, dans Grey’s Anatomy. Sachant jouer, parfois, de la rupture entre son physique, plutôt avantageux, et des situations burlesques, elle est capable de porter une comédie sur ses épaules, cela ne fait aucun doute pour moi.

Quelle ne fut pas alors ma déception à la vision de ce pilote.

Bad Judge, n’est tout simplement pas drôle. Pourtant, le duo Will Ferrell/Adam McKay pouvait laisser espérer une comédie potache, même un peu trash. Le projet éphémère Spoils of Babylon, tout imparfait qu’il était, avait au moins le mérite de l’originalité. Il faut bien dire que dès la bande-annonce, il y avait de quoi avoir la puce à l’oreille. En effet, si les quelques scènes comiques, dont la scène d’ouverture de cet épisode, semblaient proposer quelque chose de plutôt drôle, un peu impertinent, la présence d’un enfant et son rôle central dans l’intrigue inscrivent de fait la série dans un genre balisé : la rédemption de l’adulte grâce à la venue d’un enfant. Le passage à l’âge adulte par la fonction de parent, en gros.

“But My Friend You Have / Seen Nothing / Just Wait ‘Til I Get Through…”

Alors voilà. Bad Judge c’est presque une demi-heure d’ennui. Naviguant sans cesse entre la tentative d’un comique potache gentillet et un ton de comédie dramatique non assumé, la série sombre par un pêcher originel : elle ne sait pas ce qu’elle nous raconte.

bad judgeIl faut dire que la série est dans une case particulièrement inconfortable. Face a elle, CBS diffuse Mon oncle Charlie en concurrence directe, mais aussi sur les autres networks on trouvera a la même heure Scandal (ABC) ou encore Gracepoint (FOX) qui vient de débuter.

Dès lors, nous avons un pilote qui s’ouvre comme une comédie premier degré, qui se poursuit comme une comédie sentimentale, qui bifurque par le drama judiciaire dans une scène de discours, et se conclut sur de la workplace comedy. C’est d’autant plus dommage que ce dernier aspect, la comédie de mœurs au sein de l’appareil judiciaire, est sans doute, après la vision de ce pilote, la partie la plus intéressante à développer. En effet, si les juges sont des icônes du drama judiciaire, et si ils ont déjà été utilisés sous le ton comique (on pense aux nombreux juges loufoques d’Ally McBeal), rarement ils ont été au cœur de l’histoire, et encore moins du point de vue de leur vie personnelle.

C’est donc un démarrage raté pour Bad Judge, dont la capacité à survivre semble d’ores et déjà très compliquée, d’autant que NBC a déjà un autre show qui joue sur les même cordes : About a boy. Cette critique est certainement assez inutile, car à ce stade, on ne voit pas bien comment la série pourrait avoir de l’avenir.

Crédits: NBC