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Pilote d’essai : Brooklyn Nine Nine, le commissariat comme cour de récré

Delphine Rivet
  • Le 20 septembre 2013
  • http://twitter.com/DelphineRivet

Mardi 17 septembre, FOX nous dévoilait une de ses nouvelles comédies de la rentrée : Brooklyn Nine Nine. Si le titre rappelle celui de NYC 22, la filiation s’arrête là. Ici, le commissariat de police, un lieu habituellement anxiogène, se transforme en cour de récré pour notre plus grand plaisir !

Dans le 99ème precinct de Brooklyn, les journées ressemblent à un camp de vacances où les défis les plus débiles le disputent au blagues potaches entre collègues. La brigade s’apprête à accueillir un nouveau chef. Le Capitaine Ray Holt (Andre Braugher), figure d’autorité psycho-rigide, compte bien remettre de l’ordre dans ce chaos et faire du 99ème precinct le commissariat le plus exemplaire de Brooklyn. C’était sans compter sur l’inspecteur Jake Peralta (Andy Samberg), super flic mais surtout chef de bande adulescent, réfractaire à toute forme de discipline.

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Ne tournons pas autour du pot : Brooklyn Nine Nine, ou du moins son pilote, est une réussite. Imaginée par Dan Goor et Michael Schur, deux scénaristes de l’excellente Parks and Recreation, la série parvient, en une vingtaine de minutes, à se faire une identité dans un genre, a priori, pourtant assez plan-plan. Car, l’art de la comédie étant une mathématique complexe, le pilote n’est parfois pas suffisant pour installer à la fois une bonne dynamique entre les personnages, les caractériser rapidement, susciter l’empathie, et poser de solides fondations pour la suite. La désormais culte Parks and Recreation avait elle-même nécessité plusieurs épisodes pour atteindre sa vitesse de croisière. Dans le cas de Brooklyn Nine Nine, ce contrat est rempli. Goor et Schur, s’ils nous offrent de vraies scènes de comédie totalement déjantées, voire absurdes, nous prouvent aussi qu’ils ne sont pas de simples machines à fabriquer de la vanne avec la précision d’un métronome. Au-delà d’un humour qui fonctionne, mais qui, malgré tout, reste un critère relativement subjectif, Brooklyn Nine Nine a su planter le décor dès son pilote. Le cadre et le ton sont rapidement définis et les personnages sont caractérisés grâce à une scène d’exposition, classique mais efficace, durant laquelle le Sergent Jeffords briefe son nouveau capitaine au sujet des recrues. Si cette galerie de personnages reste assez stéréotypée, c’est aussi une façon pour le téléspectateur de prendre très vite ses repères : il y a le flic compétent mais totalement immature, le benêt, la secrétaire pipelette qui connaît tout sur tout le monde, la collègue badass, etc…

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La narration se divisant entre la vie au commissariat et les enquêtes sur le terrain, Brooklyn Nine Nine varie les plaisirs et nous offre quelques scènes d’actions plutôt cocasses. On peut d’ores et déjà affirmer que la clef de voute de la série sera la confrontation, certes un brin caricaturale mais tellement savoureuse, entre le Capitaine Holt et l’inspecteur Peralta. Andy Samberg, un des enfants terribles du Saturday Night Live de 2005 à 2012, est comme un poisson dans l’eau dans ce rôle de grand gamin, à la fois malin et complètement immature. Andre Braugher (Homicide, Last Resort), que l’on attendait pas sur le terrain de la comédie, est également parfait dans le rôle du big boss obsédé par l’ordre et la morale (mais loin d’être aussi lisse qu’on se l’imagine).

Brooklyn Nine Nine évoque la loufoquerie de son ancêtre Police Academy, tout en bénéficiant d’un traitement plus contemporain à la Death Valley (trop courte série de MTV, parfois mal foutue mais parfait « guilty pleasure »). Voilà une comédie régressive comme on les aime !

Les abonnés de Canal+ pourront la découvrir dès le 1er octobre sur Canal+ Séries.