Pilote d’essai: Contact (TF1)
La review
PILOTE
6.5CASTING
6SCENARIO
6.5ENVIE DE VOIR LA SUITE
7Avec Instinct en janvier, TF1 manifeste une réelle intention de renouveler son offre de polars du jeudi soir. Profilage marche toujours très bien, mais Section de recherches est une série ancienne, quant au destin de Falco, il est conditionné au fait de savoir si « la greffe » du nouveau héros prendra auprès des fans. La chaîne lance donc ce soir sa nouvelle série Contact avec Thomas Jouannet dans le rôle titre. Top 3 des raisons de voir (ou pas) les deux premiers épisodes de la série.
Pendant 10 ans, Thomas Adam (interprété par Thomas Jouannet) a collaboré avec le FBI en tant que consultant grâce à ses dons de psychométrie : en touchant un objet, il peut voir les souvenirs et les secrets qui s’y cachent. Les objets ont une mémoire. Parfois celles d’un meurtrier… De retour en France, Thomas se retrouve au coeur des enquêtes que mènent son frère (Alexis Loret), lieutenant de police, et son équipe à Aix-en-Provence… mais aussi au centre d’une mystérieuse machination liée au meurtre de leurs parents. Qui tire les ficelles et que lui veut-on ?
La première chose à noter est la « politique de pilote » mise en place par TF1. Déjà expérimentée il y a quelques années sur Les Virtuoses, et plus récemment sur Léo Mattei, le double épisode pilote (pour coller à notre système de diffusion ndlr) pose les bases de l’univers et installe les personnages. Peut-être même plus que un pilote unique, on peut ici véritablement savoir si on a ou pas envie de suivre la série et si elle a du potentiel.
« Nous ne voulions pas faire de Thomas un super-héros, mais rester dans le concret malgré son côté extraordinaire. » (Thomas Jouannet)
- Contact s’inscrit dans la veine des séries de « consultants » comme les Américains savent le faire depuis des années, façon Castle ou Mentalist (mais aussi à la Profilage). Thomas Adam se rapproche un peu de Patrick Jane, à ceci près que son don à lui n’est pas factice. Parlons en justement de ce don. Sur le papier, ça avait tout pour être ridicule. Dans les faits, non seulement ça fonctionne, mais en plus, ça n’est pas sur-utilisé. Thomas mène aussi les enquêtes, même si on ne comprend pas pourquoi il ne se contente pas de toucher la victime pour savoir qui l’a tué!!! Les enquêtes ne sont certes pas des plus originales, c’est un peu du déjà-vu mais franchement, c’est aussi très souvent sur le cas sur une série comme Mentalist et ça ne gène pas.
- Le casting fonctionne bien. Le duo fraternel Thomas Jouannet-Alexis Loret matche bien, on y croit et il est intéressant de voir un nouveau type de duo mener des enquêtes (oui oui je sais, encore un binôme!!), rappelant un peu la série Numb3rs. La série mélange habilement enquête-vie intime des personnages en épargnant l’humour un peu lourd qu’on avait dans une série comme No Limit
- A la différence de Taxi Brooklyn qui se contentait de pomper les séries américaines, Contact se les approprie et les fait siennes. Les auteurs ont bien compris comment construire ce type de séries à l’américaine toute en gardant une « patte française ». Mieux, ils utilisent habilement un fil rouge qui accroche dès le début et tisse une toile qui promet beaucoup de rebondissements en cas de suite à la série. Le mélange enquête-fil rouge est lui aussi savamment dispatché (point trop n’en faut) et un twist lié à la mythologie conclut même chaque épisode.
Qui en veut à cette famille? Pourquoi? Pourquoi revenir des années plus tard? Qu’est-il advenue de leur sœur? Pourquoi ce don? Y-a-t-il un lien? La série va-t-elle se diriger vers « plus de fantastique » par la suite?
Au final, on dit oui à Contact pour une suite, alors que c’était très loin d’être gagné d’avance. Sans être révolutionnaire, la série est une vraie bonne surprise et se révèle un très agréable divertissement que l’on veut revoir; la mythologie est là, efficace et donne envie de revenir. Le but d’un pilote étant de donner envie de voir une suite, la mission est plus que remplie pour ce premier « Contact« .
Crédits: TF1
-
thierry
-
pénélope
-
thierry
-
pénélope
-
-
-