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Pilote d’essai: Containment (CW)

Pilote d’essai: Containment (CW)
Charlotte Calignac

La review

Pilote
6
Casting
5
Scénario
5
Réalisation
7
Envie de voir la suite
6
5.8

Validé

Après The Vampire Diaries, The Originals et The Tomorrow People, Julie Plec lance sa 4ème série sur la CW. Présentée comme une mini-série de 13 épisodes, elle semble paradoxalement renouvelable à l’envie sur de nombreuses saisons… Vu le pilot, un film de 2h30 aurait suffi.

Adaptée de la série belge CordonContainment se passe à Atlanta, dans la ville même où elle et ses demies-sœurs (The Vampire Diaries, The Originals) sont tournées. Le scénario n’a rien d’original : un étranger réfugié d’un pays qui en veut aux USA (1980’s : l’URSS, 1990 : l’ex-URSS et la Chine, 2000 : les islamistes, 2010 : Daesh, la Syrie, n’importe qui d’Asie mineure qui peut passer pour un islamiste) se fait soigner par une gentille doctoresse américaine à qui il transmet un virus qui tue en quelques heures. Le virus se transmet par les fluides (sueur, salive, morve, muqueuses). Tout l’hôpital est d’abord mis en quarantaine, puis une décision fédérale impose de fermer l’accès à tout un bout d’Atlanta. C’est l’occasion de séparer des couples pour mettre en avant l’importance du sacrifice (avec un amoureux d’un côté du cordon et l’autre dans la zone de mort fort probable).

Containment n’a rien d’original et c’est bien le problème. Le principe est fondé sur la peur raciste de l’autre à une époque où on n’a pas franchement besoin de stigmatiser encore plus les réfugiés et les personnes venant de pays musulmans (vu l’insistance sur les rats dès les premières images, je pensais que le virus viendrait de tests faits justement pour prévenir ce type d’attaque). Alors d’accord, on a plus de diversité et des personnages plutôt bien définis (même si je ne comprends pas du tout ce que le gentil, parfait Lex fait avec une nana qui a renoncé trois fois à emménager avec lui à la dernière minute) avec des personnalités auxquelles je peux croire – c’est beaucoup plus que tout ce que les autres séries de Plec ont proposé dans leur pilot. J’étais même super contente des personnages jusqu’à l’insistance sur la prépondérance du rôle de la gentille maîtresse d’école « beaucoup trop jeune pour avoir un fils de 11 ans », donc âgée probablement de 29 ans ou tout juste 30 et qui rencontre le magnifique policier du même âge avec soi-disant plein de problèmes et qui est, oh ! comme par hasard, célibataire.

Ce magnifique policier, c’est Chris Wood, qui a transcendé et donné vie à la saison 6 de The Vampire Diaries en incarnant le vilain le plus charismatique et fun depuis Klaus. L’acteur, qui a poussé de la fonte depuis un an, est excellent et parvient à lui seul à élever un bon nombre de scènes (pas que quand il est en marcel [mais pour info, il est beaucoup en marcel]).

Le problème c’est aussi que la série commence en nous plongeant dans le chaos du 13ème jour, qui correspondra j’en suis sûre au 13ème épisode (le pilot se déroule sur 24h, je pense que la série va donc faire un épisode = un jour). Tout ce qui est installé sur le plan scénaristique sur les quarante minutes qui suivent est à mon sens éclaté par cette première scène. On reconnaît les personnages, on sait donc qu’ils ne mourront pas avant le season finale, ce qui ne va pas me pousser à m’inquiéter pour bon nombre d’entre eux à chaque moment de tension et qui diminue de facto grandement l’impact de stress. Et surtout, on sait qu’on n’aura pas la résolution de cette situation à la fin de la saison. On se retrouvera donc à l’épisode 13 avec ces mêmes scènes de bazar et ces effusions de sang/vomi/liquides immondes et là encore tous les épisodes à venir qui vont chercher à maintenir les personnages au calme seront perçus comme ennuyeux puisque l’on sait déjà que tout va virer au cauchemar. La seule chose qui poussera à faire revenir, c’est la sempiternelle balle dans le pied que Julie Plec semble chercher à se tirer : les relations amoureuses, montrées comme épiques. Lex et Jana vont-il se retrouver ? Teresa va-t-elle perdre son bébé loin de son amoureux interdit qui veut tout faire pour sauver « ses chéries » ? Jake et Katie vont-ils pouvoir coucher ensemble sans risquer de mourir par toucher de muqueuse nauséabonde ? Les paris sont ouverts, n’hésitez pas.

Containment

Au milieu, il y a une quinzaine de gosses en danger par contre et personnellement ça me stresse beaucoup plus que de savoir qui va coucher avec qui, et si Jana va enfin s’installer avec son gentil copain ou si Teresa va pouvoir s’enfuir sans que sa mère ne s’en rende compte. Les enfants dans la série, c’est chiant. Mais voir 12 gosses mourir de façon ultra gore, personnellement, n’est pas une perspective qui me déchaîne.

Le pilot est efficace malgré tout, même s’il n’est pas franchement fun. J’ai aimé la façon dont la caméra a mis l’accent sur tout ce que les personnages touchent, sur les contacts physiques directs ou indirects tout au long de la journée, marqueurs de relation qui laisse largement envisager que dès l’épisode prochain cela va changer. Point à savoir : c’est vraiment très gore. Genre, franchement plus gore que ce que la CW a l’habitude de diffuser, même comparé à certaines scènes de The 100. La série ne se prive pas de faire un virus franchement immonde, avec yeux et morve jaunes, pigmentation du visage, et crachats de sang globalement ultra répugnant avec des plans qui s’attardent quand même pour marquer à quel point c’est crade. Perso, c’est pas mon délire mais si c’est le vôtre vous allez être servis ! Le bon côté, c’est que la mort inévitable que ce virus provoque pose de sacrés enjeux. Le mauvais, c’est que ça rappelle toutes les séries sur les zombies qui existent déjà, et qu’il y a fort à parier que l’un des personnages (au hasard, Jake le Policier Sombre Héros) sera immunisé contre le virus.

Crédits: CW
Disponible en France sur MyTF1VOD

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Containment season 1