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Pilote d’essai: Empire (FOX)

Pilote d’essai: Empire (FOX)
Charlotte Calignac

La review

PILOTE
5
CASTING
8
SCENARIO
5
REALISATION
7
ENVIE DE VOIR LA SUITE
5
6

MOUAIS!!!

Je me retrouve un peu embêtée de devoir résumer et critiquer le pilot de Empire, la nouvelle série soapesque de la Fox qui est largement inspirée du Roi Lear et adaptée à notre époque en version « magnat du hip hop ».

J’étais pas très chaude en lisant uniquement le pitch, mais j’y suis allée l’esprit ouvert. Et, sans rire, je ne sais pas trop quoi en penser.

En gros, Lucius et sa femme Cookie étaient dealers de drogue et ont pu fonder leur empire de maison de disque grâce au sacrifice de l’épouse. Lucius, très galant, finit par quitter sa femme mais s’occupe de leurs trois fils : André, Jamal et Hakeem. Le jour de la sortie de prison de Cookie, Lucius apprend qu’il a la maladie de Charcot et qu’il ne lui reste que quelques saisons années à vivre. Sans dire à ses fils qu’il va mourir, il leur dit simplement que l’un des trois prendra sa succession et qu’il le choisira lui-même. DUN. DUN. DUN.

Il y a des choses qui fonctionnent très bien, et on va commencer par ça. Ce qui fonctionne le mieux, c’est Cookie (oui, oui). Interprétée par la brillante Taraji P. Henson (mieux connue dans son rôle de l’Agent Carter de Person of Interest) et qui incarne un personnage haut en couleur, intelligent et charismatique. Rien ne devrait fonctionner sur le papier, mais Henson parvient à donner vie à cette femme trahie avec beaucoup de dimension et éloigne finalement le personnage des mauvais stéréotypes.

 La musique, même si le hip hop n’est pas exactement mon style préféré, est assez réussie.

 La présentation des dynamiques familiales est aboutie. On comprend les atouts de chacun des fils, les enjeux qu’ils représentent pour les autres, et des difficultés qu’ils ont à se comprendre. On est aussi dans une communauté afro-américaine et cet aspect-là est profondément ancré dans la série, dans tous les pans de sa culture. Rapports à l’homosexualité, aux valeurs familiales, aux blancs, et au crime, en 45 minutes on saisit bien les différentes facettes qui pourront être abordées au cours des saisons (j’aime beaucoup le temps passé sur Jamal et son homosexualité, de l’importance que ses amours peuvent avoir sur le marketing et la communauté à laquelle il appartient).

Ce qui fonctionne moins… C’est… Je sais pas. L’ambiance. J’ai pas été super emballée par le projet. Lucius est assez difficile à cerner, j’ai eu du mal à comprendre où on était car les transitions sont assez peu claires, et le fait de balancer brutalement à ses trois fils qu’ils concourent les uns contre les autres est un artifice tout naze. Alors ok, on est dans du soap. Ok, il y aura des tensions et c’est le principe. Mais… Bof, quoi.

Et j’ai pas compris pourquoi leur pote depuis quarante ans se fait butter à la fin (mais je m’en fous).

empire

Est-ce que j’ai envie de voir la suite ? Moui, pourquoi pas, mais après ce pilot, je ne trépigne pas d’impatience. En gros, je regarderai la suite d’un coup, si je m’ennuie à la fin de la saison. Ou si j’ai une subite envie de regarder Henson s’éclater et sortir avec classe des phrases telles que : « je veux te prouver qu’un pédé peut diriger un empire ».

Je recommande donc la série aux fans de soap, aux fans de Taraji P. Henson, aux fans de hip hop et de beaux gosses torses nus.

J’aime bien les beaux gosses torses nus et Henson, vous l’aurez compris…