Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
Scroll to top

Top

3 Commentaires

Pilote d’essai: Helix (SyFy)

Pilote d’essai: Helix (SyFy)
Christophe Brico

La review

Pilote
8
Scénario
9
Casting
7
8

Vivement la suite

Annoncé comme la nouvelle série de Ronald D. Moore (Battlestar Galactica), grand nom de la science-fiction télévisuelle, Helix est avant tout la création du tout neuf Cameron Porsandeh, et surtout showrunnée par Steven Maeda (X-Files, Harsh Realm, Lost). Teasée avec soin, notamment avec le release des 15 premières minutes dont nous vous avions parlé ici même, la série est le nouveau pari de SyFy pour 13 épisodes.

Biotech is Godzilla

Helix raconte l’histoire d’un groupe de scientifiques travaillant dans une base de l’arctique, qui subit une contamination virale. Le Center for Disease Control (CDC) est appelé à la rescousse pour contenir l’infection et éviter un désastre majeur. Chaque épisode de la série racontera une journée dans la fiction.

La séquence d’ouverture d’Helix est assez efficace il faut bien le dire. Les décors, la caméra placée derrière la nuque des protagonistes qui nous place dans une situation bien particulière (nous y reviendrons), une victime de virus aux stigmates un peu sales, et le Dr. Hiroshi Hatake, interprété par Hiroyushi Sanada, qui nous fait son expression de “je montre rien mais je sais plein de trucs que je vous dirai pas… ». Bref, ca met dans l’ambiance et ca marche. Dans la foulée on découvre le reste du casting : Dr. Alan Farragut (Billy Campbell), Dr. Sarah Jordan (Jordan Hayes) et le Dr. Julia Walker (Kyra Zagorsky), qui constituent le trio central de cette intrigue.

A l’exception de Jordan Hayes, pas très convaincante, l’ensemble du cast tient plutôt la route, et nous offre un élément relativement rare à la télévision : le sentiment clair que n’importe lequel d’entre eux peut disparaître à tout moment. Il n’y a pas ici de héros invincible, uniquement des victimes potentielles, et vu le sujet, c’est essentiel !

D’un point de vue formel il faut également noter la bonne qualité des décors. Certes, l’essentiel de l’action se passant en intérieur, il est plus aisé et économique de rendre l’environnement de l’action crédible. Ceci étant dit, l’ensemble tient la route, et l’on navigue entre des labos high-tech, des couloirs très éclairés, puis sombres ou encore des zones un peu délabrées qui évoquent l’horreur. Un bon point également pour les maquillages, très réussis, et les petites créatures, rats et autres, qui nous offrent quelques scènes un peu gores, certes, mais qui ajoutent encore à l’ambiance générale de la série.

Resident Evil

Helix est une série qui se situe dans un genre bien particulier, et finalement assez rare à la télévision, celui du survival horror. Si l’on retrouve des inspirations évidentes, notamment du côté de X-Files mais surtout du The thing de Carpenter, les codes utilisés dans le show vont plutôt lorgner du côté du jeu vidéo. Dans ce pilote, deux “effets” viennent principalement appuyer cette inspiration. Tout d’abord, il y a ces séquences dans lesquelles la caméra suit les personnages de derrière, cadrant la nuque. Plaçant le spectateur en “vue subjective”. Cet effet avait déjà été largement utilisé par Gus Van Sant dans Elephant notamment, exactement dans cet objectif. Autre séquence qui va dans ce sens, une recherche dans des conduits d’aération durant laquelle un des personnages utilise une petit caméra (genre Go Pro), et là encore le spectateur se retrouve en vue à la première personne.

Cette construction de forme n’est pas une simple coquetterie, elle vient compléter l’ensemble des outils qui doivent construire l’ambiance qui est l’enjeu central du show : un climat de tension qui monte progressivement et tient sur 13 épisodes, au moins.

Pari risqué, mais à la vision des deux premiers épisodes on est pris par cette ambiance, et le rythme un peu lent semble être le rythme juste. Globalement le pilote d’Helix est de très bonne qualité et donne définitivement envie de voir la suite.

Notons enfin la petite musique d’ascenseur qui sert de générique mais également vient conclure chaque épisode, et dont le décalage avec l’action rend encore plus effrayant son usage, un peu comme les comptines enfantines dans les films d’horreur…

Crédits; © Bertrand Calmeau/Syfy

  • http://www.scenarissimots.com Docteur Serie

    Là aussi, chapeau bas.
    Tres belle chronique Christophe Brico.
    Vous voyez Alexandre je ne fais pas que critiquer, je sais reconnaitre le travaille bien fait aussi.

    • http://twitter.com/alexandreletren Alexandre LETREN

      Encore une fois, vous avez le droit de critiquer. Comme nous avons le droit aussi de vous répondre :)

  • Pingback: Helix arrive en France | Season One()