Après l’échec d’audience de Hostages, qui termine sa diffusion sous la barre des 5 millions de téléspectateurs, la nouvelle série de CBS qui occupe la même case – le lundi soir -, a un réel défi à relever. C’est la mission d’Intelligence, show d’espionnage-action qui a fait son entrée hier soir. La chaîne y croit tellement que le lancement ne s’est pas fait sur la case dévolue à la série, mais à la suite de la diffusion d’un épisode de NCIS, qui reste le drama qui fait les meilleures audiences de la chaîne, et d’ailleurs les meilleures audiences de la télé US toutes chaînes confondues. Premières impressions à la vision de ce pilote.

Mise à jour à 21h: Intelligence a totalement réussi son arrivée sur CBS avec presque 17 millions de téléspectateurs (bien aidée il faut dire par un NCIS très en forme à plus de 20 millions). La série devient ainsi le  meilleur démarrage de la saison devant The blacklist

O.K. Computer

Intelligence nous raconte l’histoire de l’agent Gabriel Vaughn (Josh Holloway), ancien militaire a qui l’on a implanté une puce qui permet à son cerveau d’accéder à tout un tas de réseaux et de données informatiques, et d’améliorer globalement ses capacités. Dans le cadre de l’US Cyber Command (ne riez pas ca existe vraiment !), sous la direction de Lilian Strand (Marg Helgenberger), il se voit adjoint les service d’une “protectrice” professionnelle, Riley Neal (Meghan Ory).

Le pilote du show s’ouvre sur une séquence de 6 minutes, plutôt bien faite, qui donne la plupart des angles sur lesquels la série se développera, au moins dans ses premiers épisodes. Une reconstitution virtuelle d’une scène, dans laquelle Gabriel Vaughn évolue, et essaie de déceler des preuves de ce qui s’avèrera être une enquête sur ce qui est advenu de sa femme, supposée avoir trahi et supposée morte. La mise en scène et les effets spéciaux (et sonores pour le coup) sont plutôt bien fichus, rappelant un peu les procédés scéniques des procedurals made in Jerry Bruckheimer, qui ont fait les grands jours de la CBS côté drama, en un peu plus high-tech. S’en suit des séquences plus proches d’un actioneer qui démontre l’autre pendant du show, c’est un drama d’action et pas uniquement d’enquêtes high-tech. Là encore, la qualité est au rendez-vous.

L’ensemble du pilote pose l’essentiel des bases d’une bonne série d’action : L’agence, environnement de base, le duo de personnages, le passé du héros, la nature et les dangers du projet “Clockwork” (Le projet qui conduit à modifier un être humain pour l’améliorer robotiquement), les adversaires potentiels.

Paranoïd Androïd

Intelligence est une série qui s’inscrit dans une grande tradition. De Mission Impossible, L’Homme qui valait 3 milliards à Chuck en passant par Alias ou encore Covert Affairs, la série d’action-espionnage est un genre à part entière qui a fait ses preuves. A ce titre, Intelligence s’inscrit parfaitement dans le genre, offrant dès le pilote tous les ingrédients qui pourront donner un show efficace. Le pilote est bien construit, donnant à la fois le ton, les intrigues à développer et le niveau de qualité visuelle de la série. On est globalement face à un show de qualité, Josh Holloway est parfait pour ce rôle et Meghan Ory, que l’on avait pu apprécier dans Once upon a time en Red/Le Petit Chaperon Rouge, trouve là un personnage qui pourrait lancer réellement sa carrière. Autour d’eux, Marg Helgenberger, rescapée des Experts et John Billingsley constituent des seconds rôles de poids qui viennent ajouter à la volonté de CBS de faire un show qualitatif. Mission accomplie.

La case de diffusion normale de la série sera le lundi soir, ce qui la placera face à Castle (ABC) et Almost Human (FOX, qui peine à démarrer). Intelligence pourrait constituer une réelle concurrence à la Fox et Almost Human chassant un peu le même public avec des thématiques assez proches. D’autant qu’il ne sera sans doute pas très difficile de dépasser les audiences de Hostages, série assez médiocre il faut bien l’avouer.

Si le niveau de qualité du pilote d’intelligence se maintient, et que les petits gars de la writer’s room sont capables de nous fournir un scénario qui tienne la route, on pourrait avoir une série qui s’installe durablement.

Crédits: CBS