Mulaney, ou comment perdre 23 minutes de sa vie.

Mulaney suit les péripéties de John Mulaney, comédien de stand up dans son premier job d’auteur pour un présentateur vedette de jeu.

Et c’est mauvais. La première blague, débitée en stand up, sur une scène, en public, est bonne. Le reste est honteux à une époque post Friends, Scrubs etc…

Les comédiens n’ont visiblement pas compris qu’ils n’ont pas besoin de surjouer la moindre ligne ou le moindre coup d’œil, à la télévision, la caméra se charge de cela. Résultat, ils crient 98% du temps, ce qui, en plus de n’être absolument pas naturel, est profondément énervant et fatigant.

Le cast, issu du Saturday Night Live est la preuve que tout ce qui sort de là n’est pas bon à prendre. La seule qui s’en sorte, est Nassim Pedrad, elle arrive à rendre presque pas antipathique son personnage d’ex copine psychopathe. Et pourtant, vu ce que fait son personnage (vol de mot de passe de compte e-mail, arrachage de fleurs plantées par elle sur le balcon du pauvre garçon…) c’était pas gagné.

Globalement Mulaney est une perte de temps et d’espace télévisuel. Le contre exemple ultime de ce qui peut se passer lorsque l’on donne un contrat télé à un comique. Mulaney en fait trop, sur le jeu, sur les blagues, sur tout. Il va même jusqu’à mettre une blague scato humiliante dans les 10 premières minutes. Heu, mec, j’ai envie d’être de ton côté, tu m’as fait rire une fois, mais là j’ai juste pitié, et pas que de ton personnage, qui aurait bien besoin d’une paire de c… Mais aussi de toi ! Sérieux, tu manques de confiance à ce point là ? Ton personnage est censé être une représentation romancée de toi et tu veux que les gens retiennent ça de toi ? Un looser qui se laisse faire un touché rectal inutile par un médecin tout ça parce qu’il a peur de dire qu’il veut se faire prescrire un anti anxiolytique ?

Et pourtant, il y a quelques bonnes blagues à l’écriture. Le portrait du présentateur de jeu, vieille gloire du stand up, imbu de lui-même pourrait avoir de l’intérêt, s’il n’avait pas été interprété par Martin Short, une vieille gloire incapable de subtilité…

Je ne regrette pas d’avoir vu cette série sur mon portable, dans le bus en rentrant du boulot, ça ne méritait rien de plus. J’aurais presque préféré regarder Hannah Montana en VO, au moins on peut blâmer l’absence de jeu d’acteurs sur l’âge des comédiens.

Crédits: FOX