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Un Commentaire

Pilote d’essai: Outlander (Starz)

Pilote d’essai: Outlander (Starz)
Claire Tirilly

La review

Pilote
6
Scénario
7
Casting
8
Envie de voir la suite
10
7.8

Gourmandise estivale

Le point de départ est simple: Peu après la seconde guerre mondiale, Claire, une infirmière qui profite d’un second voyage de noces dans les Highlands, se retrouve propulsée dans l’Ecosse de 1743. Et ça a réveillé ma curiosité.

Soyons clair, la première moitié de l’épisode est royalement ennuyeuse. Claire et son mari se baladent dans les Highlands, se posent dans une auberge à Inverness, et tentent de reconnecter après 5 ans de séparation, le tout filmé avec des filtres grisâtres. Il lui raconte l’histoire de sa famille, basée en partie dans la région par le passé, ils visitent un château, se baladent à la tombée de la nuit, observent les lumières de la ville depuis la campagne… bref rien de bien passionnant. La voix off de Claire, narratrice de l’histoire, commente tout ça en nous offrant un point de vue sur sa vision des choses.

Et puis vient la scène du Samhain, célebration païenne celtique, qui prend  place le soir d’Halloween. Les lumières dansent dans une chorégraphie envoûtante, la musique celtique prend le dessus. Et c’est parti.

Finalement, Claire se retrouve propulsée par hasard dans une nouvelle époque, et ça commence à devenir intéressant.

La gamme de couleurs change, plus sombre, mais aussi plus vivante, le rythme se presse et tout prend enfin de l’intérêt. Par un concours de circonstances, Claire va se retrouver prise à partie dans le conflit civil qui oppose les Anglais aux Ecossais. Je vous laisse le soin de découvrir vous même ce qui se passe, mais soyons honnêtes, notre personnage très 20ème siècle va devoir s’adapter. Elle a peut-être été infirmière pendant l’une des guerres récentes les plus meurtrières, mais les Ecossais bourrus du fin fond des temps, c’est une autre histoire.

Et c’est sur ce contraste que joue aussi l’histoire. En nous décrivant dans la première demi-heure une Claire doutant de ses projets d’avenir, dans un univers de couleurs froides, la bascule vers 1743 ne peut être que plus excitante, autant pour l’héroïne que pour nous.

outllander

 

Malgré un début un peu passif, Outlander vaut donc vraiment le détour et ce pour quatre raisons:

Tout d’abord, c’est une production financée par une chaîne américaine, mais tournée en Ecosse, en paysage naturel, avec des acteurs locaux. Le rôle principal du beau gosse du clan MacKenzie, auquel Claire va être liée, est joué par un acteur de Glasgow, Sam Heughan. Claire est elle même interprétée par Catriona Balfe, qui est née en Irlande, quant à son mari, qui pourrait nous réserver des surprises, il est interprété par Tobias Menzies, vu dans Game of Thrones, et anglais.

Les accents sont respectés jusqu’au bout, au point qu’il vous faudra bien tendre l’oreille pour distinguer l’anglais du gaélique et pour bien tout comprendre. Et les accents, au Royaume Uni, ce n’est pas rien. Un britannique peut déterminer d’où vous êtes assez précisément et de quelle classe sociale rien qu’à l’oreille parfois. Alors respecter le fort accent des Highlands, avec les “r” qui roulent, c’est important, question de crédibilité. Ça donne aussi du caractère aux personnages et permet aussi de renforcer les différences entre les membres du clan et les anglais.

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Ensuite, l’histoire est prometteuse. Alors oui, il y a une romance que vous verrez certainement arriver des kilomètres à l’avance, deux trois autre choses aussi… Mais c’est surtout l’occasion de se plonger dans un monde tout à fait nouveau. Un monde de traditions celtiques, de croyances, mais aussi un monde en guerre. 5 siècles après Braveheart, 2 après Mary Queen of Scots, les Ecossais et les Anglais se vouent toujours une guerre sans merci et les scènes de combats à l’épée sont prometteuses.

Et puis surtout, Claire va se retrouvée protégée par un clan, dont on va pouvoir explorer l’organisation.

Et puis la barque est menée par Ronald D. Moore, aka le type qui a remis Battlestar Galactica au goût du jour. Si il a réussi à recréer le space opera en lui proposant une nouvelle donne, mélange d’action et de philosophie, je lui fais confiance pour Outlander. Je suis prête à oublier les deux trois échecs depuis pour voir ce qu’il va pouvoir faire de l’histoire écrite au départ sur 8 romans par Diana Gabaldon.

Enfin le générique promet une qualité d’image et de musique qui vous transporte. Sans surprise, c’est Bear Mc Creary, dont on vous parlait il y a quelques semaines sur le générique de Black Sails, (lui aussi magnifique), qui signe l’adaptation d’un classique du folklore écossais : The Skye boat song. Le choix de la chanson lui même montre l’attention de la production aux détails. Elle raconte en effet la révolte des Jacobins, période exacte où se situe l’histoire, sur un texte adapté de Robert Louis Stevenson.

Alors si, comme moi, vous aimez la culture celtique, les beau gosses en kilt et les scènes d’action (la série est diffusée sur Starz, auteure aussi de Spartacus, il faut s’attendre à avoir un quota de peau minimum à l’écran) et si en plus vous êtes curieux, Outlander c’est peut -être fait pour vous.

Crédits: Starz