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2 Commentaires

Pilote d’essai: Powers (PSN)

Pilote d’essai: Powers (PSN)
Christophe Brico

La review

Pilote
7
Casting
8
Scénario
7
Réalisation
7
Envie de voir la suite
8
7.4

Powers Up

Première série produite sous label “Playstation Originals”, Powers est l’adaptation du comics du même nom de Brian Michael Bends,  primée par des Eisner Awards. La script est adapté par Charlie Huston, qui vient du polar et du comics, et mis en boîte par David Slade, qui a déjà officié à la télévision, notamment sur Hannibal. Disons le tout de go, Powers n’est pas une série pour tout le monde.

Avec de grands pouvoirs ne vient aucune responsabilité

Une fois n’est pas coutume, permettez-moi de faire usage de la première personne pour cette critique. En effet, à la vision du pilote, une chose est sûre : cette série est faite pour des amateurs de comics, qui sont habitués aux codes de ceux-ci, familiers des univers. En effet, tout l’enjeu de cette histoire est de proposer un polar dans un univers dans lequel les super-héros sont un fait acquis, voire une chose banale, voyez plutôt.

Christian Walker est un flic du LAPD, membre de la division “Powers”, en charge des crimes commis par des super-vilains. Ancien super-héros lui-même, sous le pseudonyme de “Diamond”, il a perdu ses pouvoirs, et, depuis, essaie de vivre une existence vide de sens pour lui. Un ancien adversaire refait surface, et ce sont ses anciens super-potes qui sont visiblement visés.

Après un charmant jingle “Playstation Original”, l’épisode démarre par une scène presque comique, dans laquelle deux flics ramènent un vilain qui n’a pas l’air très méchant au poste, après arrestation. Ils sont célébrés, les bons mots fusent. Tout cela dure quelques minutes, et, pour être parfaitement honnête, à ce stade je dois avouer que j’étais en train de me dire : “Qu’est ce que c’est que cette daube ?!?”. Et puis une rupture de rythme, une scène violente qui se conclue par un mort. Dès cet instant la série prend une autre dimension et le ton est donné : On va voir à la fois une banalisation des univers super-héroïques, mais dans une ambiance générale assez sombre et violente.

Parlons un peu du cast. Le rôle central du show, Det. Christian Walker, A.K.A. “Diamond”, est tenu par Sharlto Copley, excellent acteur découvert dans le District 9 de Neill Blomkamp (et depuis dans ses deux autres films). Si le niveau de sa composition n’est pas toujours excellent, certains changements de ton manquent un peu de subtilité, il nous offre quand même un personnage crédible, alors qu’il doit incarner une histoire qui, elle, ne l’est pas du tout. A ses côtés on trouvera Susan Heyward, qui à ce stade est surtout là pour faire de la pédagogie au spectateur. Là où la série est plus intéressante, est dans les deux beaux méchants qu’elle nous offre dès le pilote. D’une part “Royale”, interprété par Noah Taylor, à la filmo longue comme mon bras (mais pour les sériphiles, on l’a vu dans Game of Thrones, notamment), en voyou revanchard qui met en oeuvre une belle machination, et accessoirement se téléporte (on y verra d’ailleurs un usage original, et létal, de ce pouvoir), et “Wolfe”, interprété par Eddie Izzard (Abel Gideon dans Hannibal), qui lui, et cela est presque cocasse, interprète un uber vilain emprisonné, qui fait clairement penser à la version “super” de Hannibal Lecter. Enfin, même si elle n’est qu’entre-aperçue dans le pilote, notons tout de même la présence de Michelle Forbes (Battlestar Galactica, entre autres), qui endosse le latex serré-serré de “Retro Girl”, et qui, d’évidence aura un rôle central dans la saison à venir. Tout cela donne un ensemble plutôt solide et bien choisi. En effet, nous avons-là des comédiens capables de jouer tout les excès que l’univers de Powers suppose.

Powers

Pas de bras, pas de chocolat

Voilà le moment redouté de vous donner un avis sur le pilote de cette série. En effet, l’amateur de comics que je suis s’est trouvé très à l’aise dans cet univers, a pris plaisir à voir le jeu des codes du genre, a trouvé que l’ensemble proposait une promesse alléchante, quelque part entre les moments Marvel ou DC les plus “colorés” (sachant que le comics Powers, est, lui, publié chez “image comics”), quelques touches de Watchmen, un demi ton de The Dark Knight Returns, un doigt de Heroes, bref, tout un tas de références qui sont plutôt agréables à voir sur écran. Globalement, l’ensemble est plutôt bien fichu, et de nombreux trucs sont utilisés pour préserver l’aspect “super”, sans que celui-ci soit trop cheap, comme un combat aérien vu de très loin, ce qui permet d’en préserver la valeur sans risquer que des effets spéciaux moyens ne viennent nuire à la scène.

La mise en scène est plutôt bien fichue, et les principales faiblesses de ce pilote, sont plutôt à chercher du côté de l’écriture. Souvent caricatural, parfois abrupte, on sent plus une écriture de comics qu’une écriture faite pour être jouée. Pour ne prendre qu’un exemple, la confrontation entre Walker et Wolfe est nettement moins impressionnante à voir que ce que l’on nous explique dans les dialogues, et ce genre de rupture nuit à l’ensemble du show.

powers (1)

L’autre intérêt majeur de la série est de nous présenter un univers dans lequel les super-héros (ici appelés les “powers”, justement), sont une chose courante, presque banale, et de nous confronter à toute l’absurdité qu’un tel univers représente. Entre les costumes, les pseudos, et surtout les médias qui s’emparent de tout cela, jusqu’à la mise en abîme du comics lui-même, on voit à quel point un univers tel que celui-ci n’est pas crédible une seconde. Et cela fait partie du charme de la série, de mon point de vue.

Car au final, tout l’enjeu de Powers est celui-ci : adhérez-vous à cet univers ?

Powers, saison 1, OCS Choc, à partir du 10 mars à 20h40

Crédits: PSN

  • spades1978

    Bonjour.
    Belle critique mais quelques erreurs se sont glissés dedans.
    Notamment vous confondez Wolfe, joué par Eddie Izzard et étant donc le prisonnier, et Johnny Royale, joué par Noah Taylor et étant,lui, le téléporteur.
    Enfin, s’il est vrai que Powers est sorti, dans un premier temps, chez Image, la série est, maintenant et depuis 2005, publié chez Marvel sur leur label creator owned ICON.
    (d’ailleurs les 9 premiers volumes de ce petit bijou méconnu du comics est dipsonible en vf chez Panini.)

  • https://season1.fr Christophe Brico

    Cher Spades,

    Merci de votre message.

    Toutes mes excuses pour la dyslexie des « méchants », c’est une erreur qui sera corrigée.

    En revanche, pour la référence à Image Comics, c’était tout à fait volontaire. En effet, pour les amateurs de comics informés, images a été formée par des anciens de Marvel, notamment (parmi lesquels Todd McFarlane et Jim Lee), un peu en réaction au système en place à l’époque (de mémoire tout début des années 90). Ceci donne idée de l’aspect un peu « alternatif » du comic de super-héros que Powers représente dès son origine.

    Bonjour chez vous.