Pilote d’essai: State of affairs (NBC)
La review
Pilote
5Casting
4Scénario
5Réalisation
5Envie de voir la suite
6Charleston “Charlie” Tucker est une analyste de la CIA chargée de briefer au quotidien la Présidente des États-Unis sur les menaces qui pèsent sur le pays. Son fiancé médecin (et accessoirement fils de la présidente susnommée) est mort sous ses yeux un an plus tôt au cours d’une mission en Afghanistan.
Le fait d’avoir eu besoin de plusieurs tentatives pour venir à bout de ce premier épisode sans m’endormir aurait du me mettre la puce à l’oreille mais comme je suis pleine de bonne volonté et que j’aime beaucoup Katherine Heigl (depuis Roswell, c’est pour dire !) j’ai lutté et finalement réussi à aller au bout de ces 43 minutes qui m’ont paru une éternité.
Dés les premières minutes qui sont en fait un flashback de l’attentat dans lequel Charlie a perdu son fiancé, on sent bien que State of Affairs aimerait bien jouer dans la cour d’Homeland et Scandal. Mais il ne suffit pas de faire sauter des voitures militaires à Kaboul et faire rentrer l’héroïne quand elle veut dans le Bureau ovale pour rivaliser sérieusement avec ses ainées. Et c’est le premier gros défaut de State of Affairs. La série en fait trop et joue la surenchère pour être prise au sérieux. Malheureusement, 13 ans après 24 et trois saisons de Homeland plus tard, il en faut un peu plus pour nous impressionner que des séances de brief interminables dans les bureaux de la CIA. Ah oui parce qu’il y a un peu de Jack Bauer aussi !
Charlie est un savant mélange de Carrie Mathison et d’Olivia Pope. Elle fait le même métier que la première et a hérité de ses problèmes psy. Souffrant de PTSD, elle aussi aime trainer dans les bars pour trouver des inconnus et les mettre dans son lit pour oublier ses problèmes. De la seconde, elle a la garde robe et les relations compliquées avec la locataire de la Maison-Blanche. Oui parce que dans State of Affairs, le leader du Monde Libre est une femme, noire (comme ça on a la touche Scandal !) qui a failli être la belle-mère de l’héroïne. Comme disait un des héros de Happy Endings, je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi inutilement compliqué depuis la fin de Lost.
On adore Katherine Heigl, mais pas là. Certes, on est contents de retrouver la comédienne de Grey’s Anatomy à la télévision mais là, il y a erreur de casting. Trop bien coiffée, trop bien habillée, trop mignonne (façon Bambi), on se demande comment elle est arrivée là. Le rôle n’était pas pour elle. On comprend bien que la comédienne de 27 Robes ait envie de changer de registre mais malheureusement State of Affairs montre que ce n’est pas pour tout de suite.
Ce premier épisode cherche à tout montrer d’un seul coup et part dans tous les sens. On espère que la suite sera plus posée et plus simple car le twist final nous offre une perspective pas inintéressante qui nous donne plutôt envie de regarder la série.
Crédits: NBC
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