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Pilote d’essai: The Player (NBC)

Pilote d’essai: The Player (NBC)
Charlotte Calignac

La review

Pilote
5
Casting
5
Scénario
4
Réalisation
4
Envie de voir la suite
4
4.4

Euh....pourquoi pas?

C’était.

 Quoi.

 Ce truc ?

J’ai regardé attentivement le pilot de The Player, la nouvelle série diffusée sur NBC, et pour une fois j’ai même pris des notes.

Elles tiennent sur un post-it.

Mais ça me permettait de ponctuer mes clignements d’yeux abasourdis (ça avait le mérite de m’aider à me concentrer).

The Player, c’est un peu comme si Jack Bauer se faisait traquer par Morpheus et Felicity Smoak et qu’ils l’obligeaient à intégrer une sorte de Minority Report où les gens parient sur qui va gagner et qui va perdre (sa vie) à Las Vegas.

Évidemment, y a beaucoup de pistolets, des voitures qui roulent très vite, des policiers « hyper intelligents » qui ne sont loyaux qu’à la Justice et à la LOI, un hélicoptère, et les 8 premières minutes les plus blindées de clichés que j’aie eu l’occasion de regarder.

Les 8 premières minutes sont une suite épuisante de scènes d’introduction aussi subtiles qu’un tractopelle dans une chambre de bonne parisienne.

On y voit tout : le pote sidekick issu d’une minorité ethnique, les Gentilles Cibles en Danger (en fait, une famille dirigeante d’un pays moyen oriental, dans laquelle seules les personnages de sexe féminin sont en danger), et le héros qui est le Plus Fort Consultant de Sécurité de l’UNIVERS.

Avec ce même tractopelle, on vous balance quatre minutes bien lourdingues de présentation d’un love interest à qui il ne manque que le t-shirt de Femme Réfrigérée. Dès qu’elle est introduite, personne ne peut avoir le moindre doute que la nana va mourir.

Et que le héros va devoir vivre avec la Toute la Culpabilité du Monde et vouloir se Venger.

C’est donc la même histoire que partout. Le maniement du gun et les grosses voitures qui vont vite incluses, hein (le premier plan à lui seul est assez consternant de cliché. Super discret, le bolide violet flashy au milieu du désert).

Là, c’est décliné à la sauce légèrement futuriste où une technologie secrète permet d’anticiper les crimes avant qu’ils soient commis. Seuls les gens Très Riches le savent, et comme chacun sait, comme ils sont Très Riches et Puissants (sic), ils tuent l’ennui en pariant sur selon le criminel parviendra à accomplir son acte ou s’il sera arrêté à temps par The Player.

Vous l’avez compris, notre héros (Alex Kane, interprété par le physiquement intelligent Philip Winchester) est le Player : sa copine s’est fait tuer par le criminel qui va en plus tuer les cibles introduites durant les 8 minutes du début, et pour venger sa nana il lui suffit de relever ce défi.

Alors évidemment, c’est le festival des jeux de mots pourris sur Las Vegas, les paris/jeux de cartes, et tout le tintouin. Wesley Snipes incarne le mystérieux « Chef de Table », l’organisateur de ces jeux macabres, et Charity Wakefield est « la distributrice des cartes », la seule à ressource que le Joueur a le droit d’utiliser pour contrer l’ennemi. Pourquoi ? Parce que.

À nouveau, vous l’avez compris : le principe de base est complètement ridicule, et n’a aucun sens si on y réfléchit une seconde.

Sans compter que les dialogues sont abominables. J’espère que les scénaristes se sont servis de ce pilot pour vider tous leurs jeux de mots sur les paris parce que j’ai cru mourir quand Wesley Snipes étale le héros en deux coups de poings et lui dit très sérieusement « Fold. You don’t have a strong enough hand. » [Couche-toi. Ta main n’est pas assez bonne]. Je vous passe les délires sur la rédemption du héros grâce à sa Femme Réfrigérée qui lui répète même dans ses pensées que « Do good. You are good. ».

Deux choses sauvent malgré tout la série, et cet épisode : la première, c’est le fait que Alex Kane est plutôt un mec bien, malgré le fait qu’il s’efforce de crier à n’importe qui le contraire. Il questionne immédiatement la technologie d’anticipation des meurtres, et les motivations des Vilains Riches et Puissants. Il va légèrement au-delà du stéréotype « moi homme viril venger pauvre gentille victime amour rédemption » (ouais, c’est un stéréotype), ce qui est déjà beaucoup plus que ce que j’espérais vu les premières minutes.

Le second, sans spoiler, c’est la scène à la morgue, que pour le coup je n’ai pas vu venir et m’a donné une once d’espoir.

En bref, si on fait un découpage, il y a 8 minutes quasi insoutenables, 25 minutes de boum, bam, tch-tch-tch-tch-tch (c’est le bruitage de la mitraillette) déjà vues partout, puis 5 minutes qui valent le coup. Enfin, on termine l’épisode sur tout ce qu’il y a de plus typique dans une série thriller sci-fi, j’ai nommé : le Regard Mystérieux du Gentil Peut-Être Méchaaaaannnnttt.

Heureusement, il y a ça :

miam

Alors c’est sûr, ça aide sur le plan visuel. Sur le fond, en revanche…

Du coup, ben… je pense que je regarderai d’autres séries que ça. Vous me direz si j’ai fait une erreur ou non. Mais si vous avez un récap de tous les gifs animés avec Philip Winchester torse nu, je suis preneuse à tout moment.

J’inclus la scène inévitable où les personnages incarnés par Charity et Philip s’enverront en l’air, probablement vers la fin de la saison.

Crédits: NBC

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The Player saison 1 The player Wesley Snipes