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2 Commentaires

Pilote d’essai: Tyrant (FX)

Pilote d’essai: Tyrant (FX)
Alexandre LETREN

La review

LE PILOTE
6.5
LE SCENARIO
6.5
LE CASTING
6
6.3

Efficace

Quand les créateurs de Homeland s’attaquent à un sujet sensible à savoir la situation au Moyen-Orient, cela donne Tyrant, thriller politico-soapesque sur le retour au pays du fils d’un dictateur.
Le nouveau pari de FX est une vraie prise de risque en soi avec son casting de quasi inconnus et un sujet brûlant. Pourtant, le pilote se révèle plutôt réussi.

Au cœur d’un pays du Moyen-Orient où le temps des révoltes est à l’accalmie, son président, le tyran Khalid Al-Fayed, est sur le point de mourir. Son fils Jamal, craint par le peuple pour ses actes de barbarie, est son successeur naturel mais le vieil homme préfère confier cette tâche à son autre fils, Bassam, qui a choisi il y a longtemps de fuir les horreurs de la guerre pour refaire sa vie aux Etats-Unis. Devenu Barry, il est désormais médecin, marié et a deux enfants adolescents. A l’occasion du mariage de son neveu, il retourne avec sa petite famille au pays sans se douter qu’on va les forcer à y rester.

S’attaquer à un tel sujet peut se révéler casse gueule, les Américains n’étant pas toujours les plus fins pour décrire l’Etranger. Si la finesse était plutôt présente par exemple dans la saison 1 de Homeland, 24 quant à elle a souvent été très caricaturale. Même à ce petit jeu là, Tyrant est loin d’être exempt de reproches. On retrouve dans la série de bons gros clichés (Jamal se déplaçant en voiture de luxe, c’est un peu too much tout de même).
Entre le Printemps Arabe et la situation en Syrie, la question du Moyen-Orient avait de quoi intéresser les scénaristes de séries. Pourtant le sujet n’a pas été abordé plus que ça. Mais n’attendez pas de Tyrant de vous poser de vraies questions de géopolitique dans ce premier épisode. Il est plus question ici de mise en bouche, d’exposition des forces en présence…et d’histoires de famille.
Le gentil Barry d’un côté et le psychopathe Jamal de l’autre. L’insistance à nous présenter cet état de fait nous incite assez vite à nous dire que les choses ne sont pas aussi simples que ça. Barry a-t-il vraiment fuit son pays par opposition à son père et contre sa façon de diriger le pays? En quoi ce retour va-t-il affecter sa personnalité? Toutes ces questions sont assez passionnantes et le twist final, plutôt attendu, n’en demeure pas moins puissant.

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Ce qui est vraiment intéressant dans ce pilote, ce sont les flashbacks exposant le passé des deux frères et servant à nous montrer sur quoi repose le régime. Toute la scène autour de l’attentat suicide, puis de ses conséquences sont autant de moments d’une grande intensité. Car c’est au final plus ça qui nous intéresse que les histoires de famille des uns et des autres. On y retrouve ce qui faisait la force de quelques scènes de la mini série House of Saddam. Ce sont ces moments qui m’ont captivé et fait aimer ce pilote.
Bon par contre disons le clairement: la femme du héros, et j’aime beaucoup Jennifer Finnigan, n’est tout de même pas très futée. Elle sait que son mari vient d’un pays qu’il a fuit à 16 ans, elle reproche à son mari de ne pas lui avoir dit pourquoi. Elle n’a pas pensé à juste se renseigner sur le pays, savoir de quel régime il s’agit. Ça devrait lui suffire comme raisons pour fuir un pays non?
Vraiment, ce personnage là n’a pas été très bien creusé…

Au final, je serais bien entendu au rendez-vous de l’épisode car l’histoire m’a bien plu et je suis vraiment curieux de savoir comment Barry va évoluer au contact du pouvoir. J’espère aussi que la série prendra plus une dimension politique que soapesque, qu’on en saura plus sur les opposants, sur ce journaliste qui lutte de manière acharnée contre le régime malgré la répression. Et la question: la série parle-t-elle d’un tyran déjà en place ou, à la manière de Breaking Bad, de comment on le devient?

Crédits: FX

Commentaires

  1. Répondre
    Deadwood

    Une série intéressante par plusieurs aspects comme :
    * Savoir la cause du départ de Bassam pour les USA
    * La relation entre les deux frères (leurs enfances)
    * Le traitement de la religion (si la série l’évoquera ou pas)

    Après les points qui me gênent :
    * Le fait de ne pas avoir pris un vrai pays et non un pays imaginaire pour raconter l’histoire alors que dans d’autres séries comme HOMELAND on parle bien d’Afghanistan, Jordanie…etc
    * Le personnage joué par Jennifer Finnigan pour l’instant me parer le plus faible, le moins abouti (espérant qu’il sera développer dans les autres épisodes).
    * J’ai l’impression que la série utilise les bonnes vieilles ficelles (La femme du du frère qui se trouve être l’ancienne amour de jeunesse de Bassam, la probable amourette entre la fille de Bassam et le fils de la famille qui protège Leila Al-Fayeed…..)

    • Répondre

      Pourquoi ne pas avoir pris un vrai nom de pays comme dans Homeland? Homeland utilise un contexte politique mais des personnages, terroristes comme politiques US,imaginaires
      Prendre un vrai nom de pays aurait amené à faire une biographie et donc n’être pas libre de raconter ce qu’on veut. De plus, raconter des vraies personnes, House of Saddam l’a déjà fait

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