C’est à partir du 3 septembre prochain que devrait être lancée sur Canal+ la saison 4 de la série Engrenages. Une saison attendue par les fans de la série et par les amateurs de séries de qualité, deux ans et demi après la diffusion de la traque de Ronaldo Fuentès dans la saison 3.

Cette nouvelle saison s’ouvre sur la découverte d’un cadavre atrocement mutilé par une bombe artisanale. L’enquête de l’équipe de Laure Berthaud la mène à des réseaux de contestation citoyenne qui luttent contre la politique d’immigration du gouvernement et aident les sans papiers. Plus particulièrement un petit groupe d’activistes qui prône la guérilla urbaine comme moyen d’action.
Du côté des avocats/juges de la série, la situation n’est guère plus enviable. Tandis que Joséphine Karlsson se retrouve rapidement piégée par la DCRI qui l’oblige à espionner les activistes, Pierre Clément se voit contraint d’assurer la défense d’une figure du grand banditisme Johnny Jorkal, et le juge Roban, placardisé, entend toujours au travers de petites affaires qu’on veut bien lui confier, dénoncer les erreurs du système pour lequel il travaille.

Que dire de cette série qui parvient toujours après 4 saisons à être d’aussi bonne qualité. Toujours en phase avec les problèmes de notre société comme finalement peu de séries françaises parviennent (et c’est bien dommage) à le faire.
Dans cette première partie de saison, les personnages sont toujours incroyablement fouillés et chaque conséquence des actes qu’ils commettent est immédiatement mise en avant, révélant leur moindre fêlure (comme dans l’épisode 6 quand le juge Roban prend conscience de ce que peut provoquer une décision qu’il a prise).
La première des conséquences est bien sûr celle résultant du final de la saison 3 (Spoiler: Laure Berthaud avait abattu Ronaldo Fuentès lors de son arrestation), Berthaud devant en subir les conséquences et se retrouver sous la pression d’une enquête de la police des polices.

Honnêtement tout n’est pas réussi dans cette première partie de saison. Autant les personnages de policiers et leurs doutes face à leur métier et aux exigences de résultats sont toujours passionnants à suivre, autant l’enquête de cette partie peine à intéresser. C’est plutôt du côté des affaires judiciaires qu’il faut regarder pour trouver une tension permanente. Les questionnements du juge Roban sur son institution, les véritables raisons de l’engagement de Karlsson qui sont mises en lumière et le bourbier dans lequel s’est mis Pierre Clément en défendant Jorkal, sont autant de pistes à suivre pour avoir une histoire prenante et passionnante.
Autre moment à ne pas rater dans cette saison: une sombre affaire qui pourrait bien emporter Gilou. Le policier, toujours sur la corde raide, va semble-t-il « pactiser » avec le diable sans en mesurer réellement les conséquences.
Et surtout, ne ratez pas le 6ème épisode qui se conclut avec une série de petits cliffhangers détonants, comme une mi saison finalement, relançant les intrigues dans une direction certes pas totalement surprenante mais tout de même assez forte pour se dire que la seconde partie risque d’être passionnante à suivre (seconde partie pas encore vue au moment d’écrire cet article ndlr).

A noter la présence de Nicolas Briançon dans cette saison, grand comédien de théâtre (et présent au casting de la série Maison Close) et qui campe ici le commissaire divisionnaire Herville, un pur produit du système qui ne voit que par la politique des résultats et qui va sérieusement compliquer le travail de l’équipe Berthaud