Une nouvelle saison ce n’est pas que des nouvelles séries, c’est aussi le retour des séries que nous suivons, que nous attendons depuis leur fin de saison dernière. Souvent conclues par un cliffhanger, celles-ci doivent raccrocher les wagons et re-stimuler l’intérêt du spectateur. Bienvenue dans une série d’articles consacrés au retour de nos séries préférées. Cette semaine, nous revenons sur 3 d’entres elles qui ont fait leur retour à la mi saison à savoir Hannibal, Dallas et Bates Motel. 

Hannibal (NBC) saison 2:

En fin de saison 1, Hannibal piégeait Will Graham en le faisant arrêter pour ses propres crimes. Mais Will sait et il entend bien faire tomber Lecter. Mais comment faire quand on vous prend pour un psychopathe?

Après le final choc de la saison 1, on se posait la question de savoir comment les choses allaient évoluer dans le face à face entre Lecter et Will Graham. Ménageant évidemment le suspense, les auteurs nous mettent néanmoins directement dans le bain avec une séquence d’entrée choc: un affrontement physique entre Lecter et Jack Crawford, affrontement qui sera le point « final » de cette saison, l’ensemble des épisodes étant un énorme flashback. Donc, dans 13 épisodes, Crawford devrait savoir pour Lecter. Outre la violence de cet affrontement, il a le mérite de nous mettre immédiatement dans le bain et, sans doute aussi, de capter à l’avance les spectateurs réfractaires à cet univers en leur faisant la promesse d’un retournement à venir très proche.

Pour le reste de l’épisode, il est impressionnant de constater que Hannibal se maintient à un niveau élevé de qualité entre la saison 1 et la saison 2. Visuellement, la série est toujours au top, dressant un univers graphique totalement maîtrisé par son auteur Bryan Fuller, et toujours superbement mis en scène. L’interprétation des comédiens est juste parfaite et le retournement (provisoire) des rôles entre un Will enfermé dans la (future?) cellule de Lecter, et un Lecter devenant une sorte de nouveau Will sur le terrain, fait vraiment plaisir à voir. Je suis en revanche un peu plus réfractaire au côté trop systématique des meurtres graphiques. Cela devient à mon goût un peu répétitif et une aussi grande concentration de « meurtres artistiques » rend la chose pas tellement crédible. Mais la série reste toujours d’une très grande qualité. Et toujours un grand bravo à NBC, network, pour donner une place à de telles séries.

Note du season premiere: 8/10
Retrouvez Hannibal: Bryan Fuller aux origines du mal

Dallas (TNT) saison 3

A la fin de la saison 2, la vérité sur la mort de J.R éclatait. On découvrait que les Ewings avaient fait accuser Cliff Barnes du meurtre de J.R selon un plan élaboré par J.R lui même. Mais ce dernier parvenait depuis sa cellule à retourner une personne contre les Ewings: Elena, le grand amour de Christopher. Le début de la saison 3 suit directement ces événements et replace nos héros dans une lutte de pouvoir entre eux et le « faux » représentant de Cliff. Mais bien qu’il ait été mis en prison, Harris Ryland revient à Dallas et sa mère avec lui, plus horrible que jamais.

Cette saison 3 revient aux sources avec des histoires de soaps, des triangles amoureux, des rivalités. Même si le meurtre de J.R n’est plus l’intrigue principale, elle reste tout de même au coeur de l’intrigue, une manière pour les auteurs de maintenir le personnage joué si longtemps par Larry Hagman dans l’action. Pendant longtemps dans la série, la photo de Jock, le père de famille, trônait un peu partout. C’es désormais celle de J.R et c’est en ça un bel hommage au comédien.
Autre élément le générique de la série qui renoue avec le traditionnel générique de Dallas délaissé depuis le retour de la série en 2012.

Mais ce début de saison 3 (qui sera coupé en deux avec une seconde partie cet été) peine tout de même à convaincre malgré le plaisir indéniable de tous les retrouver. Certes Dallas nous avait habitués à des retournements de situations dingues mais celui qui concerne Harris Ryland à la fin du second épisode frôle le ridicule. De même, au niveau des intrigues, la série ne parvient pas à maintenir le même niveau de puissance que la fin de la saison dernière et c’est vraiment dommage. En revanche, la jeune génération s’installe de plus en plus dans ses habits et montre qu’elle peut clairement assurer la relève, Patrick Duffy passant un peu plus au second plan.
En somme, un retour attendu par les amateurs du genre mais qui doit encore convaincre.

Note du début de saison: 5/10
Retrouvez Dallas: N’était-il pas nécessaire pour la série de « tuer le père »?

Bates Motel (A&E) saison 2

Si le milieu de la saison 1 avait montré des signes de ralentissements dans l’évolution de l’intrigue, plombée par des intrigues secondaires inutiles, la fin de la saison 1 était tout simplement incroyable car le visage du Norman Bates que l’on connait commençait à poindre le bout de son nez (parlant à sa mère pas là et le forçant à faire des choses horribles). La saison s’achevait sur le corps sans vie de la prof de Norman, quelques minutes après que ce dernier ne soit parti de chez elle.

Avec Hannibal, Bates Motel était l’une des séries que j’attendais le plus en ce début d’année. J’avais été globalement bluffé par la qualité de la saison 1 et notamment par les deux personnages principaux, Norman et sa mère Norma, magnifiquement interprétés.
Les 10 premières minutes de cette saison 2 suivent directement le final très sombre de la saison passé et nous promettent des choses vraiment intenses. Norman se montre réellement perturbé par le meurtre de sa prof et ne parvient pas à se souvenir de ce qui s’est passé la nuit du meurtre de sa prof. Ses mots laissent transparaître une grande détresse et en même une grande rage contenue. Malheureusement, la suite de l’épisode ne continue pas sur cette lancée.

Avec une ellipse de 4 mois pour se retrouver au cœur de l’été, la série nous signifie clairement qu’il faut que l’intrigue ne reste pas sur ce que le début de la saison nous a présenté. L’intrigue repart sur le question de la route passant devant le motel et qui doit être déviée, ce qui à terme devrait isoler le motel Bates. De même, on assiste au retour de Bradley, le premier amour de Norman, qui sort de l’asile. Jolie jeune femme mais insupportable personnage qui focalise sur elle l’attention, endossant le rôle de la détraqué en quête de vengeance. Comme dirait un bon western: « Il n’y a pas assez de place pour nous deux dans cette ville!! ». Celui que l’on veut suivre c’est Norman, pas une autre. Alors oui, la saison 1 nous avait démontré que les intrigues secondaires servent aussi à faire avancer Norman. Mais sur ce coup, on est Norma avec la route qui passe devant le motel: on ne veut pas de détour.
Heureusement, on peut compter sur d’intenses scènes avec Norman qui semble avoir de plus en plus une fascination pour ce qui a trait à la mort et son nouveau passe-temps dans sa cave (la taxidermie) est glauque à souhait.

Note du season premiere: 6/10
Retrouvez Bates Motel: La naissance du mal
Retrouvez Juliette vous parle de Bates Motel

Crédits: NBC/TNT/A&E