Dès le 5 septembre prochain, Arte continue de nous surprendre et d’affiner son choix de séries. Direction l’Australie pour sa nouvelle découverte, la mini série The Slap qui risque fort de faire sensation lors de sa diffusion. On vous dit pourquoi The Slap sera le choc de cette rentrée, LA série qui va vous bouleverser.

Dans la banlieue de Melbourne, Hector (Jonathan LaPaglia) fête son 40^e anniversaire autour d’un barbecue, entouré de ses proches et de sa famille. Une dispute entre enfants dégénère. Harry (Alex Dimitriades), le cousin d’Hector gifle Hugo, le fils de Rosie (Melissa George). Une gifle et tout l’équilibre d’une famille bascule. De cet événement, anecdotique pour le gifleur, dévastateur pour la mère de l’enfant, découle un récit choral, où les couples se détruisent à petit feu, où le désir, la solitude, l’âge, les incompréhensions, les rancœurs et les espoirs sont dépeints avec une infinie délicatesse et une justesse émotionnelle remarquable.

La mini série The Slap date de 2011 mais ce n’est que maintenant qu’elle arrive chez nous, sur Arte. Une mini série qui nous montre comment un événement en apparence bénin peut faire voler en éclat tout un « univers » amical, familial. L’événement nous est présenté dès l’épisode 1 par un angle différent d’autres fictions en nous montrant les répercussions de cette gifle sur plusieurs personnes, comment elle va bouleverser leur vie par des chemins plus ou moins directs. En effet, le sous titre de la série étant « choisissez votre camp« , la série nous montre des personnages qui vont prendre parti, tantôt pour Rosie et sa famille, tantôt pour Harry (prétextant qu’une gifle n’a jamais tué personne). Et c’est de ce choix que vont découler bon nombres d’événements de la série.
En épousant presque exclusivement le point de vue d’un personnage par épisode, la série devient la série du « hors champ » car pas mal de réactions ou d’actions de nos « héros » vont se jouer hors de notre vue, simplement amorcés par la réaction ou les mots du personnages que l’on suit. C’est particulièrement vrai dans l’épisode centré autour de Connie, jeune femme qui a une liaison avec Hector, ou encore dans l’ultime épisode autour de Richie dont les révélations vont faire des dégâts mais que nous ne ferons que deviner (la scène finale en est une parfaite illustration).

 

The Slap est aussi et surtout incroyablement humaine. Et parce qu’elle est humaine, elle est aussi bouleversante dans les réactions qu’elle met en scène comme de celles qu’elle provoquera chez vous. A peu à la manière d’une « anthologie« , chaque épisode de la série nous présente avant tout l’histoire d’une personne. Point commun: la gifle agit chez chacun d’entre eux comme un révélateur, un moyen de leur faire perdre leurs repères, leurs certitudes.
Pour Anouk et Manolis, c’est la prise de conscience du temps qui passe. Un traitement inégal, un peu facile et convenu pour Anouk, bouleversant  de justesse pour le « vieil » homme.

Pour Rosie et Harry, « liés » par cet événement que l’un a provoqué et que l’autre a subit, c’est le poids de l’éducation qui pèse sur leurs épaules. Rosie nous apparaît au début de la série comme une femme beaucoup trop sur son enfant, vraiment agaçante mais son épisode nous la présentera comme une femme brisée, terriblement seule, pour qui le procès va se retourner contre elle. A l’inverse, si on ne comprend pas tout ce qui déverse sur Harry au début de la série, on se met à le détester quand la série nous le présente réellement, comme un personnage véritablement abject.
Mais les épisodes les plus marquants, les plus émouvants touchent aux plus jeunes d’entre eux, Connie et Richie. Bouleversant de voir cette adolescente, amoureuse d’un homme marié et qui ne mesure pas la portée de ses actes, de ses paroles et qui trouveront un écho dramatique dans le dernier épisode centré sur son meilleur ami Richie, un jeune garçon perdu, en perte de valeurs et totalement déboussolé face sa propre sexualité qu’il en train de découvrir. Deux épisodes qui se font écho, deux histoires tragiques mais émouvantes au possible.

 

The Slap, même si elle arrive tardivement chez nous, est LA série de cette rentrée. Belle, émouvante et terriblement humaine, elle saura vous prendre et mettre à mal vos certitudes. En s’intéressant à un événement en apparence anodin, elle parvient à nous prendre et à nous placer au cœur des événements en nous interrogeant en permanence sur ce que nous aurions fait en de pareilles circonstances. Portée par un casting qui frôle le sans faute (la jeune Sophie Lowe est une très belle révélation de la série), The Slap prouve qu’en 8 épisodes seulement, on peut en dire autant qu’avec la plus longue des séries. Très fort!

Crédits: © Ben King
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