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Un Commentaire

iZombie: La petite sœur zombie de Veronica Mars?

iZombie: La petite sœur zombie de Veronica Mars?
Charlotte Calignac

Une jeune fille a une vie idéale, avec son petit ami parfait, la réussite sociale/scolaire et une famille fantastique. Après une soirée qui tourne mal, l’héroïne est complètement isolée et doit réinventer sa vie sans pouvoir s’ouvrir à ceux dont elle était si proche auparavant. Petit à petit, elle reprend contrôle de sa vie en résolvant des énigmes policières. De quelle série serais-je donc en train de parler ? Veronica Mars ? Ben non, c’est iZombie, dont la toute première saison a été diffusée entre mars et mai sur la CW et qui sera prochainement sur France 4.

Retrouvez le pilote de iZombie ici

Produite et créée par le Papa de Veronica Mars Rob Thomas (avec Diane Ruggiero qui était aussi très impliquée dans Veronica Mars ndlr), il est impossible de ne pas comparer les deux séries. Dans les grandes lignes, elles sont similaires. Les deux héroïnes blondes ont du cran, sont cyniques et désabusées, et cherchent à être en paix avec les événements traumatisants qui ont changé leur vie.

Liv Moore (Rose McIver) était étudiante en médecine et fiancée, jusqu’à ce qu’elle soit malencontreusement transformée en vampire zombie après une fête sur un bateau. Flashforward 5 mois plus tard, la brillante chirurgienne est devenue assistante du médecin légiste, a quitté son fiancé parfait, et cache à tous sa nouvelle condition. Pour survivre, elle doit se nourrir de cerveaux, ce qui fait de son nouveau poste la planque idéale. Le hic, c’est que lorsqu’elle mange des cerveaux, elle a des flashes de souvenirs des victimes et acquiert également certains traits de leur personnalité. Kleptomanie, alcoolisme, talent artistique, positivisme exagéré, syndrome post-traumatique : les zombies gardent les caractéristiques du dernier cerveau ingéré. Liv découvre alors qu’elle peut aider la police à résoudre les meurtres et se fait passer pour une medium auprès du détective Babineaux.

Je ne vais pas mentir, j’ai en horreur absolue les histoires de zombies. Le délire zombie-apocalypse ne m’intéresse pas du tout, le concept même me répugne : je ne voulais pas regarder la série malgré le fait que j’avais adoré VM, précisément parce que beurk, des histoires de zombies, bon sang que c’est chiant.

Évidemment, Rob Thomas m’a démontré le contraire  (je ne vais pas mentir : le système de recrutement des acteurs de la CW a largement contribué à ça aussi, miam Lowell).

J’insiste, la comparaison avec Veronica Mars est difficile à ne pas faire, car tout au long de la saison j’ai eu la très bonne impression de voir un reboot de la série, déclinée à la sauce zombie. Le ton cinglant et les amitiés sont similaires, les mystères se ressemblent dans leur structure, et la mythologie de fond général qui se développe tout au long des épisodes, constituent la même recette qui faisait déjà mouche il y a 10 ans. C’est ce qui donne toute sa force à iZombie. Ça, et Rose McIver dont le talent est indéniable et qui incarne toutes les versions de Liv avec beaucoup de finesse.

La série sait immédiatement ce qu’elle est, ce qu’elle veut raconter, où elle va. Du coup, en plus de l’aspect familier, on a véritablement tendance à se laisser porter par des personnages. Un petit regret : les mystères de la semaine sont assez faibles. Au final, ils ne sont qu’une excuse pour jouer sur le quotidien de Liv dont l’entourage subit les changements d’humeur (particulièrement visible dans un épisode où Liv ingère deux cerveaux complètement différents et joue à l’ascenseur émotionnel avec sa meilleure amie), sur ce que c’est qu’être humain ou monstrueux, sur ce que c’est que « vivre » veut signifie réellement. Le bon côté, c’est que la série ne se prend pas au sérieux. L’humour est là, les références cultes aussi, le côté over-the-top parfois aussi.

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Puis, finalement, ce qui fonctionne extrêmement bien dans iZombie, ce sont les relations entre les personnages. Des amitiés platoniques fille/garçon (Liv/Ravi à la Veronica/Wallace et Peyton/Major) qui fonctionnent toujours autant, des méchants truculents (avec un David Anders qui s’éclate dans son rôle ainsi qu’un Steven Weber délicieusement salaud), et des personnages chiants qui deviennent géniaux comme Major, qui passe de love-interest transparent à personnage à part entière fascinant (un anti-Duncan quoi).

Ce qui, pour moi, fait que iZombie est une série réellement réussie, c’est qu’elle ne se contente pas d’être un simple procédural banal avec mort-dégustation de cerveau-flashes-résolution. C’est aussi l’occasion pour Liv et Ravi de chercher l’origine des zombies, les organisations derrière ce mystère, et plus important encore : une cure. Un mystère général qui est avancé, comme dans Veronica Mars, de manière assez intelligente et liée aux mystères de la semaine.

Le résultat donne donc une série vraiment très plaisante à regarder (et pas que pour les torses nus de Major et Lowell, même si ça aide) qu’il serait vraiment dommage de rater. En plus, cette série permet de jouer à « Neptune guest ou random guest ? » et ça m’amuse presque autant que les blagues sur les zombies.

Crédits: CW

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  • gsixxx

    Oui, il y’a des similitudes avec Veronica Mars et on retrouve la pâte Rob Thomas. Après, ça me dérange pas plus que ça dans le sens où Liv est beaucoup beaucoup moins cynique que Veronica. Elle est plus « normale ». Elle se comporte comme un être humain (bon à cela de près qu’elle n’est pas humaine) mais de temps en temps balance une réplique digne de Veronica. J’adore le personnage de Veronica Mars mais j’aurais détesté un copier coller.
    Je suis d’accord les intrigues de la semaine sont parfois faibles et m’ennuient tellement que parfois je ne suis même plus. Ce qui est bien c’est de voir Liv changer au gré des cerveaux mangés.
    Si Ravi fait un bon Wallace 2.0 dans le genre gentil mais coincé (ce qui est une bonne chose), Major ne subit pas en effet le traitement Duncan. Il avait quand même au début toutes les cartes en main pour être l’ex boyfriend beau gosse qui tombe la chemise facilement mais qui a le citron bien vide. Son intrigue de la saison était très très réussie.
    Voilà, c’est une bien chouette série. Intelligente, sensible et drôle.