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Il était une fois…Veronica Mars (3/3): Veronica Mars saison 3

Il était une fois…Veronica Mars (3/3): Veronica Mars saison 3
Claire Tirilly

Veronica Mars saison 3: La saison de trop?

Détestée par certains fans, cette saison est définitivement d’un niveau inférieur aux précédentes, mais vaut-elle vraiment le coup d’être complètement ignorée? Analyse d’une saison controversée.

Tout d’abord il y a les nouveaux décors, l’université de Hearst où comme de par hasard Wallace et Logan et Mac et Dick et Veronica ont été admis et ont choisi d’aller et se trouve à Neptune. C’est pratique pour la narration, mais vraiment moins pour la crédibilité.

Et puis les nouveaux personnages ne séduisent pas. Piz? Rien à faire. La blondinette? Elle se remet assez vite de son viol dites donc… On manquait d’inspiration dans la salle d’écriture?

Alors voyons les intrigues. La saison se divise en trois grands arcs: épisodes 1 à 9: le violeur en série de la fac, épisodes 10 à 15: la mort du doyen et épisodes 16 à 20: la fin de la série.

The serial rapist

Je dois le dire l’intrigue des viols à Hearst à peut être des défauts, mais elle se déroule pas trop mal. Elle est relativement rythmée, efficace et se termine avant de devenir trop énervante. Elle permet d’introduire toute une galerie de personnages auxquels Veronica va tantôt s’opposer où s’allier tout au long de la saison: Nish, la fraternité des Pi Si, le doyen… Un seul problème cependant: même si on est moralement opposé à ce genre de pratiques, il est difficile de se sentir complètement concerné par cette histoire, parce qu’elle ne touche pas directement un personnage auquel on tient. Parker est sympa, mais on a pas eu le temps de s’attacher à elle, loin de là. On ne rentre donc dans l’intrigue que quand elle commence à mettre notre chère Veronica en danger.

Il reste quand même l’épisode 9: haletant, qui joue les rebondissements à gogo le tout sur la musique entêtante de “Right here, Right now”. Episode efficace, comme on en voudrait d’autres, qui prend le soin de se concentrer sur l’intrigue policière en excluant immédiatement le drame sentimental, on va y revenir tout de suite. Chose surprenante: l’introduction immédiate du nouvel arc narratif: la mort du doyen.

The fall of Logan Echolls

Ce début de saison, qui voit Veronica radieuse, avec un nouveau mentor, un nouvel univers, son amoureux est tout l’inverse pour Logan. Il replonge dans des tourments qu’on peine à comprendre (parce qu’ils ne nous sont pas expliqués ou presque) et cela déplaît fortement à la blondinette qui perd progressivement confiance. Cet aspect là de la personnalité de Logan n’est pas nouveau, mais il est exacerbé dans ces épisodes. La tension entre Veronica et Logan monte, la confiance disparait et les instincts protecteurs de Logan se réveillent. Au cours de ces épisodes, Veronica va être sans cesse baladée, dirigée par cette relation qui ne fonctionne plus. Alors qu’elle a découvert l’identité du violeur, elle va le disculper dans l’épisode suivant tout ça parce que Logan lui assure qu’il n’est pas responsable. Et c’est là qu’on a un problème. Veronica se revendique indépendante, comme toujours, mais ne l’est clairement plus, et ça ne semble pas cohérent, vis à vis du personnage. Dès l’épisode 7, c’est fini la magie du début de saison, Logan et Veronica s’opposent sans cesse, pour se protéger l’un l’autre, parce qu’ils n’arrivent pas à s’avouer la triste vérité: c’est fini.

Mais ça ne dure pas. Logan fait la gueule le temps de deux ou trois épisodes, et c’est reparti.

Adieu monde cruel

La storyline sur la mort du Doyen O’Dell n’a elle que pour intérêt que de jouer avec nos esprits et de réinstituer Keith Mars comme Sherif. Dès le départ, on a une idée très claire de l’identité du meurtrier. Identité qui va se renforcer épisode après épisode, de manière presque mécanique, alors qu’en fait… Fin de l’arc, retournement de situation de dernière minute, et “pouf”, on change de meurtrier. C’est presque trop facile. Et pendant ce temps là, Veronica re-craque pour Logan pour re-casser avec lui, et quand on a fini de jouer à ce jeu là, on va créer des antagonismes de base et faire sortir l’ex avec une copine de l’héroine. Bref, on s’occupe comme on peut, et c’est dommage. Maintenant qu’on est habitué aux retournements de situation de dernière minute, on profite moins des intrigues.

La fin

Une fois résolue la dernière intrigue, il faut écrire une belle fin. Et celle-ci va être amère, à l’image de ce qu’à pu ressentir l’équipe lors de l’annulation de la série. Comme d’habitude, on nous balade un peu en nous glissant des indices sur le final puis tout nous est enfin révélé, et pour une fois ça ne va pas marcher comme prévu. On dirait une intrigue normale, mais on nous ressort Jack Kane du tiroir, et une histoire d’hommes de l’ombre que Veronica ne pourra mettre à jour. Et puis notre héroine tente comme d’habitude de jouer aux plus malignes et pour une fois, ça va se retourner contre-elle. Pas de chance, mauvais timing, son imprudence enfin dévoilée, tout se joue pour qu’à la fin ce ne soit pas elle qui perde, mais son père en tentant de la protéger.

Les cinq derniers épisodes de la série sont clairement des épisodes plaisir pour les auteurs: ils font ce qu’il veulent, nous parlent d’enfants soldats en faisant la promo pour une association, se permettent des vannes un peu plus acides… Et trouvent le moyen de mettre Veronica en couple, pour pouvoir jouer sur le côté “fille” décalé. C’est drôle mais ça casse pas trois pattes à un canard. Et puis honnêtement, je ne l’aurait pas casée du tout, la Veronica, après Duncan et Logan, elle avait bien le droit de prendre un peu de distances, mais bon…

Oui mais…

Cette saison nous donne enfin l’occasion de vraiment s’intéresser aux personnages secondaires un peu plus. Mac, Dick, même Wallace sont plus développés. Dick devient drôle. Piz est attachant… Et puis les dialogues sont toujours aussi bons. Enfin le final est tendu, un peu à cran, sombre, plein d’action. Après une saison en demi-teinte, Veronica Mars est de retour comme avant. Dommage que ce soit fini.

Les épisodes ne sont pas désagréables, mais loin d’être parfaits et on se serait bien passé du retour “clin d’oeil” du père de Lilly. Et puis juste, elle est triste cette fin. Comme nous quand on réalise qu’il n’y a plus d’épisodes, mais quand même. Veronica ne méritait-elle pas mieux?

En conclusion, la saison 3 est certainement la saison de trop. Inégale, moins efficace… Mais il est difficile de l’ignorer complètement quand même. C’est un chapitre de l’histoire de Veronica Mars. Un chapitre qui a tenté le coup, malgré une programmation qui a joué contre lui: les épisodes étaient diffusés après Gilmore Girls, il fallait donc un ton plus léger difficile à concilier avec les principes de la série.

Retrouvez Il était une fois Veronica Mars (1/3):Veronica Mars saison 1
Retrouvez Il était une fois Veronica Mars (2/3): Veronica Mars saison 2

Crédits: Warner Bros