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Pilote d’essai: Blindspot (NBC)

Pilote d’essai: Blindspot (NBC)
Priscilla Casadei

La review

Pilote
7
Scénario
6
Casting
6
Envie de voir la suite
7
6.5

Réussi

« Montre moi tes tatouages, je te dirais qui tu es… » voilà ce qui pourrait résumer en une phrase la nouvelle série lancée par NBC cette semaine. Blindspot relate le parcours d’une femme recouverte de tatouages qui est retrouvée au milieu de Time Square nue dans un grand sac de sport. Qui est-elle, ça elle ne le sait plus, pas plus que ce qu’elle aime ou non et le trailer qui a été mis en ligne il y a plusieurs mois a été suffisamment efficace pour que nous nous penchions sur le cas de la nommée Jane Doe. Retour sur un pilote qui a agité la toile et les réseaux sociaux.

Interprétée par Jaimie Alexander (Thor, Kyle XY), Jane est une véritable carte aux trésors. La quasi-totalité de son corps a été recouverte de tatouages tous plus enigmatiques les uns que les autres. Que ce soit des dessins, des inscriptions sous formes de chiffres ou de langues étrangères, le spectateur est amené sur un jeu de piste qui dévoilera progressivement l’identité de cette jeune femme et ce qui l’a conduite dans cette situation des plus étranges.
Ce nouveau projet signé Martin Gero a de quoi séduire car on y retrouve des éléments accrocheurs. Les fans de Prison Break et Blacklist feront forcément des parallèles entre ces séries. En ce qui concerne Prison Break, le rapprochement est évident avec les corps de Michael Scofield et Jane et ce choix de passer à une héroïne est assez plaisant car cela apporte un plus à ce que nous avions été habitué à voir par le passé. Pour Blacklist, aussi un produit de NBC, plusieurs éléments faisant le succès de cette série s’y retrouve : premièrement le côté procédural. Si l’on devait parier sur le découpage à venir de Blindspot, il y a fort à parier que nous allons tomber sur le même rythme que celui de Blacklist c’est-à-dire un tatouage = une enquête = un épisode. Donc quelque chose de classique qui mériterait sans doute d’être changé car Blindspot a de quoi se démarquer pour devenir une série qui s’inscrirait sur plusieurs saison.
Avec l’épisode pilote, le spectateur est pris rapidement dans l’intrigue qui est bien posée et qui lui délivre un bon nombre d’informations sur le personnage principal. On sait qu’elle est douée de nombreux talents dont celui de parler chinois ou d’être une professionnelle en combat rapproché un peu comme notre cher Raymond Reddington mais ce n’est pas tout… avec son amnésie provoquée par une drogue extrêmement puissante appelée ZIP habituellement donnée à des vétérans revenus de guerre et ses souvenirs effacés, Jane ressemble également à Elizabeth Keen qui dans cette saison 3 découvre qu’elle a été en quelque sorte reprogrammée pour oublier une partie de son enfance. Donc un peu comme ça avait été le cas avec The Bastard Executioner, Blindspot n’apporte pas de réelle nouveauté mais l’ensemble fonctionne vraiment plutôt bien.

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De ce point de vue, l’intrigue est propre, claire et nette. Après qu’en est-il ce qui nous est proposé dans cet épisode qui est censé accrocher une audience pour le reste de la saison sur l’écriture en elle-même ? Aucun risque de se perdre en cours de route, les différents personnages sont amenés assez intelligemment et sont facilement reconnaissables après quelques interventions. Après avoir été découverte, Jane rencontre très rapidement celui avec qui elle va former un binôme pour mener cette quête l’agent spécial Kurt Weller ainsi que le reste des agents travaillant à ses côtés. Weller est dépeint comme le leader incontesté de sa cellule d’opération qui est toujours très sûr de lui dans son travail et qui aime le faire savoir. Sullivan Stapleton campe ce personnage au premier abord un peu arrogant mais qui voit ses certitudes vite remises en question. La détresse de Jane et l’ensemble de ses paradoxes – elle peut être effrayée et totalement désorientée pour passer la seconde suivante en une sorte de super guerrière, déstabilisent l’agent qui va la prendre rapidement sous son aile au sens propre comme au sens figuré. Eh oui, une série avec deux héros de sexe opposé qui se priverait d’une romance entre les deux ça semblerait un peu invraisemblable. Ici cela transpire tellement que cela laisse peu de place au doute un peu comme à l’instar du Mentalist, c’était lattant, ça a pris un sacré nombre de saisons mais ce qui devait arriver arriva.

Retrouvez notre émission sur Blindspot ici

La réalisation n’est pas en reste non plus. On sent clairement qu’il y a de gros moyens mis en œuvre pour séduire. Dès le début, on a le sentiment d’avoir affaire à une réal presque digne d’un film : les plans sont bien travaillés, les filtres choisis pour renforcer les différentes atmosphères également. La musique aussi arrive juste au bon moment sans être agressive ou lassante. Le juste équilibre a été trouvé et cela n’est pas désagréable du tout. Les scènes d’action, par exemple, sont plutôt crédibles même si la première qui nous présente le personnage de Weller m’a faite sourciller. Ok il fallait montrer quelque chose d’assez gros pour montrer à quel point il était un agent de premier rang mais là pour le coup je n’ai pas adhéré à ce choix. Pareil pour une grosse scène de poursuite dans les rues et le métro de New York qui manquait un peu de crédibilité. Autrement, aucune déception, ces scènes sont plutôt bien vendues et rendent compte d’un certain sens de l’esthétique voulue pour cette série.

Jaimie Alexander est relativement convaincante dans son jeu et ne déçoit pas par rapport aux bribes d’images dévoilées dans le trailer. Je mets un peu de nuance car bien qu’elle m’ait vraiment emballée sur les scènes d’action ou de gros moments d’angoisse, j’ai été un peu plus sceptique les passages plus bateau type interrogatoire ou passage de l’état de stress intense à volonté d’aller attraper ceux qui pourraient lui donner des réponses sur son passé. Là, un peu plus de finesse dans le jeu ou l’écriture (voire les deux) seraient nécessaires pour être un peu plus réaliste. Sinon le casting fonctionne bien et donne envie de s’attacher à chacun des personnages pour en savoir plus sur eux et ce qu’ils apporteront à l’intrigue.

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En conclusion, Blindspot est plutôt réussi par beaucoup d’aspects même s’il n’a rien de vraiment nouveau sur le fond. Il faut le prendre comme un divertissement au sens le plus large du terme et se laisser guider vers les épisodes suivants qui méritent le coup d’œil. Avec 10,65 millions de téléspectateurs aux USA, on peut dire que Blindspot démarre bien ! La France n’aura pas à attendre aussi des mois et des mois avant de pouvoir découvrir la série car les épisodes sont diffusés 24 heures après les USA sur MyTF1 VOD.

Crédits: NBC

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Blindspot Pilot Blindspot season 1 Jamie Alexander