Ces dernières semaines ont bien remué les fans de Doctor Who. Entre les 50 ans de la série, The day of the Doctor, An adventure in Space and Time et maintenant The Time of the Doctor, tout le monde en a eu pour son compte avec la série. Que l’on soit grand fan de la série ou simple amateur sériephile, Doctor Who est parvenue à nous démontrer si l’on en doutait encore qu’elle est une grande série. L’épisode de Noël, The time of the Doctor, en a fait une nouvelle fois la démonstration.

Un article beaucoup plus complet sur cet épisode de Noël sera disponible et mené par Carole Llombart, mais je voulais un instant vous faire partager mon sentiment en tant que non fan de la série mais amateur de série tout court, surtout quand elles sont bonnes. Et The Time of the Doctor est un très bon épisode de série, et surtout un très bon épisode de Doctor Who. Certes, il y a des longueurs. De grosses longueurs même, mais avoir réussie à combiner en 60 minutes une belle histoire de Noël ET la fin d’un Doctor tient vraiment du miracle tant on a pu se rendre compte dans l’ère Matt Smith-Steven Moffat que l’auteur était capable du meilleur comme du pire (certains épisodes de la saison 7 ne sont vraiment pas bons). Mais ici, Moffat prouve qu’il est un très bon auteur. Il réussit à raccrocher les wagons des histoires lancées depuis le début de la saison 5, mais aussi à faire de l’Histoire de Eleven un tout cohérent. The time of the Doctor, vrai suite de The name of the Doctor, contribue d’ailleurs à mon sens à isoler un peu plus encore l’épisode des 50 ans et à le rendre presque « anecdotique » au regard de la puissance de l’histoire développée ici.

Mais je ne peux m’empêcher de penser à la scène de la régénération de Eleven. Celle dans le Tardis. Tel un écho dans l’espace et le temps, elle fait remonter à nous la régénération de Ten. Deux séquences qui se répondent de manière extrêmement émouvante. Quand on voyait un Ten bouleversé à l’idée de partir et  criant son envie de ne pas mourir (ici), Eleven lui répond par le biais de Clara, bouleversée à son tour et qui supplie le Doctor « de ne pas changer« . Mais, bien que plus jeune, le Doctor a mûri, apprit et accepte l’idée de changer. De ne plus être là. De ne plus être le même. Le visage souriant de Eleven répond au visage triste de Ten. The time of the Doctor est un épisode où l’on parle beaucoup de la question de l’acceptation, du lâcher prise.
Et la sagesse dont fait preuve Eleven tout au long de cette épisode (en protégeant de longs siècles durant cette planète) mais surtout à la fin de cet épisode, le conduit tout naturellement à se régénérer dans un corps plus âgé, inspirant donc la sagesse…La boucle est bouclée. Une nouvelle boucle peut commencer.
En ouvrant ce nouveau cycle de régénérations avec un acteur de la même génération que celui qui lança la série, Steven Moffat rend le plus beau des hommages à la série.

 

The time of the Doctor ouvre une nouvelle ère dans l’Histoire de la série, et l’épisode pose aussi, via Eleven, la question de savoir si une série doit ou pas changer. Doit-elle rester ou pas celle que les fans ont toujours connu? Et Steven Moffat y répond je trouve d’une très belle façon: tel Eleven acceptant de changer pour continuer à vivre, la série doit se réinventer sans arrêt pour être toujours présente. Toute l’histoire de Doctor Who résumée en quelques séquences…Un très bon travail de scénariste qui fait largement oublié les imperfections ici et là.

Crédits: BBC