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Un Commentaire

Il était une fois…la BBC (Episode 5): L’ère moderne

Il était une fois…la BBC (Episode 5): L’ère moderne
Claire Tirilly

Le voilà arrivé, le jour du cinquantième anniversaire de Doctor Who! Et la BBC peut être fière de sa décision de faire revenir à l’écran le célèbre docteur en 2005, la série ne pourrait pas mieux marcher qu’aujourd’hui. La base de fans du docteur est énorme, et partout au Royaume Uni et en Europe, les places de cinéma se sont arrachées pour assister sur grand écran au fameux anniversaire. Mais bon, la BBC n’a pas à rougir de ses autres productions. Tour d’horizon de l’ère moderne.

Au milieu des années 80, la chaîne décide de produire une série médicale, autour du service des urgences d’un hôpital d’une ville moyenne fictionnelle, Holby city. Cela donnera Casualty, le Urgences anglais avant Urgences. La série est un vrai succès public et est à l’écran depuis 1986. Elle a même une petite sœur, Holby City, créée en 1999, qui s’intéresse au reste de l’hôpital.

Casualty

Casualty et Holby city surprennent quand on ne connait de la BBC que Sherlock et Luther. Elles sont à l’écran depuis ce qui semble être une éternité, ce sont des séries d’une heure, diffusées toutes les semaines, toute l’année, de véritables institutions, reconnues autant pour leur qualité dramatique que pour leur justesse médicale.

holby city

 

Dans les années 2000, la chaîne choisit de changer de directeur des productions dramatiques, en gros la personne qui décide quelle séries /téléfilms /mini séries seront produites. Et Jane Tranter, la nouvelle arrivée au poste, décide de pousser la production de séries. Et c’est tant mieux pour nous.

Une de ses plus belles réussites est Spooks. Cette série s’intéresse à un groupe d’espions du Mi5, le contre espionnage anglais et est restée à l’écran pendant 10 saisons, de 2002 à 2011. Elle est reconnue autant pour sa qualité d’écriture que pour ses belles images. Elle a aussi su se renouveler régulièrement et faire appel à des Guest stars populaires en Grande Bretagne pour faire l’événement. Respectant la “casse” des séries anglaises, elle ne compte qu’entre 6 et 10 épisodes par saison, ce qui joue certainement pour beaucoup dans son succès. Les diffusions sont des événements, plus que des habitudes.

spooks

Dans le même genre, on pourra aussi parler de Life on Mars (2006 –  2007), qui voit un policier des années 2000 soudainement propulsé en 1973, et qui doit s’adapter à l’époque tout en cherchant à trouver un moyen de rentrer. Une série brève mais brillante.

Et puis forcément, il y a Luther (2010 – 2013), où Idris Elba interprète un brillant officier de police tourmenté autant par ses démons que par ceux qu’il traque. L’une des meilleures dans son genre récemment.

La BBC sait aussi faire confiance à des auteurs, en leur permettant d’écrire, de grandir, d’évoluer. C’est le cas, entre autres, de Steven Moffat, qui après avoir écrit et produit la touchante sitcom Coupling (voir plus bas), a pu créer Jekyll (2007), une relecture moderne particulièrement réussie du mythe de Jekyll et Hyde. De là est née Sherlock (2010 – ), adaptation brillante de l’oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle, que si vous ne connaissez pas, vous manquez vraiment un truc. Et les dernières saisons de Doctor Who aussi. Notez que si l’épisode des 50 ans déçoit, ce sera aussi sa faute.

jeckyll

Les années 2000 voient aussi la résurgence des mini séries, parmi lesquelles State of play (Jeux de pouvoir – 2003). En 6 épisodes cette dernière raconte l’enquête de journalistes sur deux meurtres qui se révèlent liés à de la corruption de ministres britanniques. C’est un vrai succès critique et d’audience. Une adaptation cinéma en sera même faîte en 2009, transposant l’histoire de Londres à Washington.

state of play

La BBC réussit aussi les comédies. La plus connue est certainement la version originale de The Office, de Ricky Gervais, mais s’y limiter serait faire offense au talent des créateurs de The Thick of it qui compte 4 saisons réparties de 2005 à 2012. L’idée de cette dernière est clairement de parodier la politique anglaise en s’intéressant au ministère fictif des affaires sociales et de la citoyenneté ce qui lui permet de traiter d’un bon nombre de thèmes, toujours sur un ton satirique. C’est son créateur qui est à l’origine de l’americaine Veep, diffusée sur HBO.

Et sur un ton plus léger, il y a Gavin and Stacey aussi. Une petite comédie un peu loufoque en trois saisons qui s’intéresse à la vie d’un couple entre le Pays de Galles et la grande banlieue de Londres.

Et surtout, Coupling (2000 – 2004), qui s’intéresse aux aventures amoureuses d’un groupe de 6 personnes, 3 hommes et 3 femmes. Contrairement à Friends, dont le but est de faire rire, ici on se concentre sur les relations en elles mêmes et à la façon dont elles sont perçues par les uns et les autres, souvent très différemment des hommes et des femmes.

Si vous aimez ce genre là, allez aussi jeter un coup d’oeil à Him and Her, avec le même type de fonctionnement.

Et puis il y a les séries fantastiques. Merlin, qui vient d’achever sa course, Atlantis qui reprend le flambeau, Being Human, qui survit malgré le départ de tout son cast. Cette dernière est d’ailleurs l’un des rares exemples d’adaptation US réussie de série britannique. La plupart échouent et déçoivent d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.

Voilà, c’est fini pour le dossier BBC. Il y aurait encore beaucoup à dire, mais on va s’arrêter là pour le moment. Qui sait si il ne reviendra pas… D’ici là n’hésitez pas à aller découvrir toutes ces séries qui valent la peine d’être vues, la plupart sont disponibles en DVD.

Crédits: BBC

Retrouvez Il était une fois…la BBC (Episode 1): Un peu d’Histoire please
Retrouvez Il était une fois…la BBC (Episode 2): La BBC c’est quoi?
Retrouvez Il était une fois…la BBC (Episode 3): Rien que du son, fiction et BBC Radio
Retrouvez Il était une fois…la BBC (Episode 4): De la fiction télé en costume

  • gordien

    IL y a 2 ans, on a eu droit aussi à The Shadow Line, une excellent mini-série policière. Noire, voire déprimante, très bien écrite et interprétée, prenante quoiqu’à un rythme assez lent, et violente.
    Et un design sonore incroyable.
    Une série qui m’a marqué, malheureusement inexistante en francophonie.