A l’occasion du 54ème Festival International de la Télévision de Monte-Carlo, Season One va suivre pendant 3 mois les équipes du Festival et vous raconter l’histoire de cet événement qui compte dans le monde audiovisuel. Le dispositif que nous avons mis en place vous permettra à chaque rendez-vous de découvrir également la version « audio » de nos rencontres, afin de mieux connaître les acteurs à l’oeuvre sur ce Festival.
Pour ce nouvel entretien, nous sommes toujours avec Laurent Puons, C.E.O., accompagné de Jean-Charles Vinaj et Guillaume Orme, coordinateurs des équipes photos du Festival.

Episode 9: La photo

C’est dans une ambiance d’asphalte et de bruits de moteurs que se tient l’entretien de cette semaine. Monaco est à la sauce Grand Prix de F1 et la moitié de la ville est un circuit de course. Pour notre entretien du jour, et à l’approche de la tenue du Festival, nous abordons la place de la photo dans l’événement.

A titre d’introduction, Laurent Puons nous avoue que pour lui la photo est un outil majeur pour le Festival : “La photo est pratiquement plus importante qu’un article. Car la photo reflète le Festival, on voit une photo, on voit le contenu du Festival immédiatement. Pour nous, organisateurs d’événements, les photos sont très importantes.”. Rappelons qu’une des stratégies centrales pour le développement du Festival est d’aller de plus en plus vers le Grand Public, ce faisant, la photo est essentielle. Pour ce faire, le Festival est bien entendu couvert par des agences de presse, et toute une armée de photographes professionnels travaillant pour elles, mais aussi par une équipe dédiée, au sein de l’organisation, dont Guillaume Orme nous explique le fonctionnement : “Nous engageons trois photographes qui sont répartis tout au long de la semaine sur les différentes activités – photocall, soirées, projections publiques et tapis rouge, ouverture et clôture -, qui ont un planning avec chaque détail pour être au bon endroit au bon moment.”. D’un point de vue plus technique, l’environnement est une donnée fondamentale pour la photo, et contrairement aux apparences, le Grimaldi Forum, où se tient le Festival, génère quelques complexités nous précise Jean-Charles Vinaj : “On ne peut pas vraiment en profiter, au contraire nous devons le gérer. Sous la verrière (du Grimaldi Forum, Ndlr), l’éclairage est un problème, on est obligé de mettre un apport d’éclairage artificiel et éviter le soleil quand il passe à travers la verrière. La lumière est très importante et il faut vraiment la gérer. Par contre on arrive davantage à jouer de la lumière quand on se retrouve sur des photocalls extérieurs où là, grâce à des réflecteurs et à un positionnement particulier on va pouvoir arriver à faire des choses assez sympas. C’est pour cela que l’on varie énormément, et cette année on va essayer de varier encore plus, les prises de vues extérieures et en règle générale, pour montrer d’autres facettes des photocalls que ce soit à la presse ou au Grand Public.”. C’est une organisation tactique qui permet une couverture maximum du Festival par notre trio de photographe, poursuit Jean-Charles Vinaj : “Il y a un planning que l’on établi tous les matins avec Guillaume (Orme) et avec les photographes organisation, et on leur réparti à chacun les tâches. Ils vont couvrir l’essentiel de la manifestation, qui, au niveau organisation est très large, puisqu’il va y avoir aussi bien les photocalls que les soirées, que toute la scénographie du Festival, les dédicaces, etc. Par contre les soirs de tapis rouge, on aura un photographe organisation qui sera au milieu des photographes d’agence ou télégraphistes, et on aura deux électrons libres qui eux, vont pouvoir faire du décalage aux arrivées tapis rouge. […] Pour la clôture on a vu qu’il était préférable d’avoir des photographes en backstage, que ce soit des photographes organisation ou des photographes d’agence, parce que gérer une remise des prix sur scène c’est relativement compliqué, ce n’est pas évident de positionner les gens à la bonne place, sous le bon éclairage – On s’est aperçu que souvent la Nymphe était remise dans l’obscurité et pour les photographes cela ne fait pas des bonnes images -. Donc on a tendance à partir plus sur du backstage, car on a des éclairages, les gens posent pour nous et les photos en sont meilleures.”. Mais une fois les prises de vues faites, il faut encore traiter les photos. En effet, les clichés sont traités en temps réel prêts à servir le plus rapidement possible dans le cadre même de l’événement, comme nous le confirme Guillaume Orme : “Nous avons pour traiter les photos une iconographe qui doit gérer en flux tendu l’arrivée des cartes (mémoire) d’appareils photos, et les 3 photographes déchargent entre 10 et 20 cartes par jour. C’est une grosse quantité de photos à gérer ! Il faut les trier, jeter les mauvaises, et légender ces photos.”. Pour ce faire le traitement des photos est minimal, car le temps manque, poursuit Guillaume Orme : “S’il y a des retouches sur chaque photos on s’en sort plus !”. Enfin nous concluons cette partie de l’entretien par un détour sur les réseaux sociaux et en particulier Instagram, qui se fonde sur le partage de photos. Guillaume Orme nous explique que les photographes organisation participent peu à cet aspect de la communication : “Nos photographes organisation pourront fournir quelques éléments et y ajouter une touche professionnelle, mais sur ce type de réseaux on cherche l’instantanéité et le rapport avec le Public.”.

Crédits: Festival de Télévision de Monte-Carlo

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A suivre…